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Batman Arkham Origins : élève appliqué



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Et oui, à l’instar de cette mode récente qui veut que les licences s’endorment sur leurs lauriers (Assassin’s Creed, Total War et tant d’autres), disons-le tout de go : ce Batman a le goût de ses prédécesseurs, le talent de ses prédecesseurs… mais il lui manque l’étincelle créative qui lui aurait donné son identité.

D’abord, sachez que nous avons affaire à une préquelle, même si Batman dispose des même gadgets que dans Arkham City. Logique. Ensuite, du point de vue du scénario, la mise à prix de la tête de Batou par Black Mask n’a pas grand intérêt, et n’est hélas pas servi par la mise en scène cinématographique des précédents opus. Moins punchy, moins dynamique, l’ensemble aurait gagné à être un peu plus épique… Bien sûr, l’ensemble va tout de même nous donner l’occasion d’arpenter une Gotham enneigée pour échapper aux tueurs, les vaincre, mais aussi protéger nos proches, mais l’impression de déjà-vu domine.

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Nos proches, parmi lesquels Alfred, évidemment, qui accueille Batou dans une batcave qui sert désormais de hub pour accéder aux défis lesquels, comme il se doit, offrent des récompenses dont de l’expérience, et nous obligerons parfois à choisir de nouvelles approches, nous poussant à creuser le gameplay. On y trouvera aussi gadgets et conseils auprès du brave majordome, bref, the place to be. L’ensemble, à commencer par Alfred, manque un peu d’âme, mais les lieux mythiques sont toujours les bienvenus.

On notera au passage que le jeu intègre désormais un système de déplacement rapide. Les allers-retours des précédents opus avaient pour intérêt de nous faire tomber parfois sur un défi impromptu, mais il faut reconnaitre que c’est une innovation bienvenue.

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Le gameplay, quant à lui, et c’est une bonne et une mauvaise nouvelle, n’a pas évolué. A l’exception d’un ou deux gadgets et d’un mode enquête repensé via des voyages dans le temps, les développeurs ont pillé, sans vergogne, l’héritage de Rocksteady, qui de toutes façons plane de toute son envergure sur ce nouvel opus. Les combats sont toujours aussi dynamiques, et nombreux, les phases d’infiltration sont efficaces, rien à redire, mais là encore l’impression d’un Arkham City 2.0 domine largement… De même, rappelons que le jeu repose sur des tueurs qui viennent occire la chauve-souris. Dans ces conditions, on aurait pu s’attendre à des combats homériques contre ces adversaires : las, le soufflé retombe vite, et va du mou au mal ficelé… Quelques affrontement surnagent quelque peu, mais en empruntant des mécaniques que les vieux briscards de City ou Asylum connaissent par coeur…

Enfin, le multijoueur… comment dire? Nous n’allons pas en parler. Ou si, pour dire que si c’est pour ce résultat, ce n’est pas la peine d’implémenter un multijoueur…

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