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MaXoE Festival 2017 : Les gagnants Catégorie Jeux Vidéo : Inside, Killing Floor 2, Has-Been Heroes…



Ça y est, les votes ont donné leur verdict. Merci à tous d’avoir participé et voici ci-dessous un petit récapitulatif.

Vous pouvez déjà consulter les résultats des votes.

 

Plates-formes / Arcade / Action

C’est Inside qui l’emporte devant un beau parterre de jeux indé. Voilà ce qu’en dit Zelphyrnia dans son test : « Inside est un jeu de plate-forme agrémenté d’énigmes, le tout dans un format en 2,5D où il faudra résoudre certaines énigmes afin de pouvoir progresser dans l’aventure.

Concrètement, son gameplay se déroule de la même façon que celui de Limbo. Vous avez une touche vous permettant de sauter, une autre vous donnant la possibilité d’interagir avec l’environnement. Et pour finir, le stick gauche vous permet de contrôler ce petit garçon avec un réel réalisme. Toutes ses actions répondent à la perfection.

Vous allez progresser dans l’aventure jusqu’à ce qu’une énigme vienne se mettre en travers de votre route. Ces énigmes sont diverses et variées. Vous devrez par exemple vous faire discret, déplacer un objet ou alors enclencher un mécanisme. En fait, je parle d’énigme mais ce ne sont pas des énigmes à proprement parler, plutôt des obstacles. Admettons qu’il vous faille une caisse pour accéder à la corde de la trappe de votre grenier, vous allez chercher une caisse afin d’accéder à la corde. Dans Inside, c’est le même principe. Qui plus est, les obstacles que l’on rencontre sont adaptés à ce petit garçon, et sont d’un réalisme absolument saisissant.

A l’heure où certains studio n’hésitent pas à faire de la sur-communication, on comprend pourquoi Playdead a été très discret sur leur titre. Ils ont préféré garder la partie de la découverte, et que dire, c’est tout bonnement réussi. Inside est une expérience à découvrir par soi-même et l’interprétation sera différente en fonction de la personne qui y joue. J’ai essayé avec ce test de vous faire passer mon coup de coeur pour Inside, en n’en dévoilant que le strict minimum. Et c’est dans cette optique qu’il vous faut découvrir Inside. Le conseil que je donne, c’est d’y jouer mais sans avoir regardé de vidéo auparavant, ni d’essayer d’en savoir plus, sinon le plaisir de la découverte sera fortement gâché. Inside m’a fait vivre quelques heures inoubliables ! Certes, trop court, en espérant que Playdead mettra moins de 6 ans pour nous offrir un nouveau chef-d’oeuvre. »

Juin 2016 – PC/Xbox One – Playdead

 

 

Shooter

C’est Killing Floor 2 qui l’emporte. La concurrence était pourtant rude, notamment avec un certain Battlefield 1 mais aussi un Titanfall 2 ou encore un Gears Of War 4. Voilà ce qu’en dit Phil dans son test : « Killing Floor 2 favorise le teamplay et l’élaboration d’équipes composées de profils complémentaires. On retrouve donc les classes habituelles, certaines dévolues aux assauts frontaux comme le berseker ou le commando, mais également des classes spécialisées dans le soutien des équipiers ou bien encore le medic de service sans qui il est bien difficile de mener à terme les stages les plus difficiles. On peut également prendre en main des snipers qui pourront s’en donner à cœur joie sur certaines maps spécialement étudiées pour les mettre en valeur avec des designs nettement plus verticaux que la moyenne. Notons qu’un deuxième mode s’apparente à un bon vieux PvP dans lequel une équipe prendra en charge des Zeds… et puis c’est tout !. L’action est clairement trépidante voire frénétique avec des vagues à chaque fois plus meurtrières et un bestiaire de plus en plus aguerrie. Chacune d’entre elles est composée de zombies basiques mais aussi d’infectés aux modes d’attaque spécifiques. Citons le Bloat et ses projections de vomi, le pyromane de service ou bien encore la Siren générant des ondes de choc particulièrement efficaces. Certains Zed disposent même d’un don d’invisibilité temporaire pour apparaître juste en face de votre gun : complètement masos ! La dernière vague (généralement la sixième ou la dixième) vous oppose un boss au pattern un peu plus retors mais surtout aux attaques plus dévastatrices. Il n’y a rien d’étonnant à terminer en sueur une grosse session de jeu : le niveau de difficulté est au final assez élevé et maintient un niveau de stress maximal.

