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Call of Duty WWII : La star du FPS débarque !
V for Victory

NOTE DE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Même si la licence phare d'Activision semble un peu en perte de vitesse depuis quelques années, Call of Duty reste la référence indiscutable en matière de FPS, du moins pour le grand public. Et bien des éditeurs se contenteraient largement des chiffres de vente de la dernière édition. Oui mais voilà, Activision semble avoir senti le vent sensiblement tourner et a décidé de sortir la grosse artillerie pour séduire à nouveau des joueurs lassés par l'orientation techno-futuriste adoptée par la licence depuis plusieurs épisodes. Et pour cela, il suffit bien souvent de revenir aux basiques, à l'essence même de ce qui a contribué au succès. Call of Duty WWII abandonne donc les projections hypothétiques de scenarii à la Tom Clancy pour aborder de nouveau la deuxième guerre mondiale ce que la franchise n'avait pas fait depuis l'opus World at War il y a tout de même quatorze ans. Alors enfilez vos rangers et votre casque, huilez votre mitrailleuse et préparez-vous pour inverser le cours de l'histoire !


Band of Brothers

Fini les exosquelettes vous permettant de faire des sauts de cabri voire de marcher sur les murs ; terminé les armes intégrant des technologies fantaisistes vous transformant en véritable robocop ; kaput les histoires à la James Bond ou à la Tom Clancy et aux entrelacs scénaristiques capables de déboussoler le joueur le plus concentré ! Activision a décidé de mettre un terme à cette dérive et nous replonge une fois encore dans un conflit que nous ne connaissons que trop bien : la seconde guerre mondiale, son débarquement, ses Panzers, ses Spitfires mais surtout des batailles qui sont littéralement entrées dans l’Histoire avec un grand H comme le Débarquement de Normandie ou encore les Ardennes. Et ce sont justement ces affrontements que se propose de vous faire revivre la campagne solo. Cela fait des années que ce mode solitaire est presque devenu anecdotique pour les adeptes de CoD tant le multijoueur a concentré l’attention de tous les fans de mitraillages épileptiques. Nombreux sont ceux qui le zappaient purement et simplement, trop pressés d’en découdre en ligne et de gonfler le plus rapidement possible leurs statistiques.

C’est sans doute en raison de cette relative désaffection qu’Activision a décidé de grandement communiquer sur le solo en insistant particulièrement sur la dimension historique de celle-ci. L’idée n’est pas simplement d’utiliser ce conflit comme un simple contexte voire un prétexte mais de réellement le placer au cœur du jeu. La campagne se veut plus réaliste, plus « humaine » aussi, en s’intéressant de près à un groupe de jeunes soldats et aux relations qu’ils tisseront au fil des missions. A ce titre, le pitch narratif fait furieusement penser à la série Band of Brothers de Spielblerg. On y retrouve celle volonté d’évoquer la guerre au travers des membres d’une petite unité et de leurs personnalités parfois très contrastées. Dans le cas présent, vous incarnez un jeune texan certes héroïque mais aussi terrifié face à ce que l’homme peut infliger à son prochain. Bon soyons honnête, si l’effort est louable, ce n’est pas de la grande psychologie ! On y retrouve l’italo-américain frimeur, le juif de Brooklyn désireux de lutter contre une dictature à la philosophie génocidaire ainsi que le sergent bourru et vaguement psychopathe. Mais tout ceci fait son petit effet et permet de relier assez sympathiquement les différentes missions qui composent la campagne. Et celle-ci commence inévitablement par le débarquement sur les plages normandes…

Difficile de ne pas penser à la célèbre séquence introductive de Il faut sauver le soldat Ryan lorsque l’on aborde le mode solo et son premier niveau. On y retrouve au détail près certains effets graphiques ou même sonores comme par exemple le son étouffé par une déflagration trop proche et qui vous compresse les tympans. D’ailleurs, les environnements s’avèrent très soignés et participent clairement à la qualité de l’expérience. Une mention spéciale pour la gestion du 5.1 qui rivalise facilement avec les plus grandes productions hollywoodiennes. Le résultat est donc là et les développeurs choisis par Activision maîtrisent à la perfection le caractère cinématographique de leur jeu : nous sommes en immersion totale dans l’enfer de la guerre. Cette impression est surtout sensible lors des principaux moments de bravoure qui émaillent votre aventure et l’on se rend compte que passer les fêtes de Noel dans l’enfer glacial de la forêt des Ardennes devait relever de la pure torture mentale. Les missions sont plutôt bien agencées et vous mèneront de Carentan aux rives du Rhin en passant par un Paris encore occupé. Même le sujet douloureux de la politique concentrationnaire d’élimination du IIIème Reich est abordé au cours d’une séquence sous haute tension. Clairement, cet opus se veut plus mature et n’hésite pas à aborder un thème autrefois laissé dans l’ombre. « Du sang, de la sueur et des larmes », W . Churchill

