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Initial D, de la gomme brûlée qui fait palpiter nos coeurs

Takumi Fujiwara est un lycéen de 18 ans qui ne connaît rien aux voitures, mais qui conduit la voiture de son père pour délivrer le tofu tous les matins en haut du mont Akina. Un jour, l’équipe faisant des courses illégale à Akina : les Speedstars, doit courir contre une équipe légendaire. Contre toute attente, l’équipe du mont Akina va tout parier sur une légende urbaine. Que va-t-il se passer ? Qui est-il réellement ?

Bonjour à tous, cette semaine nous allons parler d’un type de manga encore jamais abordé sur MaXoE. Ce manga (comportant plusieurs saisons animées), mélange désir, frissons, excitation mais aussi frustration. Inutile de présenter ce « blockbuster » traitant de courses automobiles, j’ai nommé Initial D.

Débutons !

Initial D (イニシャルD) est un manga créé par Shuichi Shigeno en 1995 qui est encore sérialisé dans le Young Magazine de Kodansha. De nombreuses saisons animées ont été réalisées depuis 1998 par OB Planning, Pastel, Studio Gallop et Studio Comet. Aussi, un film animé a été réalisé en 2000 par les studios Pastel et dont la direction a été confiée à Shishi Yamaguchi. Une nouvelle saison animée devrait sortir très prochainement comme nous en parlions il y a quelques semaines. Aussi, un film est passé sur les écrans, réalisé avec un budget de 25 millions de dollars.

   

L’histoire se concentre sur le monde illégal des courses de rues. La grande majorité de l’action se passe dans des passages montagneux et rarement en zone urbaine ou péri-urbaine et aborde le thème du drift de manière exagérée. L’histoire est centrée sur la préfecture de Gunma et plus précisément dans les montagnes dans la région de Kanto et ses alentours.
Prenant place dans la fin des années 90 début 2000, la série va suivre l’histoire de Takumi Fujiwara, un garçon de 18 ans qui aide son père dans le magasin de tofu pour lequel il livre les commandes. Il emprunte tous les matins le mont Akina dans la voiture de son père, une Toyota Sprinter Trueno GT-APEX aussi appelée (AE86).  Il fait le trajet cinq ans avant d’avoir sa licence, ce qui a pour résultat que notre héros est devenu un pilote exceptionnel sur les routes de montagnes, sachant conduire avec n’importe quel type de météo.

Un croisement de thèmes à couper le souffle

Ce qui va frapper le lecteur ou encore le spectateur au commencement est tout d’abord l’intrigue sur ce pilote de la 86. Qui est-il ? Comment peut-il être aussi rapide ? Comment cette voiture peut-elle être aussi puissante ? Autant de questions qui dès les premières minutes arrivent déjà à nous mettre l’eau à la bouche. Une fois notre héros découvert, l’hallucination ne s’arrête pas là puisque l’auteur n’oublie pas ce qui est fondamental dans un manga. A savoir, la psychologie des personnages, leur côté humain et l’identification, personnification intuitive que l’on va en faire. On pourrait effectivement se dire que l’action et le thème principal risquent d’en souffrir, mais l’auteur sait parfaitement manier ces différents thèmes pour au contraire mettre un turbo à l’histoire à chaque fois qu’on allait commencer à se ramollir.

Puisque nous parlions de thèmes, l’action sur les courses automobiles est le thème principal et l’auteur nous le rappelle régulièrement. Il n’est pas question de tomber dans une romance ou une comédie,  nous susurre-t-il à l’oreille.  Pourtant, certains passages sont à mourir de rire et détendent parfaitement l’atmosphère comme l’achat d’une voiture par le meilleur ami de Takumi ou les moments très touchant avec les différents échecs amoureux au sein des coureurs du mont Akina. L’amour et la passion sont des thèmes que l’on pourrait considérer comme intrinsèque à notre thème premier tellement le tout est entremêlé par des mains et un scénariste de maître.

