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FIFA 10, le roi du football virtuel



FIFA 10, le roi du football virtuel

Réalisme, un terme très souvent entendu à propos des simulations de football, et qui vient régulièrement qualifier le titre qui, chaque année, se rapproche un peu plus de la réalité de ce sport très populaire dans de nombreux pays. C’était déjà le cas en 1989 avec Microprose Soccer, le titre à l’origine du fameux Sensible Soccer, puis un an plus tard à la sortie de Kick Off 2. En 1995, International Superstar Soccer était loué pour l’authenticité de l’expérience de jeu proposée, et son successeur, Pro Evolution Soccer, a su conquérir les terrains virtuels et s’imposer pendant plusieurs années en affichant un gameplay se rapprochant toujours plus de la réalité.

Des dribbles dans tous les sens

FIFA 10 marque encore une nouvelle étape dans l’évolution du genre depuis deux décennies et démontre une fois de plus le chemin parcouru par la franchise d’Electronic Arts depuis quelques années, et son passage du statut de challenger à celui de roi du football virtuel. FIFA 10 se révèle en effet assez impressionnant dans sa réalisation et dans son gameplay, qui une fois combinés offrent une expérience de jeu qui cristallise toute la tension, la grâce et le hasard qui font l’intérêt de ce sport. C’est du football comme les amateurs l’aiment, et le plaisir de jeu est bel et bien au rendez-vous.

FIFA 10 met en avant tous les efforts que les développeurs de la franchise ont réalisé depuis le passage à la génération actuelle de consoles, efforts qui ont permis au titre d’Electronic Arts de passer depuis deux ans maintenant devant Pro Evolution Soccer, la série de jeux de football de Konami qui peine à passer le cap de la next-gen. Si FIFA 08 et FIFA 09 étaient de déjà de très belles réalisations, FIFA 10 est peut-être le chef d’oeuvre qui place la barre très haut pour les années à venir et les potentiels concurrents.

FIFA 10 offre une expérience de jeu qui cristallise toute la tension, la grâce et le hasard qui font l’intérêt de ce sport.

Quelles sont donc les nouveautés de cette version 2010 ? Les améliorations ne sont pas forcément exceptionnelles mais elles sont nombreuses, et si sur le papier elles ne paraissent pas très importantes, l’ensemble permet de créer une expérience de jeu au final assez différente de celle proposé par FIFA 09. Sans aucun doute, la principale amélioration se situe au niveau du dribble, qui peut dorénavant être effectué à 360°, permettant ainsi aux joueurs de se défaire du carcan des 8 axes de mouvements qui constituaient précédemment une véritable contrainte.

Subtil mais efficace

Mais ce sont les subtils ajustements qui font aussi toute la différence. Les joueurs contrôlés par l’IA sont beaucoup plus alertes, le rythme de jeu est un peu plus élevé, les défenseurs suivent beaucoup plus le cours du jeu en se replaçant plus rapidement, les attaquants savent mieux se démarquer et faire des courses intéressantes, même sans le ballon, et les joueurs tentent même de garder le ballon en jeu à tout prix. Avec une physique de balle améliorée, qui permet de réaliser des balles lobées ou des transversales de toute beauté, les joueurs pourront profiter d’un résultat véritablement bluffant en termes de gameplay. Ce niveau de réalisme rend les choses plus faciles à appréhender, et surtout encore plus funs que dans FIFA 09.

Le jeu permet d’ailleurs d’adopter différentes approches qui calquent plus ou moins les styles de joueurs ou d’équipes bien connus des habitués, comme l’attaque musclée de Drogba ou les montées sur les côtés de Nani ou Malouda. Même dans les ligues inférieures, le résultat reste de grande qualité. Tout ceci est d’ailleurs facile à prendre en main grâce à un mode entrainement qui fait ses débuts dans la franchise, autorisant même les joueurs à paramétrer les séances de coups francs ou les entrainements en phase de jeu.

Associant de belle manière réalisme et flexibilité, FIFA 10 propose une expérience de jeu qui profite grandement de l’utilisation des licences officielles. Les transferts de l’intersaison sont bien entendu tous pris en compte, les maillots de la nouvelle saison sont également de la partie. Les joueurs peuvent une fois de plus profiter de mises à jour hebdomadaires permettant, moyennant finance, de mettre à jour les statistiques de son équipe favorite en fonction des résultats réels au cours de la saison.

Quelques bugs

Les modes Manager et Be A Pro sont également de retour, chacun avec quelques améliorations plutôt bienvenues. Avec un contenu globalement inchangé, le mode Manager gagne en réalisme et propose des objectifs à la portée du club sélectionné. Le mode Be A Pro profite quand à lui de la technologie Game Face d’EA qui, même si quelques problèmes ont fait leur apparition, permet aux joueurs de créer leur avatar virtuel et de le voir évoluer au fur et à mesure des matches et des saisons. Il est même possible d’utiliser le joueur ainsi créé dans d’autres modes de jeu. De quoi faire plaisir à tous les amateurs.

Sans aucun doute, la principale amélioration se situe au niveau du dribble, qui peut dorénavant être effectué à 360°.

Malgré toutes ses qualités, FIFA 10 affiche tout de même quelques défauts qui apparaissent souvent de manière un peu aléatoire, comme quelques réactions un peu bizarre de l’intelligence artificielle, ou des commentaires pas forcément en phase avec le déroulement du jeu. Des bugs ont également été détectés dans le mode Manager, mais les développeurs d’Electronic Arts sont déjà à pied d’oeuvre pour sortir un patch correctif attendus avec impatience par les puristes. Pas de quoi réellement gâcher l’expérience de jeu.

Au final, FIFA 10 s’impose cette année encore comme une excellente simulation de football, et sûrement comme l’un des meilleurs jeux de sport de cette génération de consoles. Même si sur le papier les améliorations proposées ne sont pas véritablement significatives, une fois mises bout à bout, le résultat est impressionnant et l’expérience de jeu offerte est de grande qualité. Le gameplay fluide et le contenu très fourni du titre sont autant de bonnes raisons de se laisser tenter. Reste une seule question. Est-il possible de faire mieux ?


Initialement publié le 12.10.09