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Days Gone : Zons of Zanarchy…
Des zombies et des Rednecks....

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Avec le recul, on se dit que le vieux George Romero avait eu le nez creux en réalisant la séminale Nuit des Morts-Vivants… Quarante années plus tard, les zombies n'ont jamais semblé aussi présents sur les écrans et envahissent quotidiennement les foyers de millions de personnes : ne citons que Walking Dead, Z Nation et même dans une certaine mesure Game of Thrones. Le jeu vidéo n'est pas en reste avec des licences à succès comme Resident Evil, Left for Dead ou encore Dead Island. La question qui se pose alors est bien simple : que peut bien apporter de neuf ce Days Gone qui propose une fois encore d'évoluer dans un univers en ruines et peuplé principalement d'infectés qui n'ont pas grand-chose à faire sinon que de tenter de vous becqueter, si possible dans d'atroces souffrances. Enième déclinaison d'un genre qui finira bien par s'essouffler ou au contraire petit vent d'air frais à même de raviver les morts ? Série Z ou jeu triple A ? Verdict dans ces quelques lignes...

No future

Le zombie aime le tourisme : des plages paradisiaques de Dead Island aux ruines urbaines d’un Dying Light, l’un des  principaux objectifs des développeurs lorsqu’ils abordent le genre post-apocalyptique si prisé des studios semble être de trouver un background original dans lequel faire évoluer leurs hordes de morts-vivants ou de mutants. Ainsi, Days Gone se propose de vous plonger dans l’Amérique profonde, celle des fameux rednecks plus portés sur la bouteille de Jack Daniels et la chemise à carreaux que le bento de sushis et la panoplie du parfait yuppie… Pas de raison qu’une infestation zombie épargne les contrées les plus oubliées des USA et de fait, les bikers et autres fermiers de la cambrousse américaine vont eux aussi devoir s’organiser pour survivre dans un monde aux abois dans lequel le danger peut venir de partout et pas uniquement de ces fameux morts-vivants.. Comme bien souvent dans un tel contexte, votre voisin, instinct de survie oblige, peut devenir votre pire ennemi du jour au lendemain et tenter de vous piller ou pire encore. Ah, elle est pas bien jolie la nature humaine ! A ce titre, vous n’incarnez pas un enfant de cœur mais Deacon, un Biker tout en poils et en jeans, relativement individualiste et vivant perpétuellement dans le souvenir de sa femme Sarah dont on ne sait exactement ce qu’elle est devenue après avoir été embarquée lors d’une opération d’évacuation dès le début de l’épidémie.

Pour être tout à fait honnête, on est précipité de manière un peu abrupte dans le jeu et Days Gone est dans un premier temps relativement avare en explications sur le background des personnages ou même simplement sur les origines réelles du cataclysme viral. Le scénario se précisera au cours de l’aventure au grès de différents flashbacks qui reviendront sur la rencontre entre Deacon et Sarah et sur un organisme de recherche baptisé Nero qui semble jouer un rôle crucial dans le déroulement des évènements. Bon, au final, l’histoire est d’un indécrottable classicisme avec sa mystérieuse organisation à la Umbrella, son héros bourru mais courageux et une société désormais divisée en groupuscules antagonistes qui vont d’illuminés régressant dans la barbarie la plus sanglante aux survivalistes désirant porter haut et fort les valeurs de la glorieuse Amérique. C’est sympathique mais il faut bien reconnaître que tout ceci a un sérieux air de déjà-vu. Mais le plus problématique reste l’absence de charisme du personnage principal. Trop convenu dans ses réactions et caricatural dans ses valeurs, Deacon peine à s’imposer et à susciter une réelle empathie. Très rapidement, il ne devient à nos yeux qu’un porte-flingue parcourant un univers propice au tir aux pigeons et l’on finit assez rapidement par ne pas trop se préoccuper de ses motivations ou de sa destinée. A ce titre, nous sommes bien loin de certains titres parvenant à générer une véritable émotion et un attachement réel avec des personnages confrontés à un monde en pleine déliquescence. Mais nous y reviendrons un peu plus tard…
Cours, Deacon, cours!

Il existe deux types de zombie : celui qui traîne son corps décharné à deux à l’heure en regardant ce qui lui reste de pompes ou le Zombie dopé au Red Bull qui se précipite comme un dératé sur tout organisme vivant pénétrant son champs de vision en tentant de battre le record d’Usain Bolt.  En gros, le Rôdeur de Walking Dead ou l’infecté hystérique de 28 jours plus tard. Days Gone propose de vous confronter à cette dernière catégorie de mutants et dès les premières annonces de son développement, le studio avait insisté sur la volonté de proposer des zombies particulièrement véloces et surtout se regroupant en véritables hordes. De fait, Days Gone vous propose une opposition quasi permanente avec les Grouilleurs dont le comportement s’avère évolutif en fonction du cycle jour/nuit. Si en journée les zombies s’avèrent relativement éparpillés et même attaquables frontalement, il en est tout autrement dès le crépuscule.

