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Great Teacher Onizuka : un blond pas comme les autres



Bonjour à tous, comme vous le savez sur MaXoE,  nous aimons beaucoup les professeurs puceaux blondinets de 22 ans vivant à Shônan. Surtout moi-même et AlbataR en réalité ; mais il n’est pas question de mariage entre nous même si effectivement, cela suivrait bien l’actualité de ces derniers mois.
Vous l’aurez compris, nous allons parler d’une série qui existe depuis maintenant de nombreuses années et dont on ne se lasse jamais de parler : Great Teacher Onizuka.

L’auteur du blondinet ?

Le grand auteur de cette série à succès n’est autre que Tōru Fujisawa ; qui a commencé la publication de Great Teacher Onizuka en 1997 au Japon dans le Weekly Shonen Jump. Cette série est la suite de Shônan jun’ai gumi (aussi appelé Young GTO),  une série qui a commencé en 1990, racontant la jeunesse de Eikichi Onizuka et de son meilleur ami en 31 volumes / 4 OAV. Cette série  est  elle-même (pour les plus connaisseurs), le prolongement de Bad Company,  sorti après Young GTO et avant GTO en 1997 et qui raconte l’histoire de Ryuji Danma et de sa rencontre avec Eikichi. Bien entendu GTO se décline en deux formes : la première est bien entendu la version papier de 25 tomes et l’autre forme est une version animée de 43 épisodes disponibles depuis 1999.

Nous reviendrons dans les prochaines semaines sur ces mangas, en vous proposant une critique pour chacun d’entre-eux et ainsi faire partager les mangas de l’un des plus grands auteurs du domaine (d’après nous).

L’histoire de GTO nous fait suivre Eikichi Onizuka, un ex-chef de gang de bikers, ex-chef du club de karaté de son lycée, déconneur professionnel, et surtout jeune adulte de 22 ans encore dans l’adolescence. L’histoire commence dans un centre commercial au pied d’un escalator ; Eikichi regarde sous les jupes des lycéennes et se met à rêver que bientôt les filles de cet âge seraient ses élèves. Deux loubards viennent alors perturber la plénitude de notre jeune blondinet et une amande pour excès de vitesse finit par le mettre en retard pour son premier jour en tant que professeur stagiaire. La technique d’Eikichi est particulière et il sait s’adapter à n’importe quelle situation. Sa méthode est tellement différente qu’un poste lui est offert avant la fin de la période de stage ; malheureusement, son action pour le bien-être d’une élève retourne la situation en sa défaveur. À la fin, notre jeune blondinet finira même par oublier de passer son examen écrit… Un professeur différent des autres, mais à quel point ? L’histoire dans laquelle nous accompagnons Eikichi Onizuka ne fait que commencer, et la première leçon ne semble pas être de tout repos.

Un personnage, un esprit, un caractère

Nous avions abordé dans la critique de GTO Shonan 14 Days quelques aspects sociologiques évidents se retrouvant dans la « série ». À cette occasion, nous allons approfondir un aspect pour compléter notre ancien avis.

GTO, c’est avant tout un personnage. L’allure de délinquant, un caractère parfois agressif mais toujours juste et suivi d’une explication, la joie, le bon sens et parfois la déprime ; ce sont des mots qui décrivent bien Eikichi Onizuka. Fukisawa nous emporte dans une analyse de nous-même et arrive à nous faire prendre conscience par le biais de l’humour ; la puissance de notre à priori, de la cognition et de la perception.

En fait ce raisonnement à priori (utilisé chez les idéalistes) est basée sur le postulat que nos connaissances des gens et des choses, se passent avant notre expérience. On croit à tort que cela est vrai dans certain cas, cependant dans ce raisonnement intervient des biais indéniables. Le principe de la perception par exemple, tous les éléments perçus par les sens sont traduits en cognition par des zones spécifiques du cerveau. Les cognitions sont des représentations mentales, des pensées de tous types, ou encore des connaissances. Le cerveau va donc réaliser un raisonnement sur ces cognitions et il va en résulter un jugement ou/et un comportement en relation direct avec ce qu’il nous semble avoir perçu à priori. En résulte que l’à priori est la plus part du temps basé sur ce qui a déjà été appris à notre cerveau, via l’éducation, les médias ou encore notre expérience, et c’est là que le raisonnement de Fujisawa pointe le bout de son nez. GTO opère pour nous faire prendre conscience que ce que l’on perçoit n’est pas toujours ce qu’il en est vraiment. Un style vestimentaire ou encore physique n’est pas en relation directe avec la délinquance ou encore la violence. Un homme est fait d’un cerveau, de chair, d’os et d’une pompe trop souvent considéré comme jouant un rôle de cerveau à tort : un cœur. Il en résulte qu’on ne peut point juger un semblable sur ses apparences, de même que nous ne sommes pas désireux que notre propre personne soit jugée à priori.

