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Sniper Elite 3 et 4 : tirez de loin !



Le focus sur la deuxième guerre mondiale n’a pas dit son dernier mot. Voici deux tests de jeux sur la période. L’un deux a déjà été publié dans nos colonnes mais nous vous en proposons un extrait et l’autre est un original, juste pour vous. 

 

 

Sniper Elite 4 – 8/10

Cette fois on nous propose d’aller en terre italienne. Il faut porter l’effort de guerre là-bas juste avant le débarquement en Sicile. Vous voilà donc à jouer solo au milieu des ennemis. Il va falloir du coup la jouer velours et éliminer ce beau monde le plus discrètement possible. Ben oui, vous ne connaissez pas les jeux de sniper ? On vous débarque en terre ennemie et vous devez vous infiltrer discretos et éliminer vos cibles de loin. Il y a un système de détection des gardes, à la manière d’un Assassin’s Creed, mais aussi une jolie gestion du son. Il faut en tenir compte, créer ici et là des phénomènes sonores à même de détourner l’attention des gardes. 

Le jeu à la Sniper

Côté maniabilité, les tirs lointains ne sont pas forcément faciles à appréhender, il faut être précis sur le stick et surtout ne jamais paniquer. Alors évidemment si vous le désirez, vous avez des aides à la visée, cela permet d’avoir un point sur votre viseur vous indiquant exactement le point d’impact et donc tenant compte de la balistique de la balle. Mais les vrais de vrais désactiveront cette option pour s’immerger dans un peu plus de réalisme. Alors le tir de loin n’est pas la seule base de gameplay, parfois vous serez dans la mêlée et on retrouve alors la jouabilité classique d’un FPS. 

Un monde à découvrir

Mais parlons un peu du terrain. Chaque étape vous proposer un grand, un très grand, un très très grand terrain de jeu. Et celui-ci est totalement ouvert à vos déambulations. La carte vous propose des objectifs obligatoires et d’autres optionnels et vous allez pouvoir construire votre cheminement comme bon vous semble. Sympa non ? C’est bien là la principale évolution de la licence. C’est encore plus ouvert qu’avant.  On se balade avec cette peur au ventre de ne pas voir arriver l’ennemi, ben oui cette zone favorise les contournements. Heureusement, vous pouvez marquer les ennemis avec vos jumelles, comme d’habitude. 

Abordons un peu de l’IA. Celle-ci n’est pas un modèle du genre. Il n’est pas rare que les gardent passent près d’un cadavre sont trop y faire attention. Mais ils ont tout de même l’oeil affuté en ce qui vous concerne, c’est bien le principal. Il sont plutôt mobiles aussi, ce qui vous complique singulièrement la tâche. Le vrai point fort du soft, c’est le level design des niveaux. Ils sont très bien pensés, idéaux pour ce genre de soft, alternant zones couvertes et grandes étendues dangereuses. Vous devrez apprendre à connaître ce terrain par coeur avant de vous aventurer un peu trop loin dans les terres.

Ce qui rajoute au plaisir de jouer, c’est l’ambiance italienne, magnifique il faut le dire. Cela change un peu du gris habituel des jeux portant sur la deuxième guerre mondiale. 

Tout cela mis bout à bout cela nous donne un jeu pas forcément facile à prendre en main car exigeant mais quand on commence à maîtriser la bête, on prend un plaisir fou à y jouer. Ce n’est pas un titre bourrin comme il peut y en avoir sur la période. Stratégie, finesse et patience doivent être de la partie. 

En multi

Le titre propose aussi des parties en ligne et là encore on est dans l’inhabituel. On peut jouer jusqu’à 12 joueurs en ligne. On y retrouve le match à mort par équipe et le math à mort solo, classique. Plus original, le mode Roi de la Distance. L’équipe gagnante est celle qui a cumulé le plus de distance de frag. Rigolo.  Il y a aussi Pas de Traversée avec une zone tampon infranchissable qui sépare les deux équipes. En classique aussi, on retrouve la capture du drapeau, la capture de zone ou le match sans réapparition. Il y a aussi du coop avec les missions de la campagne mais aussi un mode arène avec ce qu’il faut de vagues d’ennemis. Bref, il y a du temps de jeu c’est sûr. Seul petit bémol, sur certains modes, il est parfois difficile de trouver des adversaires, il faut dire que le jeu a presque un an maintenant. En tout cas ces parties créent un joli stress, plus que sur les FPS classiques. On est sans arrêt sur ses gardes à se demander qui va nous tirer de loin et ça, ça n’a pas de prix.