Dans ce cas, les zombies ont tendance à s’agglutiner en grappes, surtout si vous ne faites pas preuve de discrétion en allumant votre torche ou en tirant sans silencieux. Dans ces deux cas, tous les Grouilleurs d’une zone vont déferler et constituer l’une de ces fameuses hordes qui, pour le coup, sont réellement impressionnantes sur le plan visuel. Inutile de vous dire que dans ce cas, il est inutile de vouloir se défendre, même à coup de grenades et que la seule alternative est alors la fuite ou éventuellement le jet d’un appât sonore afin de détourner l’attention. Mais les Zombies ne seront pas vos seuls ennemis tant l’univers de Days Gone semble prôner avant toute chose la règle du chacun pour soi et du tous pour moi… Il faudra également composer avec d’autres groupes de survivants retranchés dans des campements dont ils ne sortent que pour les pires exactions.

Un jeu pot (pas)-pourri 

Maintenant que l’état des lieux et des forces en présence est dressé, il est sans doute temps d’évoquer le gameplay proprement dit. Days Gone vous propose donc une expérience dans la plus pure tradition du « bac à sable », à savoir une intrigue principale décomposée en plusieurs missions qui vous permettront d’en savoir beaucoup plus sur les origines de l’épidémie et en particulier sur les agissements de l’institut Nero. Mais de nombreuses quêtes annexes vous permettront également d’upgrader vos capacités à l’aide d’un désormais très classique arbre de compétences. Bac à sable, missions annexes, arbres de compétences, tout cela vous dit quelque chose ? Et bien oui, Days Gone reprend finalement tous les gimmicks à la mode et lors de votre aventure, vous serez continuellement en train de relever les multiples emprunts à tel ou tel hit de ces dernières années. Vous pourrez par exemple cueillir des végétaux afin d’élaborer des potions ou fabriquer des carreaux pour votre arbalète. Or pour faciliter votre tâche, l’une des compétences proposées en upgrade vous permet d’indiquer par surbrillance les différentes plantes sur votre mini-carte. Bon, un peu comme les Far Cry donc… Idem pour l’ensemble des options de crafting. Pour prolonger la comparaison, les missions consistant à attaquer les camps des groupements ennemis font furieusement penser aux assauts des avant-postes de la franchise suscitée. On retrouve d’ailleurs très rapidement les mêmes réflexes stratégiques, à commencer par une petite phase de reconnaissance à la jumelle afin de pointer les ennemis et en particulier les snipers ; puis une phase d’infiltration afin d’éliminer furtivement les gardiens dangereusement positionnés et enfin un nettoyage plus musclé lorsque l’alerte finit par être donnée…

D’un autre côté, peut-on véritablement reprocher à Days Gone de se référer à certains titres et d’utiliser les mêmes mécanismes ? Pas vraiment dans l’absolu si ce n’est qu’en dehors du gameplay, le jeu élabore son background en lorgnant clairement sur un titre comme The Last of Us pour son côté « écrit » et nostalgique et ce jusque dans le choix de la musique. Et à force de pomper ses inspirations à droite et à gauche dans la culture pop, Days Gone échoue à se construire une vraie identité… Même si ce ressenti est forcèment très sujectif, je vous l’accorde… Ceci dit, Days Gone n’est pas dénué de qualités et propose une expérience ludique qui reste très agréable. Quelques missions sortent même du lot et le gameplay se risque parfois à des partis pris audacieux comme celui vous obligeant perpétuellement à gérer le carburant de votre moto au risque de vous retrouver à pinces au beau milieu de nulle part.

Concernant la réalisation, on notera tout de même quelques baisses de framerate lorsque les hordes massives seront à votre poursuite mais surtout des temps de chargements bien trop longs et ce dès le lancement du jeu. Du moins sur une PS4 « classique »… Pour le reste, la partie technique est de bonne facture avec une gestion du cycle jour-nuit convaincante, des effets d’éclairage très probants et des décors à la fois détaillés et diversifiés. Un monde pourri mais franchement pas moche !

Testé sur PS4 – version commerciale dématérialisée.

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

On attendait sans doute un peu trop de ce Days Gone qui se positionnait comme un potentiel titre AAA. L'expérience ludique restera divertissante et le joueur en aura pour son investissement. Mais en essayant de synthétiser tout ce qui se fait de mieux depuis quelques années en un seul titre, Days Gone finit par tout faire relativement moyennement.
ON A AIMÉ !
- une certaine efficacité dans le gameplay.
- une durée de vie très raisonnable.
- les hordes parfois impressionnantes et flippantes.
- une IA correcte sans atteindre des sommets.
ON A MOINS AIMÉ...
- un univers sans réelle originalité.
- une sensation de déjà vu
- des baisses de framerate
- des temps de chargements zombifiants.
Days Gone : Zons of Zanarchy…
Days Gone
Editeur : Sony Interactive
Développeur : Bend Studio
Genre : Action
Support(s) : PS4
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 26/04/2019

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