D’emblée, la version que nous avons pu tester vous plonge dans le bain, avec Cereza, ou Bayonetta, la voluptueuse sorcière, aux prises avec des hordes d’ennemis. Trois plans sur un entrejambe, un sur la poitrine, deux poses lascives, ok, le ton est donné… Je n’ai jamais bien compris qui ce genre de mise en scène pouvait viser, ou plutôt j’ai peur de le comprendre.

En attendant, notre playmate du mois a des arguments de poids : ses mains, ses pieds, ses sauts, ses flingues et sa magie ! Et le tout s’enchaîne sans difficulté. Dès les premiers niveaux, on est tout de suite très à l’aise, à enchaîner les combos et à enfiler les attaques spéciales dévastatrices. Vous n’oublierez pas de sitôt le premier ennemi envoyé dans un broyeur à pointes. Par sa furie, le jeu rappelle des Madworld, des Ninja Blade, et le moins que l’on puisse dire c’est que l’action ne mollit jamais ! A peine un embryon de scénario mal mis en place (mais on s’en moque), voilà Bayonetta sur le toit d’un avion à massacrer du monstre à la chaîne, bien aidée en cela par le Climax, nouvelle possibilité qui lui offre de multiplier ses dégâts quelques instants, puis à affronter un boss gigantesque.

Ne perdons pas trop de temps à parler du scénario, indigent, ou des personnages secondaires, grotesques, car tel n’est pas le but : ici, on tue. Et on le fait bien ! Comme tous les ténors du genre, il s’agit de manier attaques et esquives avec un timing parfait, d’infliger des enchainements dévastateurs, pour en fin de niveau obtenir la meilleure note possible.

Pas le temps de souffler dans ce Bayonetta 2, sauf pour récupérer quelques costumes ou quelques items à collectionner, mais l’action arrive à contourner un peu une évidente répétitivité par l’emploi très judicieux d’une mise en scène hollywoodienne et très spectaculaire. D’ailleurs, la WiiU encaisse bien le choc, car en dehors d’un aliasing récurrent, le jeu affiche sans sourciller le déluge visuel des actions de la belle.

Vous pourrez néanmoins souffler un peu pendant les cut scenes puisque les QTE ont disparu, tout comme d’ailleurs les phases de plate-forme du précédent opus.

Bref, ces premières heures en compagnie de la sorcière sont plutôt très enthousiasmantes. Le jeu n’est pas très difficile, mais nul doute que les niveaux de difficulté supérieurs en New Game + rendront les joutes encore plus excitantes et délicates, et il n’est pas inutile que les petits gars de Platinum Games aient jugé bon de rendre le jeu un peu plus accessible. Au-delà de cela, on devine déjà chez Platinum une envie très réelle de faire plaisir aux joueurs et d’améliorer tout ce qui pouvait l’être dans le précédent opus.

Restez branchés, nous vous en dirons plus avec notre prochain test de la version complète du titre !