Pour nettoyer l’univers de cette vermine, vous disposez d’un arsenal hautement évolutif qu’il est possible d’améliorer avec les XP obtenus lors de vos missions. Il est même possible de jouer au méchant spéculateur en revendant à vos amis une arme qui manque à leur collection. Il n’y a pas de petit profit… Au final, un jeu totalement bourrin mais pour des gamers de la première heure et recherchant le meilleur scoring possible : pas de cinématiques tape-à-œil, pas de séquences scriptées hollywoodiennes mais du pan-pan old school comme finalement il en existe peu. Nul doute que certains regretteront ce caractère minimaliste et un gameplay forcément très très répétitif. Mais après tout, ce deuxième opus marche clairement dans les pas de son prédécesseur. Reste que le fun est est bien là pour celui qui adhérera d’emblée au concept.

Killing Floor 2 ne prétend pas être inventif et vous faire découvrir de nouveaux mécanismes de gameplay. Juste de titiller le psychopathe qui sommeille en vous. Si vous aimez l’action pure et dure ainsi que le challenge, vous serez servi à condition de ne pas être hermétique à un concept hautement répétitif. D’un autre côté, on ne s’est jamais plaint que Pac Man ne mette un terme à sa boulimie spectrale ! Difficile donc de noter un tel jeu tant celui-ci laissera clairement indifférent une certaine catégorie de joueurs soucieux de disposer d’un storytelling. Pour les autres, c’est Noël avec quelques semaines d’avance. »

Novembre 2016 – PC/PS4 – Deep Silver

 

Aventure / Réflexion / Stratégie

C’est Has-Been Heroes qui l’emporte devant l’excellent Grand Kingdom. Il y a aussi un certain Fire Emblem dans le classement. Voila ce qu’en dit Tof dans son test : « Alors voilà, vous avez 3 combattants, disposés sur 3 lignes. Les ennemis viennent de la droite de l’écran et vos guerriers sont à gauche, ils peuvent attaquer dès que leur jauge d’attaque est remplie. Attaquer sur leur ligne. Mais quand un de vos combattants le fait, il laisse sa place sur sa ligne à gauche, permettant alors à un autre combattant de prendre cette ligne, afin d’échanger sa ligne avec le guerrier actif. Pourquoi ? Et bien cela permet de se concentrer sur une ligne d’ennemis particulière. Le combattant qui a cédé sa ligne peut ainsi être logé sur une zone moins dangereuse permettant alors de remplir sa jauge en toute tranquillité. 

Mais ce n’est pas tout. Chacun de vos combattants a ses propres caractéristiques. Certains frappent fort, d’autres moins mais de plus nombreuses fois. Sachant que les ennemis ont des carrés de bouclier qui les protègent, il faut privilégier les attaques nombreuses faisant tomber ces carrés avant de balancer un gros bourrin apte à faire diminuer drastiquement la barre d’énergie.

En sus de tout cela, il y a moults objets à récupérer pour améliorer vos stats mais aussi des parchemins qui permettent de lancer divers sorts sur le champ de bataille : régénérer la jauge d’attaque, enflammer une zone, … Pour cela, vous devrez utiliser l’argent gagné lors des combats. Oui, on a adoré. Ce titre nous a bousculé et il nous a pris beaucoup d’heures de jeu. Oh oui, on y a passé du temps. Pourquoi ? Car il est jouissif. Certains pourraient ne pas aimer s’ils veulent de grandes histoires, du dépaysement. Ici, on se concentre sur les batailles et leur stratégie et ça fait du bien. »

Mars 2017 – PC/PS4/Xbox One/Switch – Frozenbyte

 

Sport / Courses

C’est PES 2017 qui l’emporte. Décidément PES a le vent en poupe. En deuxième position on a l’excellent Forza Horizon 3. Voilà ce qu’en dit Zelphyrnia dans son test : « côté gameplay, Konami est resté sur les bases de l’édition 2016, tout en améliorant certains points. Ainsi, le jeu a gagné en fluidité avec un gameplay plus souple qui permet une construction de jeu efficace, on sent vraiment ce côté simulation que Konami a voulu donner à son titre.

