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Ghost In The Shell : Cinéma, jeux-vidéo, anime, manga, musique… Faites votre choix !



Nous vous avons déjà proposé pas mal d’articles sur Ghost In The Shell au cours du Focus sur la licence. Comme nous nous intéressons à l’IA ces jours-ci, c’est l’occasion de ressortir tout cela car s’il y a bien un univers qui parle d’IA, c’est celui de Ghost In The Shell.

MANGA

Commençons pas le Manga : The Ghost In The Shell (Shirow Masamune – 2017 – 352 pages – Glénat). Nous vous avions proposé ici un dossier sur le premier volume de la trilogie. Voici un extrait de notre avis : « Toujours aussi plaisant, toujours aussi riche ! Voilà donc le premier opus de la trilogie. Cette version ultime nous remet dans le sens japonais de lecture. Cette version propose aussi des commentaires de l’auteur, page par page. Sympa d’avoir toutes ces explications. On retrouve en tout cas aussi l’humour de la série, grandement oublié dans les anime et le film. Cela donne une teinte toute particulière à l’ensemble, mélangeant gravité et légèreté. Certaines pages sont en couleur mais la plupart utilisent le noir et blanc propre au manga. Cet univers est fantastique et il est superbement servi par le trait sûr de l’auteur. Bref, s’il faut en posséder un c’est celui-ci. A noter que les autres ouvrages seront réédités par Glénat aussi. ».

 

ANIME

Et voici ce qui a rendu la saga célèbre auprès du grand public. Nous vous avions proposé un dossier avec Julie ici. Les débuts du Major nous sont contés dans ce premier opus : Ghost in the Shell (Mamoru Oshii. – 1995 – 1h 23min – Production I.G). Voici l’avis de Julie : « Bien loin des clichés que pourrait entraîner son sujet de base (une enquête policière violente uniquement basée sur l’action et négligeant tout le reste), le film réussit au contraire un tour de force en puisant dans un style contemplatif qui colle parfaitement à l’ensemble et permet une immersion totale dans cet univers si particulier. A l’image des films de Hayao Miyazaki qui sont des œuvres majeures du Septième Art, Ghost in the Shell est une œuvre cinématographique à part entière, bien loin de l’image que l’on pourrait se faire d’un simple film d’animation. »

 

Et puis il y a eu Ghost In The Shell Innocence (Mamoru Oshii. – 2004 – 1h 36min – Production I.G). On suit donc la suite des aventures du Major qui a quitté son enveloppe charnelle. Notre avis : « Encore une fois, Mamoru Oshii exploite magnifiquement bien les thèmes du Manga. On plonge dans les méandres des âmes, on se pose les questions existentielles sur notre pourquoi. Le fond est là, indéniablement. Côté forme, c’est magnifique. C’est lié à une direction artistique de feu. Ils arrivent à créer des ambiances incroyables. Le passage du défilé du carnaval arrive à poser un malaise assez puissant. Le tout est accompagné par la sublime bande originale de Kenji Kawai. Le plaisir des yeux et des oreilles. Moins sympathique, les images calculées par ordinateur, elles gâchent un peu le spectacle à mon goût. On sent bien la maladie numérique des années 2000. »

 

Il y a également un film appelé Ghost In The Shell Stand Alone Complex Solid State Society (Kenji Kamiyama – 2006 – 1h 25mins – Production I.G). Voici un extrait de notre avis : « On est vraiment contents de retrouver la section 9 au format cinéma. Et puis l’histoire est parfaitement calibrée pour l’arrivée du Puppet Master dans le film de 1995. Les thèmes soulevés sont encore une fois bien divers : le poids de la vieillesse, le coût de cette vieillesse mais aussi la maltraitance des enfants. Et, bien sûr, l’émergence des IA. Bref, un anime de toute qualité, que je ne connaissais pas et j’avais bien tort. ».

