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Assassin’s Creed Revelations : on continue à perfectionner



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La cinématique d’intro est extraordinaire de beauté ! Et l’action démarre tambour battant. Vous voilà dans la forteresse de Masyaf qu’il faut escalader et purger de tous ses templiers. Là c’est vraiment une bonne surprise, on nous sert ainsi un nouveau lieu qui change des habitudes avec des montagnes oppressantes et une neige omniprésente. La scénarisation est renforcée avec des actions contextuelles savoureuses comme ce moment où vous êtes accrochés à un chariot qui roule à tombeau ouvert. A la fin de cette séquence, vous êtes extrait de l’animus, enfin c’est ce que vous pensez, car l’engin déconne plein pot et du coup vous vous retrouvez dans une espèce de zone intermédiaire entre réalité et animus. Pas grave, très rapidement on vous propulse à nouveau dans la peau d’Ezio pour des aventures XXL.

 

Un air de déjà-vu…

Ne tournons pas autour du pot : le gameplay est toujours le même. Non pas que l’on s’en plaigne puisqu’on adore ça ! Vous voilà donc à nouveau déambulant dans les rues d’une ville poussiéreuse qui est, cette fois, la belle Constantinople. Elle est délicieuse à parcourir. On se rend compte que le changement d’ambiance par rapport aux cités italiennes des deux derniers opus est salvateur. On prend plaisir à simplement errer dans les rues et à découvrir chaque détail de la vie de cette cité cosmopolite car, une fois de plus, la ville est magnifiquement modélisée. Tout cela est servi par une partition graphique sans failles. on note surtout une gestion encore plus fine des lumières. Dans ce domaine, les effets de particules sont irréprochables. Les cinématiques ont aussi bénéficié d’améliorations notables.

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Bien évidemment, vous n’êtes pas là pour une balade de santé. Vous rejoignez la guilde locale des assassins et les missions vont rapidement s’enchaîner. On les connaît par coeur : assassiner une personnalité, filer une autre, corriger une autre personne ou encore récupérer des trésors cachés. Même si ces missions ne sortent pas vraiment des habitudes, la scénarisation rythme suffisamment l’histoire pour ne pas voir le temps qui passe. Les donjons sont encore de la partie, histoire de varier les plaisirs entre 2 balades en ville. Les escalades sont toujours autant plaisantes et l’infiltration fait encore mouche. 

On retrouve aussi le système qui vous permet de commander des assassins que vous pouvez envoyer partout dans le monde pour maintenir des positions et affaiblir les templiers. Le système a été peaufiné puisque désormais vous bénéficiez d’une hiérarchie parmi vos assassins et qu’il vous faudra surveiller les cités prises pour ne pas les perdre aussitôt. Vous pouvez toujours aussi acheter des échoppes ou des bâtiments afin d’augmenter vos rentes.

En bref, tout ce qui fait le plaisir d’Assassin’s Creed est bien présent mais le titre apporte quelques nouveautés …

 

… Mais aussi du neuf !

Parmi les nouveautés, citons la défense de repaire. C’est une forme de stratégie temps-réel qui n’atteint pas la finesse d’un Starcraft mais ces phases viennent quelque peu apporter un souffle d’air frais. Vous dirigez vos assassins en les plaçant (moyennant finances) sur des toits. Vous pouvez placer des unités diverses (comme les fusiliers, les assassins aériens, …) sous réserve d’avoir placé auparavant un chef sur chaque toit. Vous disposez également d’un canon pour les tirs massifs et de barricades dignes de retarder l’avancée des ennemis. C’est plaisant même si on n’atteint pas des sommets de stratégie, on s’amuse réellement à repousser les vagues de templiers déferlant sur votre base.

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Autre nouveauté, quand vous devez assassiner un chef templier, vous devez désormais le repérer vous-même. Auparavant le soft vous indiquait directement son emplacement, là il vous faudra utiliser la vision d’aigle et scanner les différents ennemis avec le viseur désormais disponible pour cette vision. Signalons aussi l’existence, désormais, d’un indicateur sur vos assaillants qui vous alerte sur le prochain gugusse qui va attaquer. On dirait bien que Batman est passé par là.

Parlons également des repaires d’assassins. Quand l’un d’entre eux est vacant, vous pouvez désigner un chef de repaire qui devra gérer celui-ci. Dans chacun des repaires vous pouvez consulter les missions en cours en Méditerranée mais aussi voir vos statistiques de guilde. Ces stats sont très importantes car si vous remplissez un certain nombre d’objectifs secondaires (comme indiquer un certain nombre de cibles à vos assassins, appeler du renfort, utiliser telle ou telle arme, …) vous pouvez améliorer l’efficacité de vos compagnons ou débloquer certaines armes. 

Encore une autre nouveauté : le crochet. Arrivé à Constantinople, vos alliés vous fournissent cet accessoire magique pour l’escalade. Non seulement il vous permet de vous raccrocher au bord des toits après une longue chute mais il facilite aussi la varappe. Ainsi grimper au sommet des minarets n’est toujours pas un acte facile mais Ezio est plus fluide, plus efficace dans ses gestes. On aime ! 

Enfin, Ezio peut ramasser des ingrédients lui permettant de fabriquer des bombes en choisissant lui-même ses ingrédients. Ces phases sont plutôt rigolotes à défaut d’êtes indispensables.

Mais parmi toutes ces surprises, l’une des plus belles, c’est la possibilité de quelques incartades dans la peau d’Altaïr. Un certain nombre de flash-backs nous donne l’immense plaisir de guider à nouveau notre assassin historique ! 

 

Une somme de détails

L’ambiance sonore a été soignée à l’extême. Les bruits environnants renforcent l’immersion (cris d’oiseaux, marchands, …) et les voix sont très convaincantes. Une fois de plus Ubisoft a réussi son pari de ce côté-là. Les airs ne sont pas en reste. Les voix orientales se mêlent habilement aux orchestrations plus symphoniques, c’est tout simplement fantastique…

Du côté des déplacements, tout a été facilité pour celui qui ne veut pas trop explorer la cité à pieds. De nombreux bateaux permettent de passer d’un rivage à l’autre et les tunnels sont de retour pour des téléportations instantanées. Rien de tel pour éviter l’ennui de trop longs déplacements à pied. 

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Finissons par le multi, celui s’étoffe encore un peu plus et franchement les parties online sont totalement addictives. Essayer de débusquer une cible tout en se méfiant de n’importe quel passant apporte toujours sont lot de stress et d’adrénaline. Deux nouveaux modes s’invitent à la fête : deathmatch et assaut de reliques. Dans ce dernier, vous devrez protéger un objet tout en essayant de chiper celui de vos adversaires. Les maps ont gagné en recoins et en dimension et la customisation de votre personnage est encore plus fine. On adore !

Oui Assassin’s Creed Revelations est une réussite, oui il ne révolutionne pas le genre mais il le mène encore un peu plus loin.

 

Testé sur une version PS3