Graphiquement, c’est plutôt réussi même si les AAA actuels sont un cran au dessus. Mais il faudrait être sacrément difficile pour ne pas apprécier. 

Testé sur une version Xbox One

PC, PS4, Xbox One – février 2017 

 

 

Sniper Elite 3 – 7/10

Le champ d’opération est celui de l’Afrique. Nous voilà face à Rommel, à Tobruk. Il faut tenir la ville. Voici donc un jeu de Sniper, le troisième de la licence. Comme c’est la première fois que nous vous proposons un test d’un opus de la licence, nous allons vous décrire le jeu en détails : bases et nouveautés. 

Les mécaniques sont plutôt classiques : on doit se poster ici et là et utiliser nos facultés à longue distance pour éliminer toutes les cibles. Comme toujours dans ce type de jeu, il va falloir avoir quelques notions de balistique. Visez au-dessus de votre cible si vous êtes très loin pour anticiper la parabole de la trajectoire de votre projectile. Il y a aussi le principe de retenir la respiration pour augmenter la stabilité. Alors rassurez-vous, le jeu propose une aide à la visée, débrayable, qui vous permet de savoir si vous tapez ou non sur la cible. Mais vous connaissez déjà un peu cela puisqu’on vous avait proposé un test de Sniper Ghost Warrior 2. La différence, c’est qu’ici nous ne sommes pas en vue à la première personne mais à la troisième. 

L’approche en discrétion

Vous pouvez vous accroupir ou vous coucher pour des approches plus discrètes. Car oui votre soldat est quand même celui qu’on envoie aussi au carton derrière les lignes ennemies. Si vous arrivez derrière un soldat, en tout discrétion, vous pouvez l’éliminer au couteau. Pratique. A vous ensuite le plaisir de la fouille du corps pour récupérer quelques balles en plus ou une trousse de soin par exemple. Tout cela nous donne du gameplay à la Assassin’s Creed. Car oui il y a aussi des indicateurs de détection au dessus de la tête de vos ennemis. Si vous ne pouvez pas les approcher par derrière, vous pouvez aussi utiliser une technique plus violente, celle de votre pistolet à silencieux. Votre tâche est facilitée par un radar plutôt bien foutu. Attention, dès que vous avez été repéré, allez vous planquer pour laisser passer l’alerte. Vous disposez aussi d’un icône de visibilité vous indiquant votre niveau de camouflage, très pratique ça. 

Manette en main on est même parfois trop prudents. Il faut savoir créer du grabuge à un endroit histoire de pouvoir passer en douce. A d’autres moments n’hésitez pas à attaquer à la mitrailleuse, l’approche silencieuse n’étant pas toujours la seule possible. Surtout que vous pouvez vous montrer un petit coup et ensuite vous planquer dans ces moments là. En tout cas, la tension est totale, on a toujours peur de se faire voir, de se faire prendre. Le soft remplit totalement son office dans ce domaine surtout qu’il vous offre des zones plutôt ouvertes, propices à l’improvisation. 

C’est joli

Du côté visuel, le titre présente une copie sérieuse. Sur cette version PS4, on a pu apprécier le travail sur les textures et les lumières. La next-gen n’est pas dans ses derniers retranchements, mais rien à redire. Enfin presque car le moteur physique n’est pas exempt de défauts. Quel rage quand une grenade lancée dans le caisson d’un camion se voit rebondir sur le camion comme s’il y avait une barrière invisible à l’entrée du dit caisson. Le son est discutable avec, notamment, quelques petits soucis d’équilibrage. 

Voilà un bon jeu de sniper. Le titre pousse le détail encore plus loin et l’ambiance est réellement au rendez-vous. Il manque probablement un liant plus fort qui nous permettrait de nous attacher un peu plus à l’histoire et au personnage. C’est tout ce qui lui manque désormais avec une IA correcte aussi. Cela dit, ne doutez pas que vous passerez un bon moment sur les terres désertiques. Nous on a aimé, sans chichis.

Testé sur une version PS4 (voici notre test

PC, PS4, PS3, Xbox One, Xbox 360 – juin 2014