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Dead Island Edition Game Of The Year : rien ne vaut un bon steak, même tard tard.



Ah, Techtale… Après un Call of Juarez largement oubliable, le petit studio a pensé opportun de créer un nouveau jeu dans un univers dont on nous rebat les oreilles en ce moment: les zombies. Les puristes objecteront qu’il ne s’agit pas de zombies mais d’infectés, donc d’humains malades mais en pleine possession de leur force physique, ce qui ne change rien au fait que ce sont de gentils carnivores et qu’ils ont la ferme intention de vous ajouter au menu.

Ainsi donc apparaissait sur les écrans radar Dead Island. Mal noté à l’époque, mais si bien accueilli par le public qu’il aura droit à une suite, le jeu avait divisé « professionnels » et joueurs, ces derniers ayant manifestement ignoré la technique déficiente et les évidents défauts du jeu pour retenir le défouloir énorme que peut être ce jeu pratiqué à petites doses ou entre potes.

Et il faut bien dire que le bestiau a de quoi séduire. Oui, le clipping rend chèvre. Oui, les visages sont modélisés avec un Amstrad 464. Oui, on multiplie les allers-retours. Oui, l’angle de vision est étroit et on se fait donc d’autant plus facilement surprendre. Oui, l’IA est aux fraises, les armes à feu imprécises, la maniabilité à la manette est – censurée pour votre santé – et la difficulté totalement anarchique.

Bienvenue chez Buffalo Bill. Et Bill, c’est vous.

Seulement voilà un jeu qui a de Dead Rising les armes costumisables (avec un poil moins d’excès) et le gore outrancier, de GTA un monde ouvert (encore qu’il ne le soit pas tant que ça), un décor inattendu pour une histoire de zombie, à savoir un complexe hôtelier cinq étoiles perdu en Papouasie Nouvelle-Guinée, des séquences de bastons très brutales n’ayant rien à envier à du House of the Dead, des arbres de compétence à la Borderlands, quoiqu’assez confus, du jeu multi en coopération… Dead Island est un jeu qui déborde de générosité, hélas bien mal servi par une technique médiocre et quelques défauts pénibles. Et malgré cela, le jeu a donc reçu un bon accueil public, suffisamment pour justifier une suite imminente.

En attendant la suite, Techtale a sorti le 6 juillet dernier une édition Game of The Year, ce qui en dit long sur les ventes du jeu. L’édition en elle-même, soyons honnête,  a un intérêt limité pour les possesseurs de la version de base et qui sont d’ors et déjà conquis. N’affichant à son compteur que 2 DLC et un mod de plus, elle n’a pas de quoi faire tomber en pamoison le vieux joueur.

Le premier DLC, c’est Ryder White, du nom d’un PNJ du jeu de base donc je ne vous dirai rien du tout si ce n’est qu’il a un rôle important, que l’on peut le jouer dans cet add-on, et que son point de vue sur les événements de l’aventure principale est plutôt intéressant.

Le second, Bloodbath Arena le poétiquement nommé, est un ensemble d’arènes pour chicorer des hordes de zombies. Sans réel intérêt, mais certains y trouveront peut-être leur compte.

Enfin, le mod du démembreur (le jeu est décidément versé dans le romantisme) vous permet de transformer une innocente batte en scie circulaire portable. Miam.

Les zombies sont chaleureux. Ici, cet Assassin veut faire un gros câlin à Thor en vacances.

Mais tout cela, finalement, n’est pas transcendant. Non, ce que les anciens, mais surtout ceux qui n’ont pas franchi le pas, vont apprécier, c’est que cette édition inclut tous les patchs sortis pour le jeu de base, et en terme de jeu la différence est plus que flagrante: l’IA est moins stupide, finis les problèmes techniques, en particulier les problèmes d’affichage (sauf le clipping), les graphismes ont subi une légère amélioration, bref l’ensemble est plus joli, plus stable, en un mot : plus jouable.

Le coop, quant à lui, réévalue la force des zombies de manière plus précise, quand auparavant elle devenait subitement complètement délirante…

Le fond du jeu, précisons-le, reste inchangé, et celui auquel le jeu de base a donné des boutons ne le trouvera pas subitement prodigieux. Mais le plaisir de jeu, et surtout le confort, s’en trouvent grandement améliorés. Et il reste le plaisir de chercher fébrilement de nouvelles armes, de la nourriture, de quoi survivre, et de finalement considérer, c’est dire l’aspect pernicieux du jeu, que c’est agréable d’avoir un flingue parce que finalement c’est moins répugnant que de découper les zombies en tranche…

Thomas Cook présente

(attention, photo non contractuelle)

 

Testé sur une version Xbox 360