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Call of Duty : Black Ops III
Opération réussie ?

NOTE DE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Chaque année, à l’approche des fêtes de Noël, c’est la même chose… On sait qu’un nouveau Call of Duty déboulera sur les étals, à l’issue d’une campagne médiatique retentissante, digne des plus grandes productions hollywoodiennes. Et presque aussi certainement que des milliers de dindes viendront expirer de leur belle mort au milieu des papiers cadeaux et des coupes de champagne, le titre fera encore un carton au palmarès des ventes ! Dès lors, on peut se demander quel est l’intérêt de tester un jeu qui sera acheté les yeux fermés par des fans attendant impatiemment de se zigouiller joyeusement dans un mode en ligne dont le succès est tel qu’il a presque réussi à éclipser des campagnes solo faisant office de faire-valoir. Mais chez Maxoe, on est comme ça… Allez, ce test c’est cadeau !
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CallBlackOps3jaqStudio de développement cherche scénariste…
Pour sortir chaque année un nouvel opus avec une rigueur métronomique, Activison a choisi depuis longtemps de confier la licence à plusieurs studios et de décliner CoD sous différents « labels ». Après le dernier Advanced Warfare, c’est au tour de Treyarch de dégainer à nouveau avec une nouvelle mouture de son Black Ops. A côté des Modern ou des Advanced Warfare imprégnés d’un pseudo réalisme géopolitique, Black Ops a toujours choisi l’option du « grand n’importe quoi » clairement assumé. Si nos mimines n’étaient pas si occupées à s’épuiser sur un pad, on s’emparerait illico d’un bucket de pop-corn pour profiter d’un scénario totalement « what’s the fuck » et de séquences cinématiques dignes des GI Joe. Et ce Black ops III ne déroge pas à la règle. Résumons l’intrigue de la campagne solo… Dans un futur proche où les frontières ont explosé, où alliances de vieilles puissances exsangues côtoient des proto-états et des organisations terroristes mondiales, vous incarnez un soldat sévèrement burné qui se fait démembrer lors d’une opération périlleuse. Mais ce n’est pas trop grave, puisque les services scientifiques affiliés à la CIA et travaillant pour la coalition de l’accord Winslow ont décidé d’investir largement plus de trois milliards pour vous transformer en un cybersoldat reléguant ce pauvre Steve Austin au rang de pantin pathétique. S’en suit une sombre histoire où votre supérieur s’avère sans doute être un traître pactisant avec l’organisation des 54 Immortels qui elle-même a décidé de s’en prendre à la CIA alors que cette dite agence tente vainement de démanteler les forces spéciales CDPMachinchose. Ou peut-être l’inverse. Ah ça y est, je sens que je vous ai perdu ? C’est normal ! Moi-même au bout de trois missions, j’ai totalement décroché ! C’est censé faire suite aux événements de Black Ops II, c’est particulièrement confus, très bavard et sérieusement anecdotique. La vérité, c’est qu’ ON S’EN FOUT !

 