Pour arriver devant le but adverse, on peut réaliser de belles séquences de passes. Bien entendu, il y a toujours la possibilité d’essayer de marquer seul, mais les défenses sont dures à prendre en défaut, celles-ci ont été améliorées, certains joueurs n’hésitant pas à jouer de l’épaule. Dans l’ensemble, le bloc défensif est plus compact et moins perméable dans cette version. Il devient donc plus difficile de passer au centre de cette défense, ce qui nous oblige à changer de tactique assez régulièrement, un bon point pour cet aspect simulation.

Parlant de défense, on se souvient de la gestion catastrophique des gardiens de la précédente version, ceux-ci faisant office de décoration tellement les buts improbables pouvaient passer. Et bien, bonne nouvelle, eux aussi ont enfin bénéficié d’une amélioration. Ils ressemblent vraiment plus à de véritables gardiens avec des arrêts vraiment spectaculaires, ils gardent cependant un point faible, une technique permettant de marquer dans 90% des cas, connu des joueurs les plus aguerris. Peut-être qu’un patch viendra combler ce gros point noir.

Même si PES 2017 se veut plus simulation, Konami n’a pas délaissé ni mis de côté les néophytes du ballon rond pour autant, puisque quelques petites « aides » sont intégrées dans le gameplay, comme par exemple ces passes en profondeur ou les balles aériennes qui sont vraiment millimétrées. Même son de cloche concernant les appels de balles automatiques, et les attaquants qui évitent au maximum le hors-jeu. On se retrouve donc avec un gameplay de simulation mais accessible au plus grand nombre.

PES 2017 continue sur sa lancée de 2016, il s’améliore pour cette deuxième année. L’aspect simulation est plus maîtrisé et demande vraiment une construction de jeu plus précise, on arrive à retranscrire quelques séquences dignes des plus grands matchs. Les débutants de ballon rond pourront, quant à eux, trouver aussi du plaisir grâce à une assistance de jeu qui se fait vraiment très discrète. Le gros point noir reste les licences que Konami a vraiment du mal à garder, cette année, on note la perte de la licence de la Liga, à cela, on pourra ajouter l’absence de la bundesliga. Pour les bidouilleurs, l’importation de fichier sera une compensation à ces manques, mais malheureusement, les possesseurs d’une version Xbox One n’ont pas cette opportunité. Malgré ses lacunes, PES 2017 reste un très bon cru. »

Septembre 2016 – PC/PS3/PS4/Xbox One/Xbox360 – Konami

 

Combat / Beat’em all

C’est Injustice 2 qui l’emporte. Probablement que son côté accessible y est pour beaucoup. Voilà ce qu’en dit Tof dans son test : « On retrouve les déplacements habituels, les coups faibles, moyens et forts comme d’habitude. Attention, pas de pied, poing, juste cette différence de puissance, mais ne pensez pas pour autant que le titre manque de finesse. Tout cela peut se combiner avec un saut avant, arrière. Il y a la garde aussi, donc croix vers l’arrière, au bon moment pour bien parer. Les attaques peuvent toutes être modifiées par un appui simultané sur la croix directionnelle. Cela donne beaucoup de simplicité au jeu et surtout beaucoup de spontanéité. Les débutants pourront déjà s’éclater. On peut jongler avec l’adversaire, si si. Frappez le et s’il est projeté, utilisez le bon timing pour le frapper à nouveau alors qu’il retombe au sol. Et tout est question de timing comme souvent dans les jeux de combat. Vous pouvez interrompre une prise par une contre-prise. Pas de combo impossible, simplement le bon moment. 

Les coups spéciaux sont assez faciles à réaliser, tout du moins si vous êtes des habitués de Street Fighter. Il suffit souvent d’un quart de rond avec la croix plus une touche pour déclencher un truc sympa. Vous disposez aussi d’une jauge de Super qui peut être utilisée de différentes manières. Chaque coup spécial peut ainsi être encore plus dévastateur si l’on décide de sacrifier une barre de cette jauge. Et puis le super coup est possible si votre jauge est au taquet et si vous acceptez de la dépenser intégralement. Ces super attaques sont très spectaculaires et dévastatrices et elles donnent même lieu à une cinématique très sympa. Le timing sera encore bien présent quand il s’agit d’interrompre un coup normal par un coup spécial, terriblement retors. Et puis encore ce fameux timing à utiliser pour placer une attaque spéciale juste au moment de se relever.

