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Birds of Steel, l’oiseau de fer se lance à l’assaut



Rayman, Mario, Pokémon, notre ami Spyro le dragon et j’en passe, font partie de cette catégorie de jeux dite accessible par tous. Allumez votre console, manette bien en main et c’est parti ! Vous recommencerez 20 fois un niveau s’il le faut, mais leur prise en main est abordable par tout un chacun. Ce n’est pas le cas du jeu que nous vous proposons aujourd’hui, l’un des derniers nés de l’éditeur Konami , développé par Gaijin Entertainment et sorti sur Xbox 360 et Ps3 le 30 mars 2012 : Birds of Steel.
Afin de pouvoir nous adresser à chacun d’entre vous, les assidus de simulation et ceux qui n’y entendent pas grand chose mais auraient envie de s’y essayer, nous allons traiter ce jeu de deux manières distinctes : la vision d’un joueur débutant en simulation et le point de vue d’un joueur qui a déjà arpenté plus en détail ce terrain là.

Le contexte

Basé sur l’aviation en temps de seconde guerre mondiale, vous plongez dans l’art délicat du maniement de vieux avions de chasse. Il va vous falloir apprendre à les contrôler afin de réussir la centaine de missions à votre disposition. C’est sur fond d’Ave Verum Corpus et de Marche Funèbre de Beethoven que le menu vous accueille. Ça donne déjà la note, mais on ne s’attendait pas à autre chose venant d’un jeu qui retrace tout de même l’une des guerres les plus sanglantes de notre histoire récente.

Le jeu est une mine d’informations à lui seul. Les concepteurs se sont réellement et extrêmement bien documentés sur cette période de notre histoire. Ainsi les vidéos d’introduction des batailles sont basées sur de vieilles vidéos en noir et blanc, les photos sont des archives de guerre, les cartes de missions vous présentent le terrain tel qu’il l’était à l’époque, les appareils sont fidèles à ce qu’ils étaient. Vous vivrez ces missions comme les pilotes de l’époque, sur l’un des terrains originels inspirés des véritables batailles de la seconde guerre mondiale.

 

 
A vous de jouer les héros

Vous aurez le choix entre différents modes :

– La campagne historique vous fera revivre les plus importantes batailles aériennes de cette funeste période et vous permettra, peut être, d’en changer l’issue.
– Les missions dites de « procédure » vous entraîneront à travers des environnements différents afin de mener à bien des taches diverses (bombardements, reconnaissances, etc…).

Je ne citerai pas les autres par principe, car l’un des gros bémols de ce jeu est sa restriction. Ainsi vous aurez la désagréable surprise et ce sur trop de modes que propose le jeu (les événements, toutes les missions sauf la Campagne dynamique et les missions simples), incluant également le jeu en ligne, de retrouver sur votre écran un vilain message vous informant que votre compte Xbox Live comporte des restrictions qui ne vous permettent pas d’avoir accès à ces éléments. A vous de sortir votre carte bleue si vous souhaitez débloquer ces modes, ce qui, pour un jeu d’une soixantaine d’euros, est un comble absolu.

Au fur et à mesure de la réussite de vos missions, vous débloquerez une centaine d’appareils différents que vous pourrez même customiser à loisir depuis le Garage disponible depuis le menu de lancement du jeu. Egalement, c’est en accomplissant vos missions que vous pourrez débloquer les suivantes. A vous d’avoir la patience et le courage nécessaires à refaire celles qui vous posent problème pour pouvoir passer à une autre.

 

 
Tout l’art de ne pas se crasher lamentablement

Trois campagnes sont disponibles depuis la Campagne Historique : USA période d’avant-guerre 1941, USA guerre du Pacifique 1941-1942 et Japon guerre du Pacifique 1941-1942.
Trois Campagnes, mais deux réellement, car la 1ère d’Avant-Guerre n’est autre que l’apprentissage du maniement de l’avion. Tout l’art d’atterrir sans exploser son appareil, de bombarder sans piquer du nez dans l’océan, de décoller plus ou moins droit et de vous diriger dans les airs. Les joueurs néophytes risquent de s’y user les doigts, mais il est vraiment nécessaire d’user au maximum de votre compétence de patience d’ange pour réaliser cette campagne jusqu’à la fin.

L’avis d’un joueur néophyte
La première chose que vous dira l’instructeur (à la voix désagréable) qui vous guide dans votre cockpit, c’est « Ne soyez pas découragé par les difficultés ». Tout ce jeu se résumera à cette simple phrase pour la plupart des joueurs n’ayant pas d’affinités particulières avec la simulation et testant ce type de gameplay pour la première fois. Vous allez crasher votre avion un paquet de fois et il est probable que votre manette se transforme parfois en oiseau de plastique et vole à travers le salon.
Jusqu’à ce que vous ayez à peu près maîtrisé votre bestiole, je recommanderai de ne pas utiliser d’autres modes que le « Simplifié ». Car le jeu vous propose trois modes différents : simplifié, réaliste ou simulation. Simplifié, comme son nom l’indique, est de loin le plus souple pour un joueur débutant. Réaliste vous octroie un certain nombres de restrictions comme l’écran qui devient noir, symbolisant les malaises du pilote (de part la gravité) si vous vous hasardez (volontairement mais le plus souvent pas !) à trop enchaîner looping et autres pirouettes renversées. Et le mode de type simulation risque de vous poser certains problèmes puisque des données comme l’altitude ou la vitesse n’apparaissent plus à l’écran.

L’avis d’un joueur expérimenté
Le gameplay est réaliste, on retrouve les difficultés de manipulation d’un vieil avion, avec les problèmes de manoeuvres qu’un appareil de ce type implique. Le jeu est plus axé sur un système d’arcade, mais reste néanmoins un bon compromis entre réalisme et appréhension de la manipulation d’un véritable avion de chasse de l’époque. Cependant, les joueurs de l’opus précédent auront le sentiment d’une version recyclcée de l’ancienne.
Le mode Simulation retranscrit bien certaines difficultés de manipulation d’un avion de l’époque, même si le jeu reste bien sûr très simplifié et adapté à la manipulation sur console. On est loin du réalisme d’un simulateur de vol sur PC, mais on sent que quelques efforts ont été faits.

 

Testé sur une version Xbox 360