Du fun, du plomb… et des plasmides

Reste le plaisir d’une action trépidante, de séquences de gunfights empilées les unes sur les autres et entrecoupées de cinématiques ébouriffantes. Et sur ces différents points, la campagne solo ne s’en tire franchement pas trop mal. Plutôt très bien même. Treyarch n’est plus le studio novice que l’on comparait systématiquement aux petits génies d’Infinity Wards. On sent que les équipes maîtrisent désormais parfaitement leur sujet. Cette campagne s’articule donc autour de plusieurs missions sur des théâtres d’opération qui vous mèneront aux quatre coins de la planète. Le gameplay s’avère nerveux et certains affrontements particulièrement intenses. Le tout bénéficie d’un level design qui alterne le médiocre et le franchement excellent. Il est à noter que les terrains sont de plus en plus ouverts et autorisent ainsi plusieurs chemins alternatifs. Pour le coup, on est assez loin des fameux couloirs dirigistes des premiers opus. L’intrigue sait ménager quelques pics intenses et des situations qui sortent du lot. Citons par exemple l’infiltration dans une base dont il s’agit de détruire le cœur informatique et ce dans un noir absolu. Il faudra alors utiliser sa vision thermique ou le mode de vision tactique directement implanté dans votre interface neuronale. Car en bon cybersoldat « augmenté », vous ne disposerez pas seulement de vos armes conventionnelles pour remplir vos objectifs. Il est possible d’accéder à cette vision tactique à tout moment. Celle-ci vous apporte de multiples informations comme le type d’ennemis qui vous font face, différenciant ainsi Snipers, infanterie classique et robots de combats. Lorsqu’une grenade est lancée dans votre direction, sa zone d’effet apparaît en surbrillance à l’écran et indique ainsi la distance de repli nécessaire. A l’inverse, une trajectoire virtuelle apparaît au moment de lancer des explosifs, un peu comme dans les Gears of War. Autant vous le dire tout de suite, ce mode transforme un peu l’écran en en grand foutoir multicolore mais s’avère utile en certaines occasions. Vos capacités physiques et psychiques sont elles-mêmes upgradées vous transformant en une sorte d’Ultimate Soldier. A vous les bonds de dix mètres sans une égratignure, les wall runs franchement jouissifs ou même des sprints extraordinaires renversant trois robots d’une demi-tonne sur votre passage. On vous le disait précédemment, c’est un peu WTF, mais cette impression de puissance est tout de même bien sympathique d’autant que l’IA n’est pas aux fraises comme bien trop souvent. Enfin, vous disposez également d’une jauge de charge psychique et neuronale qui vous autorise à utiliser certains « pouvoirs ». Vous pouvez par exemple provoquer la surcharge des cœurs magnétiques de robots ennemis ou prendre temporairement le contrôle des dispositifs motorisés adverses. Oui, ça fait un peu penser à Bioshock et ses pouvoirs liés aux plasmides mais j’y reviendrai plus tard… A ce titre chaque mission remplie vous octroie de l’expérience que vous pouvez investir pour vous équiper et personnaliser vos armes mais surtout pour débloquer de nouveau pouvoirs regroupés en trois catégories. Pouvoirs technologiques, optimisation des capacités physiques, pouvoirs offensifs ? A vous de choisir ! Et avant de partir au combat, rien ne nous empêche de compléter une des nombreuses missions VR proposant de multiples challenges.

Au final, on s’amuse et pour une fois, on ne sera pas tenté de laisser tomber la campagne au bout d’une heure pour en venir à ce qui est devenu le cœur du jeu à savoir le multijoueur. Surtout que sur le plan technique, il n’y a pas grand-chose à redire. L’ensemble carbure parfaitement en 60fps, le feedback des différentes armes est nickel et certains environnements sont assez classieux.

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This M***er f***er ‘s gonna get my metal !

Le multi des CoD s’est imposé peu à peu comme une référence du genre avec celui de Battlefield. En vérité, chacune des licences possède son pré carré et propose une approche de FPS bien spécifique. Battlefield s’est globalement spécialisé dans des maps de grande ampleur et des affrontements massifs ; Call of Duty propose des environnements plus resserrés afin de privilégier le rythme et la nervosité.

Une nouvelle fois, Call of Duty devrait logiquement s’imposer et générer pas mal de nuits blanches chez les fans. Et pourtant, il ne faut pas s’attendre à un bouleversement du gameplay. Hormis l’apparition des fameux wall runs et la possibilité de s’équiper d’un jet-pack pour profiter de la verticalité de certaines cartes, rien de bien nouveau ne viendra troubler vos habitudes. Les modes classiques sont tous présents, du deatmatch par équipes au mode hardcore qui supprime toutes les infos HUD. Le levelling obéit toujours à la même logique : on accumule des XP et on débloque des armes petit à petit. A noter que plusieurs classes « spécialistes » font leur apparition. A partir du dixième niveau, il est possible d’opter pour l’une d’elles et d’accéder à une arborescence de progression bien spécifique. On ne note pas de défauts majeurs hormis ce mur invisible qui vient cerner les arènes et qui s’avère assez désagréable. Il aurait été plus judicieux de continuer à tout « clôturer » à l’aide d’éléments de décor. Pas de révolution donc mais une parfaite maîtrise de l’exercice et quelques petits ajouts qui suffisent à accrocher de nouveau les tirailleurs fous que nous sommes.