Le titre n’est pas le plus technique qui existe mais c’est surtout par ses combos simples. Car du côté du timing et des possibilités de mouvement, là on est dans le précis, le très précis. Ce parti pris permet ainsi d’avoir un panel très large de joueurs, du débutant au confirmé. On adore nous. En gros, on peut jouer facilement mais il va falloir s’entrainer pour maîtriser à fond. Pour les habitués de la licence sachez simplement que le gameplay a évolué par petites touches très appréciables. Et puis les arènes ajoutent au plaisir, elles sont dynamiques et nos héros peuvent interagir avec. Encore un niveau de prodondeur en plus.

Ils ont encore fait mieux. Le gameplay est aux petits oignons, à la fois accessible et très technique. Le roster de combattants est parfait et le mode Histoire nous tient en haleine avec un scénario bien peaufiné. Alors oui, les puristes vont peut-être préférer un Street Fighter ou KOF par leur technicité plus grande mais ce titre offre beaucoup de finesse. Que dire de plus ? Rien, à part qu’il mérite de gagner le prix du festival pour les jeux de combat. »

Mai 2017 – PS4/Xbox One – Warner Bros

 

RPG / Action RPG

C’est Nioh qui l’emporte. Voilà ce qu’en pense Zelphyrnia dans son test : « la Team Ninja est connue principalement pour ses jeux d’action à l’arme blanche en l’occurrence Ninja Gaiden. S’ils ont gardé le côté action de leurs titres, ils ont aussi insufflé un côté technique pour le gameplay de Nioh. La première étape de notre périple nous permet de voir le mélange de ces deux genres et d’assimiler les prémices du combat. On possède deux touches d’attaque, une rapide et une violente, à combiner pour réaliser des combos, mais aussi une esquive à utiliser au timing près pour esquiver les attaques ennemies et naturellement une fonction de parade, très utile.

Comme pour Dark Souls du studio From Software, et Lords of the Fallen de Deck13, on a aussi le droit une jauge d’endurance, ici représentée par une barre de Ki. Cette jauge est similaire à de l’essoufflement, c’est-à-dire qu’à chacune de nos actions, elle se vide petit à petit jusqu’à l’épuisement total de notre combattant, le rendant ainsi vulnérable de tous les côtés. Pour qu’elle se régénère rapidement, il ne faut effectuer aucune action, en dehors de la marche, mais elle peut également se régénérer de manière plus lente si l’on se protège. Il faut donc la surveiller en permanence, pour éviter l’épuisement de William. Tous comme les deux titres cités plus haut, cette jauge permet de donner aux combats une dimension vraiment plus technique. En revanche, si l’on n’est pas habitué avec ce système d’endurance aux actions limitées, on est assez surpris durant les premières minutes, mais passé ce délai, avec de la maîtrise, on trouve ce système technique très accrocheur.

Maintenant que nous avons les bases, il est évident que cela ne nous aidera pas à nous défaire des monstres les plus coriaces. Et c’est là qu’intervient une autre facette du gameplay, nommé les postures. Au nombre de trois, chacune d’elles permet d’appréhender le combat différemment et demande d’adapter son style en fonction de l’adversaire. La première de ces trois postures est la position haute, très utile pour achever les ennemis, elle permet de jouer de sa forte puissance brute au détriment d’un Ki plus dépensier qu’à l’accoutumée, l’attaque reste cependant assez lente. La seconde, la position basse à l’inverse, économise le Ki, mais inflige des attaques rapides plus faibles, et la dernière position, la moyenne, vient en quelque sorte équilibrer le tout.

