Passons rapidement sur le scénario, car il y en a un, le royaume est attaqué, des gens sont tués, y compris votre chien (cela a son importance, croyez-moi) et vous voilà prenant les armes pour sauver votre héritage. Ce scénario n’a vraiment de sens que dans le mode histoire alors que l’autre mode, arcade, propose simplement un enchaînement de niveaux sans réel fil conducteur. Mais je reviendrai sur ces modes un peu plus loin dans le test, commençons par détailler le gameplay. 

Dans les vieux pots

Comment ne pas penser à Ghosts’n Goblins ? Notre princesse porte une armure qui va tomber au premier coup pour la laisser plus ou moins déshabillée. Ce qui veut dire, en substance, que vous avez encore une chance avant la mort. C’est du moins le cas avec l’armure de base car vous allez pouvoir en trouver d’autres qui permettent d’avoir un degré de protection bien supérieur. Si vous succombez tout de même, votre chien devenu fantôme (je vous avais dit que c’était important) peut vous réanimer grâce à une jauge qui lui est assignée. Elle se remplit en tuant les ennemis. C’est donc pas trop punitif, il y a moyen, en étant prudent de s’en sortir. 

Du côté des mouvements, elle peut sauter et envoyer des objets (comme des lances ou des marteaux) dans toutes les directions. L’ambiance est médiévale et là encore on retrouve l’esprit de Ghost. Toute mort d’ennemi se solde par des jolies pièces qui viennent vous enrichir. 

Ces ennemis sont divers et variés, des zombies, des plantes cracheuses de projectiles, des chauves-souris ou encore des grenouilles étranges. Le tout dans cette ambiance médiévale, c’est franchement réussi. Le top ce sont les boss qui sont agréables à jouer et toujours très réussis dans leur conception. 

Et même s’ils sont nombreux et pugnaces, vous pourrez vous en sortir avec de la dextérité et des réflexes. Ceci d’autant plus facilement que la princesse réagit au doigt et à l’oeil, la maniabilité du soft est parfaite. 

Plutôt arcade svp 

Revenons maintenant sur les modes de jeu. Ils sont très différents. Le mode histoire vous propose un jeu à la Metroidvania, c’est à dire que vous parcourez les différentes zones en déplacement libre, enfin presque. En effet, il vous faudra certains objets pour accéder à certaines zones. L’idée est bonne mais la mise en oeuvre est un peu laborieuse. Le level design est parfois malheureux, vous obligeant à improviser des sauts au hasard pour voir si ça passe. Rageant et frustrant. Ainsi, vous pouvez bien galérer avant de trouver l’endroit qui vous donne le double saut vous permettant d’avancer dans l’aventure. Il faut vraiment fouiller partout. Pour ce type de jeu, il faut que cette partie de level design soit soignée à l’extrême, ce qui n’est pas le cas ici. Ainsi, ce mode pourrait en décourager plus d’un et ils s’en iront du côté du mode arcade qui m’a procuré bien plus de plaisir. 

Celui-ci est plus classique, on enchaîne les niveaux sans réfléchir et vous avez déjà les pouvoirs qu’il vous faut gagner dans l’autre mode. Je pense ainsi au fameux double saut. Votre compagnon éthéré peut attaquer les ennemis mais cela dépense un peu de sa jauge de réanimation. On enchaîne les niveaux et les boss, on ne réfléchit pas trop et on recommence avec joie des niveaux assez ardus. Le plaisir est bien plus intense, certes c’est plus classique, plus convenu, mais c’est très efficace. 

Côté artistique, c’est plutôt joli, si tant est que vous aimiez le côté pixels. Les décors sont bien faits et ils sont animés ce qui donne de la vie à l’ensemble. Les musiques sont sympathiques aussi même si, répétition des niveaux oblige puisque vous allez mourir souvent, elles peuvent lasser au bout d’un moment. 

Testé sur Switch