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I’m Alive : la solitude ça a du bon



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jaquetteA l’entame du jeu vous ne savez rien à part que tout autour de vous est en ruines. On vous signale tout de même un objectif, à savoir votre appartement dans lequel doivent se trouver votre femme et votre fille. 

Ce pitch light n’a pas d’importance car il n’est pas temps de cogiter, on vous propose tout de suite une petite séance d’escalade histoire de se dégourdir un peu les guiboles. Cette séquence introduit d’entrée de jeu un point important du gameplay : la jauge de fatigue. Celle-ci diminue de manière drastique au fur et à mesure de vos efforts. Pour la restaurer il vous faut avaler une boisson revigorante ou faire une pause sur une plate-forme. Ainsi chaque escalade devient un puzzle, vous devez optimiser vos déplacements mais aussi vous dépêcher car quand vous ne bougez pas le niveau de la jauge diminue tout de même. Ces séquences sont loin d’être évidentes, les points d’accroche ne sont pas forcément visibles directement et c’est ce qui fait le sel de l’aventure. Vous glisserez aussi le long de pentes incertaines avec la possibilité de ralentir votre descente ou de rouler sur vous-même pour aller choper une gouttière éloignée. Bref, ces phases sont complètes et complexes, d’autant plus que si vous tirez trop sur votre endurance c’est la capacité maximale de celle-ci qui diminue aussi, il faudra alors des items spéciaux pour la renouveler. Les développeurs ont donc mis en place une vraie fatigue corporelle avec séquelles. On ne vous a parlé que de l’escalade mais votre jauge en prend un coup dans l’aile aussi quand vous courez ou quand vous évoluez dans la poussière trop dense. Vous bénéficierez parfois de pitons à planter dans la paroi pour vous reposer mais ils sont en nombre limité. A noter que vous hériterez aussi rapidement du grappin qui vous aidera à franchir quelques précipices. Pratique.

Comme nous l’avons dit, les pitons sont en petit nombre. Et bien sachez que les balles aussi. Voici donc un jeu placé sous le signe de la restriction. Cela nous amène tout naturellement sur les combats qui se pratiquent à mains nues ou avec l’aide d’une arme de jet comme un arc ou un flingue. Quand je dis à mains nues, il s’agit en fait d’une machette. Comment se déroulent les combats ? C’est assez simple. Alors que vous progressez, vous allez tomber sur des bandes de malfrats qui ont envie de vous faire manger les pissenlits par la racine. Vous pouvez alors les occire avec votre arme blanche. Pour cela, soit vous le faites en dégainant votre outil au dernier moment, soit vous devez répondre à un QTE pour gagner un duel. il ne s’agit donc pas de manier l’épée à la manière d’un assassin que l’on connait bien. Mais comme vous le constaterez, rien n’est simple dans ces moments là. Parmi ces hommes, il y en aura qui seront armés. Il faudra donc les éliminer le plus rapidement possible et cette fois avec votre flingue. Là, impossible de jouer les Call of Duty avec les 2 ou 3 munitions dont vous disposez. Ainsi, à chaque affrontement, vous devrez faire preuve de beaucoup de jugeotte. Essayez d’éliminer les porteurs de flingues, récupérez leurs munitions et finissez le reste de la troupe. C’est plutôt compliqué car la moindre erreur vous envoie au tapis et les ennemis sont fourbes à souhait. Ils vous mentent en jouant les apeurés dès que vous pointez votre calibre mais un manque d’attention d’une seconde et ils se jettent sur vous. Il arrive aussi qu’ils vous mentent pour mieux vous agresser. En bref, c’est assez intéressant de participer à ces affrontements même si on peut leur reprocher d’être un peu répétititfs à la longue. 

 

1

 

Du côté de la difficulté, elle tient pour beaucoup au système de points de tentatives. En gros, vous pouvez reprendre au dernier checkpoint si vous avez ces points. Ceux-ci se glanent ici et là en fouillant les lieux ou en rendant service à la population. Une fois ces joker épuisés, vous devrez reprendre à votre dernière sauvegarde. Cela oblige à une belle vigilance tout au long du niveau. La tension est donc maintenue en permanence entre escalade, combats et le peu de possibilité de reprise. 

 

2

 

Graphiquement, on pourrait attendre mieux d’un titre nouvelle génération même si la partition est un cran au dessus de ce que l’on peut généralement constater sur les jeux Xbox Live. Le titre joue sur le noir et blanc , poussière omniprésente oblige, et c’est plutôt bien fait même si les effets de particules pourraient être améliorés. On note tout de même quelques bugs de collision mais rien de bien méchant. Les textures ne sont pas franchement au top non plus mais on s’en contente du fait d’une direction artistique sans failles.  

Sur la partition sonore, petite astuce pour renforcer le trait dramatique : dès que vous courez, une petite musique commence à s’affoler en arrière-plan. Terrible pour faire monter la température. Pour les reste, les voix anglaises sont convaincantes sans donner le droit à un molière d’interprétation. 

 

3

 

On a bien fait d’attendre. Le titre est sympathique, motivant, stressant. Tout cela grâce à cette très bonne idée de jauge d’endurance. Celle-ci va vous obséder du début à la fin de l’aventure. Chaque escalade, chaque incursion dans la poussière sont autant de pics de stress jouissifs. Et puis cette sensation de jouer en no man’s land est tout à fait satisfaisante, l’idée d’aider les gens, d’éviter les plus dangereux, de sentir la mort toute proche est un pur plaisir. Mais la réussite des développeurs, c’est bien de rentranscrire parfaitement l’impression de solitude oppressante. On s’y croirait. A 15 euros sur le xbox live, vous n’avez pas le droit de passer à côté. Vous ne verrez pas le temps passer.

 

Testé sur une version Xbox 360