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Thief : au voleur !



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Bienvenue dans la Cité, sale, malsaine, sombre, et ci-devant en termes de game design sorte de hub gigantesque à partir duquel le joueur pourra s’adonner à ses multiples activités. Le premier contact est encourageant, mais on réalise rapidement qu’en réalité il s’agit de lobbies connectés les uns aux autres, ce qui rend les déplacements fastidieux et pénibles, du fait de chargements lors des changements de lobbies/zones. Et c’est probablement là le premier et principal tort du jeu : un système aussi mal pensé, surtout en 2014 alors que le genre connaît un net regain à travers des titres comme Dishonored, met rapidement les nerfs en pelote, et l’on néglige très vite toutes les activités annexes, pourtant pas inintéressantes, pour ne pas multiplier encore davantage ces chargements pesants…

Nous voici donc au coeur de l’action, dans la peau du monte-en-l’air Garrett. Et il sait en faire, des choses, le bougre : il grimpe, il rampe, il se faufile, il crochète, il souffle les sources de lumière, il glisse, il utilise ses flèches, et ainsi de suite. Un attirail complet et, disons le franchement, carrément sexy, qui met rapidement l’eau à la bouche. De même, et comme souvent, Garrett est nul en combat, donc il vaudra mieux la jouer discret.

Problème encore : pour un jeu annoncé comme un monde ouvert, et surtout créé par les développeurs de Deus Ex, on aurait attendu des possibilités à foison. Foin de tout cela : entre chemins très limités et actions contextuelles rigides, le chemin ne sera pas vraiment choisi, mais subi… Garrett sait faire beaucoup de choses, mais seulement quand on l’y autorise…

Et du coup la frustration augmente, progressivement. Rien de plus râlant que de discerner un chemin qu’on ne peut pas emprunter sans raison valable, ou à cause d’une porte qu’on ne peut pas crocheter, ou d’une escalade de 43 centimètres qu’on ne peut pas entreprendre.

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Il reste alors à se poser la question : le jeu a des qualités, notamment en matière d’ambiance, et il reste agréable à certains égards, mais êtes-vous prêts à envisager que ce genre de jeu puisse être dirigiste ? C’est la question qu’il faut se poser car c’est celle qui dira si vous pouvez envisager la balade (à prix réduit, de préférence) ou pas du tout…

Car, et nous l’avons dit, le jeu a des arguments. D’abord, si on tolère les loadings, il y a beaucoup de choses à faire : quêtes annexes, collections d’objets, etc. Et puis cela reste un genre de jeu agréable, souvent grisant.

Le point étant de savoir si vous tolérerez des limites assez présentes, la pire étant finalement peut-être une IA qui parfois est crétine comme un lecteur de Marc Lévy.

Testé sur Xbox One

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