Mais malgré cette dimension historique voire mémorielle, Call of Duty WWII reste un avant tout un jeu. Un CoD, c’est une mécanique de gameplay aussi bien huilée et prévisible que le rythme annuel de ses sorties. Doit-on vraiment s’en plaindre ? La jouabilité est des plus efficaces avec des affrontements parfois très tendus même si l’on peut déplorer un mode opératoire obéissant toujours à la même logique. En effet, les ennemis arrivent systématiquement par vagues et se positionnent systématiquement de manière frontale. Comme vous évoluez encore et toujours dans un « couloir », vous finissez toujours par tomber sur votre objectif et sur les troupes qui le défendent. Vous l’aurez compris, Activision n’a toujours pas renoncé au caractère extrêmement directif de sa campagne solo avec un level design savamment élaboré pour vous amener du point A au point B sans réel chemin alternatif. Evidemment, on comprend ce qui justifie un tel choix : rendre le jeu plus accessible possible et surtout intégrer à l’action de nombreux évènements scriptés qui reconnaissons-le, en foutent quand même bien la vue ! Mais c’est aussi au détriment d’une certaine liberté tactique qui est ici réduite comme peau de chagrin. On fonce tout droit pour se mettre à couvert et on nettoie une zone avant de se rendre à la suivante…

En revanche, Call of Duty WWII propose quelques nouveautés dont certaines sont plutôt audacieuses quand on connaît le caractère « uniforme » de la série. Ainsi, les développeurs ont intégré des phases d’infiltration dont une véritable mission d’espionnage dans une Kommandantur parisienne. Vous serez d’ailleurs amené à changer de rôle et à prendre en main un membre de la résistance déguisé en secrétaire des forces allemandes et munie d’une malette piégée destinée à une « taupe ». Il s’agit alors d’explorer les lieux et de répondre aux bonnes questions lors de contrôles d’identité répétés. Sans atteindre des sommets de complexité, cette incursion dans le domaine de l’infiltration est une très bonne idée. Tout comme celle de proposer une séquence de dogfight aérien plutôt cohérente. Vous pouvez le constater, les développeurs ont ménagé quelques surprises et ont tenté de sortir les habitués de la série de leur zone de confort… Evoquons un tout dernier changement et non des moindres : vous ne pourrez plus récupérer votre santé de manière automatique en vous mettant à couvert et il s’agira désormais de collecter des medpacks voire d’en demander à l’un de vos compagnon d’armes. Ceci a pour effet de rendre l’action un poil plus tendue même si les points de sauvegarde sont suffisamment nombreux pour qu’une mort prématurée ne soit vécue comme une tragédie. L’expérience solo de Call of Duty WWII reste très casual gamer à l’inverse d’un multi forcément plus sélectif.

Tu la veux ta putain de guerre ?

Laissons de côté ce mode solo qui s’avère bien plus concluant que ceux des précédents épisodes, pour nous concentrer sur ce qui reste le cœur d’un CoD à savoir l’expérience multijoueur. Dès la création de votre profil, un souci de mise en scène est palpable et l’interface ne se contente pas de simples menus à arborescences. En effet, vous évoluez dans un camp, une sorte d’avant-poste avec son Commandant, son service d’intendance ou encore son armurerie. Cette zone constitue une sorte de hub dans lequel vous pourrez naviguer pour personnaliser votre avatar, faire le point sur les défis journaliers ou heddomadaires proposés et bien évidemment pour rejoindre des parties en ligne. Il faudra avant tout commencer par choisir une Division d’affectation ce qui revient tout simplement à  opter pour une classe de personnage, du simple biffin d’infanterie jusqu’à l’artilleur en passant par le sniper des forces canadiennes de montagne. A partir de là, vous serez libre de choisir la manière dont vous voulez mourir ou inversement selon votre niveau de performances. On retrouve la floppée de modes habituels qui ont fait la réputation de la série mais aussi un tout nouveau mode baptisé « Guerre » et globalement calqué sur les modes scénarisés d’un Star Wars Battlefront comme celui de la Marche des Walkers.