C’est ainsi qu’a été dessiné une partie de la psychologie de Onizuka ; c’est un personnage basé sur l’empirisme et pour lui la connaissance vient de l’expérience avant tout. Ce professeur est attachant parce qu’il cherche à faire vivre les choses par l’expérience à ses élèves et il fera toujours en sorte de briser cet à priori de manière à pousser les ados dont il a la charge à se remettre en question. Ce personnage est subtil, fin, intelligent, a du savoir vivre, et sait faire preuve de combattivité ; Onizuka donne une envie incroyable d’avoir un professeur comme lui ou d’être un professeur comme il l’est.  C’est une personne dévouée qui prend les choses à cœur et il est impossible pour nous spectateurs, de ne pas avoir d’étoiles dans les yeux dès les premières minutes de la découverte de ce personnage plus que charismatique.

L’histoire réussi à nous faire vivre un moment unique en assistant comme si l’on y était à une histoire « pas comme les autres », comme on peut le retrouver sous une forme bien différente dans un manga tel que Love Hina par exemple. On suit de près la vie d’Onizuka, ses moindres pensés, ses problèmes existentiels tordants et ses vices hilarant. Il réside dans GTO une étincelle passionnante, difficile à analyser et à décrire. Ce manga est l’un de ceux qui donnent une importance autant aux personnages secondaires qu’au personnage principal, car ils influent directement sur ses choix et sa vie.

Parlons de support

À quoi bon comparer deux supports différents, offrant une immersion différente et un plaisir différent ; il est évident qu’il n’est pas question de choix ici. Ce manga doit être vu sur tous les formats dans lequel il a été fait.

La version papier possède incontestablement plus de détails et des scènes supplémentaires. Les dessins sont d’assez mauvaise qualité en comparaison avec ce que fait Fujisawa depuis, mais le style reste accrocheur et ne devrait pas non plus déranger les plus sceptiques d’entre-vous. La compartimentation des pages est fluide et évidente ce qui permet de vraiment rentrer dans l’histoire qui nous est proposée.
La version animée quant à elle, souffre indéniablement des points fort du manga mais offre une autre vision de Onizuka, via l’animation d’un personnage qui jusqu’à maintenant n’était qu’un dessin statique. L’histoire est très fidèle à la version originale et la bande son est clairement un délice ; de quoi se régaler pendant toute la durée de la série.

Côté personnages

Eikichi Onizuka : C’est un aincien chef de gang de biker nommé Bōsōzoku. Il est concidéré comme une « légende » du combat de rue à Shônan. Au bout de six ans, il parvient à devenir professeur dans une école privée dans laquelle il va s’occuper d’une classe de collège difficile. Son caractère navigue entre la perversion, l’âme d’un héros, la sincérité, la violence et la justice. Pour ses différents aspects mais aussi sa technique d’enseignement originale, il est apprécié par la directrice de son école et détesté par le vice-directeur pour lequel sa venue n’est pas de tout repos. C’est un fanatique de jeux vidéo, de sushis et aussi de moto.

Ryuji Danma : C’est le meilleur ami d’Onizuka et son ancien bras droit dans le gang de biker. C’est quelqu’un de très mature, toujours présent lorsqu’Eikichi a un problème ou besoin de soutiens. Il tient un magasin de moto et a un copine, ce qui a le don de déprimer Onizuka.

Azusa Fuyutsuki : C’est une femme professeur qui exerce dans le même établissement qu’Onizuka. Eikichi est fou d’elle et elle n’est pas indifférente au charme et au caractère d’homme dont Onizuka fait preuve aux moments où cela s’avère nécessaires.

Conclusion

Il est déjà venu le moment de conclure sur GTO. Même si nous n’avons pas désiré détailler les personnages pour vous laisser découvrir la psychologie de chacun à travers votre lecture ou votre visionnage,  il nous aura été possible d’approfondir quelques notions présentes dans le manga.

Arrivé à la fin du manga, la jouissance laisse place à un moment de solitude et une suite aurait été attendue. Fujisawa a décidé d’arrêter l’histoire de notre blondinet là et ne fera que détailler 14 jours manquants au cours de cette histoire dans une « pseudo-suite ». Ce manga est prenant et a pour vocation de nous faire rire et frissonner ;  ce qui est un pari amplement rempli. Depuis le temps, il était temps de le dire : Merci Fujisawa-sama.