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Le Syndicat National du Jeu Vidéo s’exprime



Créé en 2008, dans la continuité de l’Association des Producteurs d’Œuvres Multimédia (APOM), le Syndicat National du Jeu Vidéo (SNJV) rassemble aujourd’hui plus de 90% des entreprises et des professionnels de la production de jeux vidéo et de programmes multimédias ludiques ainsi que les institutions et les organisations œuvrant au développement de la filière jeu vidéo en France.

Le SNJV s’exprime le rabot du statut JEI, considéré comme un coup dur pour l’emploi dans le jeu vidéo en France, dans un communiqué de presse que nous vous proposons de lire ci-dessous.

Les entreprises françaises du jeu vidéo, s’alarment de l’alourdissement des charges et de la fiscalité que causera le rabot du statut JEI, prévu par le gouvernement dans le projet de loi de finance pour 2011. Les effets de ce projet sur les emplois hautement qualifiés et la croissance des entreprises condamneront à terme le développement d’un des secteurs les plus dynamiques de notre économie.

Un dispositif plébiscité par les jeunes entreprises du secteur du jeu vidéo

Près de 50% des entreprises du secteur bénéficient du statut JEI pendant les premières années de leur création. Ce taux est de pratiquement 100% pour les entreprises de middleware dont le métier est de créer et de développer des logiciels applicatifs dédiés au secteur du jeu vidéo.

Ce statut pensé à l’origine pour réduire les contraintes de financement de la R&D et les difficultés de recrutement auxquelles font face les jeunes PME fortement innovantes a prouvé son efficacité sur la filière jeu vidéo depuis 2004, en permettant la création d’emplois et l’émergence de sociétés du secteur au niveau international.

Une atteinte au moteur de compétitivité du jeu vidéo : l’innovation perpétuelle …

« Le Jeu vidéo est par nature une activité où la recherche d’innovations est perpétuelle et où plus de 70% des activités sont destinées à l’export. Diminuer l’impact du statut JEI reviendra à porter une atteinte délibérée au moteur de la compétitivité des entreprises Françaises du secteur du jeu vidéo. » souligne Nicolas Gaume, président du Syndicat National du Jeu Vidéo (SNJV).

Comment, dans un secteur hyper mondialisé, imaginer pouvoir encore rivaliser avec les PME internationales du secteur qui bénéficient de politiques volontaristes si le gouvernement français impose un tel coup de rabot, s’inquiète le syndicat.

 … et une destruction d’emplois hautement qualifiés

Les entreprises du secteur du jeu vidéo, qui bénéficient du dispositif JEI, économisent en moyenne l’équivalent du coût d’un à 2 postes de chercheurs. Une diminution de la mesure aura donc un effet destructeur sur les emplois hautement qualifiés et fait craindre un exode des « cerveaux du jeu vidéo ». « Le secteur a connu dans les années 2000 une fuite massive des talents au Canada notamment. Le gouvernement français nous entraîne dans la même direction avec ce type de décision » souligne Julien Villedieu, délégué général du SNJV.

A terme, la part de marché du jeu vidéo français au niveau mondial subira un net recul.

Un retrait pur et simple du projet de loi, pour préserver la compétitivité des entreprises du secteur du jeu vidéo

A l’heure où la France est en train de repenser sa politique industrielle, nous invitons le gouvernement à miser sur les industries de l’immatériel telles que le jeu vidéo plutôt que de nous condamner, par des décisions dogmatiques, à devenir un pays de sous-traitance dans les économies d’avenir. Les entreprises françaises du secteur du jeu vidéo demandent donc au gouvernement de retirer ce projet de limitation du statut JEI afin de préserver leur attractivité auprès des personnels de recherche hautement qualifiés et de garantir le développement de leur compétitivité à l’international.