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De 2065 à 1940…

Décidément, ce Black Ops III est particulièrement copieux et pour ceux qui ne friseraient pas encore l’indigestion, il sera encore temps de compléter l’expérience avec un tout nouveau mode Zombies. Et celui-ci n’a pas été traité à la légère comme le souligne le casting de choc donnant ses traits aux personnages jouables : Ron Perlman, Jeff Godblum et Heater Graham quand même ! Le plus surprenant reste le choix du background. En effet, vous serez plongés dans une ville américaine fictive au temps de la prohibition dans une étonnante ambiance mi al Capone mi Cthulhu. Pour les néophytes, ce mode consiste essentiellement à contenir des hordes d’assaillants pour libérer de nouvelles zones de combat. L’ensemble est relativement scénarisé et laisse encore entrevoir quelques nouveautés quelque peu calquées sur le mode principal. A savoir que vos personnages pourront par exemple acquérir certains pouvoirs en ingérant des Gobblegums qui seront achetés avec l’expérience acquise. L’un d’entre eux vous permet de vous transformer temporairement en monstre tentaculaire ce qui n’est pas sans rappeler un certain The Darkness. Oui, on est bien loin du Débarquement allié du premier opus !

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Parenthèse philosophique de haute volée

Et c’est sur ce point que je ne peux m’empêcher d’ouvrir une parenthèse. Au final, qu’est-ce qui fait l’essence de la licence Call of Duty. Initialement, il s’agissait de rivaliser avec les Medal of Honor et donc de proposer aux joueurs de revivre les grandes heures de la seconde guerre mondiale. Au fil des opus, toutes les grandes batailles contemporaines ont été revisitées ou presque. Même le premier Modern Warfare s’inscrivait dans cette logique « historique » en s’inspirant par exemple du conflit somalien. Tout en restant des FPS jouissifs et défoulants, un certain réalisme marquait aussi bien le gameplay que le contexte. Call of Duty, c’était un peu la guerre à la maison ! Mais en adoptant un background de plus en plus futuriste, COD a peu à peu changé son fusil d’épaule. Une certaine authenticité a fait place à un ensemble franchement fantaisiste et parfois à la limite de la cohérence. Il suffit de jeter un œil sur les scenarii de plus en plus obscurs et délirants. Dans le même ordre d’idée, l’intégration de pouvoirs dénature peu à peu ce que représentait la licence. C’est bien entendu une opinion toute personnelle et je puis parfaitement comprendre qu’il soit nécessaire d’apporter de la nouveauté et de la fraîcheur. Mais franchement, on s’approche peu à peu du jeu « patchwork » qui va piocher ses idées çà et là. Les exosquelettes sont repris de Crisys, les pouvoirs neuronaux rappellent les plasmides de Bioshock… Rajoutez à cela un peu de Blade Runner couplé avec du Black Hawk Down et une pincée de Lovecraft et on se retrouve avec… et bien je ne sais plus trop. Que nous réserve le prochain opus ? Un mode zombie au far west ? Des pistolasers ? L’attaque de bases extraterrestres pactisant depuis l’Area 51 avec les USA ? Moi, je commence à croire que tout est possible. La force d’une licence comme Bioshock est justement de garder une certaine ligne, une orientation visuelle et contextuelle… Mais bon, il est probablement temps de laisser ces considérations philosophiques de côté, de fermer cette parenthèse et de dresser le bilan.

 

Testé sur une version PS4

NOTE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Une chose est certaine. Avec ce Black Ops III, vous en aurez vraiment pour votre argent ! Activision et Treyarch ont été très généreux et proposent un opus particulièrement copieux en challenges et modes de jeu. Quand on voit la politique éditoriale de certains titres qui proposent des contenus faméliques pour vendre du season pass par paquets de douze, on ne peut que se féliciter de disposer d’emblée d’un titre aussi complet. Pour le reste, Black Ops III résulte d’un travail ultra professionnel et maîtrisé. Le gameplay est fun, les sensations bien présentes avec une gestion des armes toujours aussi performante. Et le level design propose des maps très variées dont un célèbre Nuketown revisité. Certes, quelques passages de la campagne solo sont faiblards mais cela reste anecdotique face aux évidentes qualités d’un tel titre. Comme en témoigne d’ores et déjà la fréquentation des serveurs, ce nouveau Call of Duty : Black Ops III est sans nul doute l’une des stars de cette fin d’année. Allez, le devoir m’appelle !
ON A AIMÉ !
- un opus très généreux
- les wall runs
- un multi survitaminé
- un niveau graphique plutôt relevé en 60 fps
ON A MOINS AIMÉ...
- une campagne au scénario illisible et inintéressant
- un peu fourre-tout
- les satanés murs invisibles en multi
Call of Duty : Black Ops III
Call of Duty : Black Ops III
Editeur : Activision
Développeur : Treyarch
Genre : FPS
Support(s) : PC, PS3, PS4, Xbox One, Xbox360
Nombre de Joueur(s) : 1-2 local, 18 en ligne
Sortie France : 06/11/2015

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