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Forza Motorsport 4 : la référence



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forzajaquetteLe jeu démarre sur les chapeaux de roue, on vous met les fesses dans le baquet d’une Ferrari pour une course effrénée (et terriblement assistée histoire de ne dégoûter personne) avant de remettre les pieds sur terre et d’acheter une citadine pour commencer le mode carrière. Celui-ci, appelé world tour, est assez dirigiste et, comme d’habitude, vous commencerez par des modèles pas très motivants. Mais rapidement, vos différents succès vous permettent de progresser dans les catégories pour finir avec les prototypes et autres bêtes de course. Il faut bien dire que la progression se fait assez naturellement et sans ennui aucun. Le nombre de circuits est conséquent et surtout il y en a pour tous les goûts. Ainsi certaines sont des tracés classiques de compétitions comme le Nürburgring Grand Prix Circuit ou encore le Suzuka Circuit et d’autres préfèrent la vie à la nature comme ce tracé fantastique à flanc de montagne au Japon. On nous emmène aux quatre coins de la planète, le dépaysement est garanti ! Et puis, si l’on revient sur ce mode carrière, sachez qu’il est gargantuesque, car non seulement on vous propose une suite assez linéaire d’épreuves dans un premier temps (histoire de se faire la main) mais vous avez ensuite accès à une très impressionnante déclinaison d’épreuves diverses. Autant dire que vous n’en aurez pas fini de sitôt. Et même dans la première phase, pour chaque épreuve vous pouvez choisir quelques variantes en fonction de la récompense offerte. Le joueur peut ainsi construire son parcours en privilégiant tel ou tel aspect de sa carrière. Jouissif !  

 

Du côté du gameplay

Les niveaux de difficulté proposés permettent de débrayer les aides, évidemment. Les modes novice et intermédiaire ne présentent aucun intérêt. Par contre les 3 derniers (difficile, avancé et expert) commencent à vous éprouver. Cela dit, les aides sont aussi configurables individuellement et vous avez le choix : freinage, direction, contrôles de stabilité et de traction, boite de vitesse, etc … On notera la présence du réglage pour les dégâts, la jauge de carburant (il faut surveiller votre consommation) et l’usure des pneus. Vous pouvez aussi désactiver l’option de rembobinage désormais classique dans les jeux et qui permet de revenir dans le temps pour recommencer par exemple un virage mal négocié.

Les sensations sont très bonnes. Que vous optiez pour l’arcade ou la simulation (on vous conseille tout de même cette dernière option pour véritablement profiter du soft), les véhicules obéissent au doigt et à l’oeil. Les transferts de masse sont corrects et les véhicules ne vous laissent pas, comme dans certains jeux, une sale impression de glisse au dessus du bitume. Mieux encore, la différenciation de comportement entre les différents modèles est tout à fait palpable. Une fois de plus, si vous voulez profiter du titre, débrayez un certain nombre d’aides même si vous êtes débutant. En bref, le savoir-faire de Forza n’est plus à prouver dans le domaine de la simulation automobile.

  

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Customisation et IA

Citons aussi le système d’améliorations : vous pouvez booster vos caisses ce qui permet de passer à la catégorie supérieure sans acheter de nouveaux véhicules. L’opération peut se faire automatiquement ou mais on peut aussi choisir les pièces à ajouter (pour les orfèvres des belles mécaniques). C’est la même chose pour les réglages, on peut toucher à tout entre pneus, rapports, alignement, barre anti-roulis, j’en passe et des meilleurs. 

L’IA n’atteint encore pas des sommets. Les concurrents ont des comportements erratiques : fermer la porte, coups de volants intempestifs, … Mais globalement, on peut s’en contenter, l’adversaire principal restant la route. 

  

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Kinect Style

Microsoft oblige le Kinect est de la partie, tout d’abord dans le mode AutoVista qui vous permet d’admirer un véhicule sous toutes ses coutures comme dans un ShowRoom. Vous pouvez ainsi vous déplacer grâce à l’équipement et même ouvrir l’habitacle pour l’observer l’intérieur.  C’est très bien fait et les sensations de réalisme sont époustouflantes. En course, vous pouvez utiliser le dispositif pour une vision tête haute : tourner la tête pour voir vos concurrents à gauche ou à droite, regarder dans le rétro, etc. Encore une fois, c’est une utilisation intelligente de la reconnaissance de mouvements, on adhère totalement. Enfin, vous pouvez aussi piloter avec un volant virtuel. Bien entendu, vous n’avez pas la maîtrise de l’accélération, c’est l’IA qui s’en charge, mais c’est très ludique et très réactif. Idéal pour un bon moment avec des néophytes du jeu vidéo. 


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En ligne, le menu est foisonnant. Les parties rapides vous permettent d’affronter des adversaires sans choisir le mode mais si vous fouillez un peu vous verrez la pléthore de modes de jeux. Dans Production Relai tous les concurrents ont la même voiture qui change à chaque course, rien de tel pour voir les vrais talent de pilote des concurrents. Un mode plus rock’n roll vous propose de jouer au foot avec votre voiture. C’est marrant mais bon on préférera se rabattre sur d’autres modes plus académiques mais finalement plus funs comme le lièvre et la tortue. On trouve aussi des épreuves aussi improbables que le Drag qui sont des courses en ligne droite avec de vrais mastodontes de puissance. Cela n’a que peu d’intérêt à part le plaisir d’atteindre des vitesses vertigineuses. Seul ombre au tableau, la mise en concurrence est parfois un peu longuette et on constate quand même pas mal de joueurs bourrins, heureusement, un système d’exclusion a été mis en place. 

Bien sûr la tentation est grande de faire une comparaison avec Gran Turismo, d’ailleurs un certain nombre de sites se sont spécialisés dans la question. Chacun des softs fait bien son boulot même si GT5 a essuyé pas mal de critiques depuis sa sortie, la faute à quelques manques flagrants dans la licence. Ainsi le mode multi de ce dernier souffre de la comparaison avec Forza. Par contre le nombre de modèles présents est largement plus important dans GT5. La carrière de ce dernier est aussi un peu plus exigeante. Mais sur l’ensemble, quand on ajoute la réalisation technique, le gameplay, la finition, Forza pourrais bien prendre une légère tête d’avance. 

Au final, voici une copie très sérieuse qui contient tout ce qu’il faut pour le fan de sport automobile : environ 500 modèles de véhicules, un gameplay bien calé, des circuits nombreux, un multi touffu et des épreuves variées. On peut cependant regretter le manque d’audace du titre, il ne faudrait pas qu’à terme on se laisse envahir par la routine.