Il s’agit alors non seulement de fragger vos ennemis en équipe mais aussi d’atteindre différents objectifs suivant une timeline bien définie. Ce mode constitue un vrai plus et propose une expérience de jeu assez novatrice pour un Call of Duty même si l’équipe des défenseurs me semble le plus souvent avantagée dans la mesure ou établir une ligne de front à un endroit stratégique (si possible près d’un objectif) suffit bien souvent à ralentir  de manière significative vos assaillants. Les maps disponibles pour le moment, au nombre de douze, sont franchement convaincantes et leur level design favorise selon les cas le combat rapproché ou la stratégie de tir longue distance chère aux snipers. En revanche, en dehors d’une carte se situant à Gibraltar, les zones d’affrontements offrent peu de verticalité. Il faut dire que l’absence de jetpacks ou de tout autre gadget futuriste mis à disposition dans le précédent opus ne favorise pas cette option de gameplay. Mais l’expérience multi reste de grande qualité et devrait s’imposer une nouvelle fois comme la référence du genre auprès du public le plus large.

Nazi Zombies must die !

Vous pensiez avoir fait le tour de la question et griller vos dernières cartouches ? Il vous restera bien quelques chargeurs pour vous attaquer au désormais célèbre mode « zombies » qui vous propose de constituer une team de quatre joueurs et de repousser des morts-vivants selon un principe de vagues de plus en plus importantes. Ici, il est nécessaire de connaître les moindres recoins de la zone et de bien coordonner vos efforts car toute la difficulté réside essentiellement dans un nombre toujours plus croissant d’assaillants. Après une incursion amusante dans un univers digne de scooby doo lors du précédent épisode, Call of Duty WWII renoue avec une atmosphère plus horrifique et plus « sérieuse ». Certaines créatures que vous devrez affronter sont réellement effrayantes à l’instar du zombie doté d’un lance-flammes ou du « tank » bardé de greffes métalliques afin d’en augmenter l’impact offensif. Comme toujours, ce mode s’avère aussi jubilatoire qu’exigeant et offre de sérieux pics d’adrénaline.

Mais l’expérience reste tout de même scénarisée et ne se contente pas d’aligner bêtement les rounds de combat. En effet, avec vos équipiers, vous explorerez peu à peu les recoins les plus sombres du petit village de Mittenburg. Alors que votre mission  devait vous amener à récupérer des œuvres d’art volées par les forces du Reich, vous découvrez qu’un laboratoire expérimental a été créé dans les tréfonds de la petite bourgade et que des scientifiques à la fois mégalomanes et sanguinaires ont crée une force de frappe constituée de soldats décédés dans d’obscures circonstances mais pourtant ramenés à la vie. Non sans avoir été parfois modifiés génétiquement ou à l’aide d’artefacts mécaniques… Hémoglobine, ambiance bien crade et combats frénétiques, ce mode Zombie s’avère sans doute le plus réussi de la licence depuis… World at War. Comment pouvait-il en être autrement ?

Testé sur PS4

NOTE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Call of Duty World War II effectue un véritable retour aux sources en abordant ce terrible conflit avec une volonté de laisser de côté la fantaisie outrancière des derniers opus. Toujours aussi efficace, le gameplay se décline en de nombreux modes de jeu qui permettront à chacun d'y trouver son compte. Evidemment spectaculaire, dotée d'une réalisation globalement très convaincante, cette énième déclinaison de la franchise à succès devrait logiquement relancer une série qui commençait à s'essouffler. Les paris sont désormais ouverts en prévision de novembre 2019 : Vietnam, Moyen-Orient ou encore Première guerre mondiale pour rivaliser avec Battlefield ? Malheureusement, les conflits à exploiter ne manquent pas et l'on peut faire confiance aux développeurs pour trouver aux soldats du paddle de quoi s'affronter... sans violence !
ON A AIMÉ !
- Un retour aux sources appréciable.
- une campagne solo courte mais prenante.
- Un gameplay efficace.
- Quelques petites nouveautés bien senties.
- Un multijoueur toujours aussi fourni.
- L'environnement sonore absolument génial.
ON A MOINS AIMÉ...
- Un solo encore et toujours très "directif".
- Quelques freeze assez gênants lors des points de contrôle.
- Ben c'est tout...

Call of Duty WWII : La star du FPS débarque !
Call of Duty WWII
Editeur : Activision
Développeur : Sledhammer
Genre : FPS
Support(s) : PC, PS4, Xbox One
Nombre de Joueur(s) : 1-multi
Sortie France : 03/11/2017

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