Bien que l’action typée Ninja Gaiden prenne fortement le dessus, la Team Ninja ne se contente pas de nous transmettre ce type de contenu, mais a pioché du côté de Dark Souls, Lords of the Fallen pour au final, nous pondre une expérience de combat jubilatoire. Le soft fournit moult contenus avec de très bonnes idées, les arbres de compétence par catégorie, les postures, et les armes qui permettent à chacun de trouver son style de combat. Nioh a pris son temps, et maintenant qu’il est là, difficile de lâcher le pad. La Team Ninja a placé la barre très haut, la concurrence dans le même genre va devoir se surpasser pour nous proposer une expérience aussi forte que celle-ci. »

Février 2017 – PS4 – Sony

 

Aventure-Action / Infiltration

C’est Resident Evil VII qui l’emporte. Et il devance des poids lourds comme Zelda ou encore Horizon Zero Dawn. Voilà ce qu’en pense Phil dans son test : « vous incarnez donc Ethan Winters, un américain lambda dont la femme a étrangement disparu depuis quatre années sans aucune explication. Mais voilà que de nouvelles pistes vous laissent à nouveau espérer que Mia est encore vivante. Celles-ci vous mènent alors dans une vieille ferme délabrée au fond d’une Louisiane poisseuse et désolée digne de la première saison de True Detective. Après s’être glissé clandestinement dans une maison semblant être laissée à l’abandon, vous retrouvez enfin Mia, séquestrée dans une cellule insalubre. Mais ces retrouvailles ne se dérouleront pas comme prévues. Mia semble en effet sous l’emprise d’un élément pathogène la transformant de manière épisodique en véritable furie sanguinaire dotée d’une force herculéenne. Un knockdown puis une mutilation par machette plus tard et vous vous retrouvez au beau milieu d’une étrange tablée regroupant les propriétaires de la plantation à savoir la famille Baker, véritables dégénérés disposant qui plus est d’un étrange pouvoir de régénération cellulaire. Du père goguenard et imprévisible jusqu’au dernier rejeton pervers en passant par la grand-mère qui végète dans sa chaise roulante, tous ces adorables citoyens s’avèrent totalement timbrés et vous comprenez immédiatement que le challenge sera de leur échapper et de fuir une ferme qui pourrait très bien devenir votre tombeau. Et si au passage, vous pouviez trouver le moyen de soigner Mia et de l’extirper des griffes de ces fous furieux, ce ne serait pas plus mal… 

Le gros point fort de ce Resident Evil réside dans une ambiance particulièrement oppressante et angoissante. Pour commencer, la famille Baker propose une sacrée galerie de déglinguos finalement bien plus inquiétants et effrayants que ne pouvaient l’être de simples zombies. Sans sombrer dans des considérations philosophiques de bas étage, le fait d’être confronté à des êtres humains au comportement irrationnel et monstrueux et non à de simples mort-vivants parvient à rendre plus crédible et immersive votre aventure. Finalement, hormis quelques capacités extraordinaires, les membres de la famille Baker peuvent parfaitement s’assimiler à des serial killers comme l’histoire criminelle américaine en regorge. Il ne serait d’ailleurs pas étonnant que les scénaristes se soient largement inspirés du terrible Ed Gain, le fameux boucher texan ayant lui-même inspiré Tobe Hooper pour son Massacre à la tronçonneuse. Mais c’est également le choix de cette Louisiane poisseuse et de cette plantation à l’abandon qui contribue à instaurer une atmosphère particulièrement anxiogène. Tout ici semble délabré, pourri, toxique dans tous les sens du terme… Et la ferme Baker est bien plus vaste que l’on pourrait le penser avec de multiples passages secrets et des souterrains menant à de nouvelles et terribles découvertes.

Resident Evil 7 est une sacrée bonne surprise. Au lieu de proposer un nouvel opus paresseux et reprenant les grandes lignes des épisodes précédents, Capcom a préféré sortir de sa zone de confort pour proposer une toute nouvelle expérience horrifique au background et à l’ambiance savamment travaillés. Mais surtout Resident Evil 7 parvient de nouveau à faire peur malgré une seconde moitié d’aventure un peu moins prenante. Si en plus, vous disposez du casque VR, nul doute que Resident Evil 7 fera partie de votre ludothèque. »

Janvier 2017 – PC, Xbox One, PS4 – Capcom

 

Prix de la Rédaction 

Et la rédaction a décidé d’élire The Legend Of Zelda :  The Breath Of the Wild. Le titre est absolument fantastique comme nous le dit Tof dans son test : « au premier rang des changements : le monde est totalement ouvert. Plus de blocage dépendant d’un objet que l’on aurait encore pas. Bon certes, quelques zones nécessitent tout de même de se préparer mais le monde s’ouvre à vous, presque sans limites. Et là c’est le panard complet. On va des déserts chauds aux montagnes enneigées en passant par les vertes plaines. Du coup, on passe un temps fou à explorer, à découvrir de nouveaux lieux, à admirer les paysages magnifiquement réussis. On aurait pu craindre un monde dépeuplé sur une carte de ce type (bien plus grande que celle de Skyrim pour vous donner un ordre d’idée) mais il n’en est rien. On fait des rencontres inopinées, des marchands cheminent ici ou là, des villages se dévoilent à vous et les monstres ont établi des campements un peu partout. 

