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Ping : des arts martiaux à la Coréenne !



Bonjour à tous chers Maxômes! Aujourd’hui nous parlerons d’un manhwa dans le genre Sonyung – qui est l’équivalent coréen du shônen japonais -, intitulé Ping (i.e ) de KIM Youn Kyung et LEE Chong Kyu. Nous discuterons brièvement du manhwa, qui a du mal à se faire une petite place en France, et de Ping qui est le sujet principal ici.

 

Le manhwa

Le manhwa est issue de l’influence asiatique de la vieille époque, au 10ème siècle pour publier des canons bouddhiques. Dès le début du 19ème siècle, comme pour les manga japonais ou les manhua chinois, il était un peu le divertissement de la population coréenne. C’était souvent une image qui représentait une caricature. Le manhwa a traversé les époques, les guerres dans lesquelles il a été d’un grand soutien pour la population, et est devenu le manhwa tel qu’on le connaît aujourd’hui, dans les années 80 lorsque la Corée du Sud a autorisé la parution des mangas japonais. Cependant, il est très peu connu en Occident tellement le manga est ancré dans nos moeurs. Des sociétés d’édition essaient pourtant de faire connaître ce genre, mais timidement. Disons qu’ils n’ont pas l’appui que les japonais ont eu lors de la 1ère diffusion de mangas sur la TV française comme les Albator, par exemple. Après, et il faut aussi l’admettre, lire un manhwa d’aujourd’hui reviendrait à lire un manga, si l’on n’est pas ouvert d’esprit. Mais comment juger d’un genre alors qu’en Europe, très peu de titres sont parus. Laissons leur le temps de s’installer, ou plutôt, donnons leur une chance de percer dans ce milieu.

 

Retour à Ping avec son histoire

Nous sommes dans le monde du Murim, prospère depuis 100 ans, vraisemblablement en Corée du Sud à une époque moderne similaire à notre 20ème siècle. Le Murim est un monde diligenté par les arts martiaux et les clans. Le chef du clan Hwasan est assassiné et demande l’aide du Lotus Rouge à sa fille Si-Ah, avant de mourir. Nous retrouvons au même moment Kang Ki-Mu, en train de faire l’imbécile et défiant pour la 400ème fois le fils du président du Murim, Hwi (à noter que Ki-Mu a perdu tous ses défis). Le soir même, il fait la rencontre du Lotus Rouge, bien qu’il ne soit au courant de rien à propos du Murim. Le Lotus Rouge s’avère être une très jolie jeune fille, mais elle est poursuivie par des guerriers ninja et se paie une grise mine. Elle découvre alors par hasard que Ki-Mu est un corps neutre, absorbeur de Ki, qui est l’énergie d’un être humain. Les évènements vont dès lors commencer à s’accélérer car tout cela ne laisse rien présager de bon quant à la paix qui régnait jusque là.

Ce scénario ne réinvente rien au genre action/aventure. Mais l’histoire est tout de même prenante, alors lire la suite n’est pas désagréable. Là où le bas blesse, c’est sur l’arrivée de certains évènements. En effet, on ne comprend pas forcément de suite ce qu’il se passe car le rythme est trop rapide par moment. On regrettera donc un certain manque d’explications par instant. Pour le reste, les héros sont présentés dès les premiers chapitres, qui sont des jeunes gens doués en combat avec chacun son style.

 

Personnages

Comme à notre habitude, nous ne présenterons pas tous les personnages de la série, mais les principaux :

Kang Ki-Mu : Garçon au caractère exécrable, il est le fils du gardien du Murim. Il va se découvrir être un corps neutre qui pourra aider à sauver le monde du Murim.

Le Lotus Rouge : Jeune fille d’apparence, elle est âgée de 200 ans et fait la rencontre de Ki-Mu par hasard. Elle est douée au combat à mains nues.

Ha Si-Ah : Elle est la fille de feu le chef du clan Hwasan. Douce d’apparence, elle est toujours accompagnée et sait manier le sabre.

 

Côté technique

Le dessin et les scènes d’action se rapprochent énormément de ce que l’on trouve dans un manga, que ce soit au niveau des effets de mouvements ou des points de fuite. Mais il y a quelques ratés par moment. Le dessin est soigné, mais peut-être un peu trop par moment car certaines perspectives dans le chara design ont été laissées de côté. On peut noter les clins d’œil à Death Note ou GTO grâce aux points de vue ou aux traits de visage. Après, allez savoir s’ils sont volontaire ou non. La série ayant été publiée par Daewon C&I (l’équivalent du Shônen Jump en Corée), le studio avait les moyens de faire un dessin propre et soigné, avec plein d’effets de couleur en noir et blanc rendant la parution digne d’un grand shônen.

Ne parlant pas le coréen, je ne peux pas dire si la traduction est fidèle ou non. Mais connaissant les K-Drama, il y a des intonations qui sont probablement existantes dans la version originale qui ne sont pas disponibles ici. A voir pour les connaisseurs.

 

Côté édition française

En France, c’est Booken Manga qui a acheté les droits de publication. Cette maison d’édition n’est pas connue, mais elle n’a pas lésiné sur la qualité de ses volumes. La couverture est en papier glace avec le titre en relief. Le manhwa en lui-même possède un papier de bonne qualité et une impression vraiment propre. Les 4 premières pages sont en couleur sur papier glace. On regrettera cependant des coquilles que l’on n’a pas trop l’habitude de voir chez d’autres maisons d’édition. On espère qu’ils continueront à proposer d’autres titres même si leur activité semble malheureusement diminuer. La série Ping est disponible et terminée, en 5 volumes.

 

Conclusion

Ping est un manhwa dont il faut encourager le succès en France, permettant ainsi au genre de perdurer. Nous pouvons mettre les défauts rencontrés plus tôt sur l’effet de la jeunesse de ce style coréen. Il est à noter que la première publication est de 2007 et que ce n’est arrivé en France qu’en 2011… En espérant que nos critiques arriveront jusqu’aux frontières du pays calme pour qu’ils puissent s’améliorer et s’épanouir dans le monde entier plus facilement.