Il est très appréciable de voir que certains termes techniques sont expliqués comme cela peut être le cas dans Akagi par exemple où une voix off explique le Mahjong en même temps que l’histoire se déroule. Ce n’est pas tout, puisque tous les lieux nommés dans le manga existent réellement au Japon et on est alors immergé dans ces lieux qui finiront pour la grande majorité par devenir une obsession (je vous invite à aller y faire un tour via google map ainsi que street view même si tout n’est pas visible).

Papier et animation, un plaisir différent

Le manga est accrocheur de par ses dessins incroyablement réalistes mais aussi son style qui a su conserver ce trait des années 90 devenu rare voire inexistant de nos jours avec les mangas modernes. Même si les dessins ne sont plus les mêmes entre les débuts et les derniers chapitres sortis en 2012, la patte de l’auteur est très reconnaissable et agréable, pour peu que l’on adhère à ce style. C’est d’ailleurs ce qui pourra en bloquer certain pour commencer la longue lecture des 619 chapitres qui composent le manga. Les pages ne sont pas trop surchargés comme cela peut être le cas dans Tegami Bachi, même si l’auteur aurait pu se laisser aller puisque cela aurait bien collé au genre. Les dialogues ne laissent pas de goûts amers dans la bouche, on reste loin de dialogues à la Olive et Tom ; vous voilà maintenant rassurés.

En ce qui concerne l’animé,  la trame est fidèle au manga même s’il existe des simplifications évidentes.  Ce qui est agréable est l’évolution des dessins au fur et à mesure que l’animé avance ; ce qui est d’autant plus remarquable, est le fait que ces derniers évoluent de manière similaire à ceux du manga, aux mêmes moments, aux mêmes passages. Evidemment il est nécessaire d’apprécier le style pour y adhérer, comme nous le disions pour le manga. En ce qui concerne la bande son, elle est simplement sublime et les musiques sont appliquées aux bons moments et de manière assez régulière (ce qui n’est plus souvent le cas dans les animés récents).

Pour conclure sur ce point, que vous choisissiez la version papier ou la version animée,  il est impossible d’être déçu par Initial D. Le bémol que nous ajouterons à cet avis est qu’il est indispensable d’aimer les dessins des mangas des années 90 pour pouvoir vraiment apprécier l’expérience.

Les gentils personnages

Takumi Fujiwara : c’est le personnage principal de l’histoire. Ce jeune garçon de 18 ans est assez difficile à cerner. Au départ, il est assez renfermé, dans son monde, on finit même par penser qu’il a un côté autiste mais au fur et à mesure il se dévoile et s’ouvre à nous. C’est un garçon dévoué, avec un grand sens de la justice, de l’amour et de l’amitié.

Bunta Fujiwara : c’est le père de Takumi, sa personnalité est très proche d’un entraineur vis-à-vis de Takumi. Il tient un magasin de tofu et fut un racer reconnu au même âge que son fils.

Natsuki Mogi : c’est une fille de 18 ans qui est aimée par Takumi, mais au fur et à mesure que l’histoire avance, on découvre un visage qu’on n’aurait pu imaginer face à cette personnalité pourtant si simple et douce en apparence.

Itsuki Takeuchi : c’est le meilleur ami de Takumi. Ils sont dans la même classe, et exercent le même travaille d’été. C’est un garçon qui a peu confiance en lui et qui du coup est très extraverti pour cacher sa vraie personnalité. Takumi le sait bien et tient énormément à lui comme son propre frère.

Concluons !

Pour conclure, Initial D est clairement un manga incontournable dans son style. Aucune concurrence n’est possible face à un titre aussi bien implanté dans le genre depuis plus de dix ans. Impossible de s’y tromper, un nouvel animé va arriver sur les écrans japonais d’ici le début du mois de novembre, un film est aussi sorti en 2005, ce qui est un réel gage de qualité. Enfants, adultes, fans, moins fans, tout le monde s’accordera à penser qu’Initial D est un manga indispensable au paysage des magazines de mangas japonais.

Initial D est un manga fabuleux, mélangeant sensibilité amoureuse, mais aussi courses endiablées. Inutile d’en parler d’avantage, pour se faire une idée il suffit de commencer à lire ou à regarder.


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