Autre nouveauté, il y a moins de donjons véritables. Il y en a tout de même et ils restent des moments privilégiés dans l’aventure et ce d’autant plus qu’ils sont diablement bien conçus. Parfaitement Zeldaesques. Mais ils sont secondés par les sanctuaires, au nombre de 100 tout de même dans ce monde. Ceux-ci sont des sortes de mini-donjons proposant au choix des puzzles ou des affrontements contre des boss intermédiaires. Une fois le sanctuaire terminé, non seulement vous gagnez une récompense vous permettant, si vous en accumulez assez, d’augmenter le nombre de coeurs de vie ou le niveau de votre endurance (nous reviendrons sur cette notion un peu plus tard). Mieux encore, le sanctuaire devient alors un lieu de téléportation, pratique pour cette dimension de carte. Du coup, vous allez parcourir le monde, repérer des sanctuaires (grâce à un ingénieux radar) et vous creuser la tête sur leurs énigmes. Enigmes bien foutues s’il en est. Il faut dire que, contrairement aux anciens opus, on vous donne immédiatement les outils permettant de résoudre toutes les énigmes : un pouvoir d’immobilisation des objets, un autre permettant de soulever les pièces métalliques, des bombes infinies ou encore le pouvoir de la glace. De ce fait, dès le début, les énigmes vous obligent à bien réfléchir et à utiliser parfois tous ces pouvoirs. On adore.

Les monstres sont là oui. Et ils sont plutôt bien là. On retrouve les soldats de base évidemment, mais il y a aussi les gros, ceux qu’il convient d’éviter parfois. Vous n’êtes pas dans un Dark Soul non et pourtant certaines bestioles peuvent vous annihiler d’un seul coup de massue. Il va falloir soigner votre équipement et vos potions et surtout manier le bouclier et les esquives avec à-propos. Link peut toujours locker l’ennemi, brandir son bouclier, faire une esquive latérale ou arrière. Il peut aussi accélérer. Les combats deviennent très tactiques dans cet opus, si vous y allez comme un bourrin vous repartirez les pieds devant. Et cette stratégie repose aussi sur votre armement et votre équipement. Voilà une teinte RPG inespérée car vous devrez ramasser les armes sur les cadavres de vos ennemis. Celles-ci ont un indice de puissance et surtout une durée de vie limitée. Il faut donc constamment renouveler le stock. On aime beaucoup. Du côté de l’équipement, à trouver dans des coffres ou à acheter chez des marchands, il faudra vous équiper à tous les niveaux du corps, comme dans un vrai RPG. Les armures peuvent avoir des spécificités comme la résistance au froid, au chaud, aux impacts, … Alors certes ce n’est pas un Elder Scrolls mais c’est suffisant pour vous obliger à faire preuve de tactique. Et puis quel plaisir de récupérer toutes ces armes, surtout qu’il y a de tout sur le champ de bataille : arc (avec des flèches normales, de feu, de glace, …), des Boomerangs, des épées, des lances, …

Adieu vie sociale. Quand vous entrez dans le monde de Zelda, vous ne savez jamais quand vous en ressortirez. Le monde est bourré de choses à faire, de missions à accomplir, de trucs à ramasser. Les énigmes sont délicieuses et surtout elles sont très nombreuses. Et puis cette carte mais regardez-moi cette carte ! On se balade pour le plaisir, à pied ou à cheval. On cherche à tout voir, à visiter chaque recoin, à parler avec chaque habitant. Côté combats, on a un vrai challenge avec des ennemis coriaces et retors. Vous passerez aussi des heures à vider chaque poste avancé, pour le plaisir, à activer toutes les tours, à accomplir chaque quête. Bref, un nouvel étalon dans le domaine de l’aventure/action en monde ouvert. Nintendo revient en grande forme, on adore ça. La Switch peut dire merci à ce Zelda. »

Mars 2017 – Switch/Wii U – Nintendo