Sur la planète Cybertron, Autobots et Décepticons s’en sont donné à cœur joie. A telle enseigne que la planète est condamnée à la destruction, et que le seul espoir des survivants est l’Arche, vaisseau spatial gigantesque qui doit amener les Autobots en exil forcé. Mais les Décepticons en ont décidé autrement.

Le scénario du jeu tient sur un post-it, c’est entendu, mais Transformers n’appelle pas nécessairement une histoire formidable.

Nous retrouvons donc les fringants Autobots en plein combat avec leurs rivaux de toujours, et si le scénario n’est pas époustouflant, on peut dire que la mise en scène est plutôt efficace. Composée d’un long flash-back, dans lequel nous allons être amenés à jouer les événements aboutissant à l’introduction, les événements sont plutôt épiques, bien racontés, et donnent envie d’en savoir davantage. Il faut de plus ajouter que le casting est au complet, le fan service étant au cœur d’un projet de ce genre et parfaitement rempli ici : Bumblebee, Optimus, Jazz, Ironhide mais aussi évidement Megatron, Starscream et tous les autres, ils sont tous présents, même si l’on déplore l’absence du doubleur officiel d’Optimus Prime. Et surtout, bien évidemment, ils sont tous jouables, un par chapitre, avec à chaque fois un gameplay différent!

Petit détail plaisant, le jeu se situe dans la chronologie des films, un peu en amont. Ainsi, on apprend pourquoi Bumblebee ne peut pas parler. C’est un élément parmi d’autres, mais qui montre une réelle volonté de bien faire et de plaire aux joueurs.

La maniabilité est assez bien pensée, conforme à ce qu’un TPS peut proposer, avec donc les spécificités de chaque robot : destruction massive, discrétion, vol, etc. Chaque robot dispose de deux armes qu’il peut changer régulièrement, et customiser en achetant des pièces avec des éclats récupérés et qui sont pour partie fonction des performances du joueur. Les fans de « tuning ludique » auront donc largement de quoi se régaler. Bien entendu, les transformations sont au rendez-vous, mais la déception est ici double : d’une part, les robots ne se transforment évidemment pas en engins issus de la Terre (et c’est pourtant ce que les fans veulent voir, comme dans le seul jeu de la série qui se déroule sur Terre), et surtout les transformations ne servent pas à grand chose, à part aller plus vite d’un point A à un point B. A l’exception, donc, d’une surprise que nous ne gâcherons pas, les transformations sont assez neutres…

Ne boudons toutefois pas notre plaisir : pour compenser, nous avons des phases remarquables. Commander un robot géant, jouer les Sam Fisher ou, surtout, un Dinobot dans ce qui constitue sans aucun doute le meilleur niveau du jeu et un modèle de beat’em all procure des sensations grisantes et un plaisir absolument juvénile. Si, d’ailleurs, les développeurs avaient la bonne idée de produire rapidement un spin-off centrée sur les Dinobots, nul doute qu’elle trouverait preneur s’ils parvenaient à étoffer et maintenir les promesses de ce niveau!

Graphiquement, le jeu affiche des décors assez plaisants, malgré quelques bugs, des couleurs peu variées et quelques ralentissements.

Le jeu en solo est donc fort agréable. On pourra en revanche déplorer l’absence d’un multi en local qui se serait bien prêté à l’ensemble à travers quelques niveaux dédiés, mais le jeu a été conçu pour que chaque niveau tourne autour d’un robot spécifique et que la narration s’en inspire, aussi on ne peut pas reprocher au jeu ce qu’on loue par ailleurs… Il faudra quand même signaler aussi que parfois on erre un peu à la recherche de munitions, et le système de dissimulation derrière un obstacle est vraiment pensé. Or, si le premier point peut être consideré comme une forme de « réalisme », le second point est vraiment problématique, surtout lorsque l’on joue un robot qui n’est pas un monstre de puissance. On n’encaisse mieux en jouant Ironhide que Bumblebee… Ceci d’autant plus que le jeu n’est pas si facile qu’il en a l’air. Bien sûr, vers la fin, quand vos robots auront un maximum d’améliorations, les choses seront plus simples, mais ceux qui se tromperaient de jouets en se prenant pour GI Joe en seront pour leurs frais via un Game Over fatidique…

Enfin, en multi, le jeu devient vraiment très sympathique. Il vaut mieux se connecter en même temps que les joueurs américains pour trouver du monde, mais avec un mode horde bien pensé, qui exige beaucoup de synergie et de coordination entre les participants, et des modes multis classiques mais efficaces, plus la possibilité de customiser et améliorer son perso et son équipement en accumulant de l’expérience, on se trouve devant un multi vraiment séduisant et amusant, qui vous offrira de longues (vraiment) et belles joutes.

 Testé sur une Xbox360