 

 

Et puis il y a eu deux OAV (chroniqués ici) avec notamment Ghost In The Shell Arise – Border 1 – Ghost Pain (Kazuchika Kise – 2013 – 58 min – Production I.G). Voici un extrait de notre avis : « Une fois encore, l’ambiance est au rendez-vous et les thèmes liés à l’humanité sont pléthore. Et puis c’est vraiment plaisant de retrouver les origines de la section 9. Le major a déjà son caractère de feu et on aime ça. Côté animation, on retrouve le travail japonais, le trait est fin, les animations sont fluides et la mise en scène joue sur les personnages. Cela dit, on est un cran en dessous de Stand Alone Complex. Le propos est moins profond et les animations sont un rien moins efficaces. »

 

Il y a aussi Ghost In The Shell Arise – Border 2 – Ghost Whispers (Kazuchika Kise – 2013 – 54 min – Production I.G). Voilà ce que nous en pensons : « La recette marche très bien, on reste dans ce que sait faire la licence : proposer une intrigue mêlant enquête policière et cyber-monde. Et contrairement à l’épisode précédent, on renoue ici avec les thématiques chères à la licence, le cyber-monde s’offre à nouveau à nous. « 

 

 

Passons aux séries. Nous avons fait un dossier ici. Commençons avec l’excellent Ghost In The Shell Stand Alone Complex (Kenji Kamiyama – 2002 – 26 épisodes de 25 minutes – Production I.G). Voici un extrait de notre avis : « Tout ce que l’on peut vous dire, c’est que la série nous a beaucoup plu et ceci pour plusieurs raisons. En premier lieu, les personnages de la section 9 ont vraiment de l’épaisseur. Ensuite, on a beaucoup apprécié l’alternance entre épisodes ponctuels et l’intrigue du rieur. Ce dernier est très inquiétant, parfaitement mystérieux, il participe pour beaucoup à la qualité de cette série. Enfin, les Tachikoma prennent enfin la place qui est la leur dans le manga, apportant ainsi un peu de fraîcheur dans ce propos pourtant très sombre. Mais encore une fois, ce que l’on apprécie ce sont les thèmes soulevés autour de la connexion permanente, de l’intolérance, de la folie. »

 

Allez, on enchaîne avec Ghost In The Shell Stand Alone Complex 2nd Gig (Kenji Kamiyama – 2004 – 26 épisodes de 25 minutes – Production I.G). Un extrait de notre avis : « Le récit est plus politique ici. Cette fois on aborde les thèmes de la manipulation des peuples par les états, celui de l’immigration aussi bien sûr. Et puis, une fois de plus on plonge dans les opinions de la section 9, dans leurs sentiments et ça, peu se séries savent le faire. La musique est toujours fantastique et les dessins sont corrects même si parfois, on les voudrait plus fins. Quoi qu’il en soit, cette histoire des onze individuels est parfaitement maîtrisée, on la suit avec passion et même les épisodes de la saison qui ne sont pas dans cette trame principale, arrivent à nous prodiguer quelques indices. Et puis, quelle fin mes amis ! Fin qui embraye directement sur le début du manga. ».

 

LE FILM

L’adaptation la plus récente de cet univers dystopique et cyberpunk concerne cette fois-ci le cinéma puisque Ghost in the Shell a fait l’objet d’un film live sorti au printemps 2017 : Ghost In The Shell (Rupert Sanders – 2017 – 1h47 –  Paramount Pictures). Nous vous avons proposé un double avis et voici celui de Julie : « Mais le plus dommageable est la quasi absence de l’aspect philosophique qui avait fait le succès du chef d’oeuvre d’Oshii. Exit toutes les interrogations du Major sur ce qui fait ou non d’elle un être humain. Sur la frontière entre le corps et l’esprit. Et place à de simples questionnements sur son passé dont elle a quelques réminiscences. Il y avait matière pourtant. En s’appuyant sur l’anime. Mais également sur le casting. Les (trop) rares moments où Scarlett Johansson est en proie au doute et à la tristesse au sujet de ses origines auraient sans doute trouvé une résonance encore plus belle avec cette réflexion philosophique malheureusement occultée. Du film live – l’hommage mis à part – il restera surtout une esthétique à couper le souffle (que la 3D sert sans dénaturer), tant sur les scènes d’action d’une parfaite maîtrise que sur l’aspect plus contemplatif (les plans sur la ville et ses enluminures, la nage en eaux profondes avec les méduses, la plongée dans les réseaux, …). Difficile de ne pas en prendre plein la vue. Et c’est déjà pas mal. »

 

Musique

Et il y a eu aussi une playlist. On y a abordé pas moins de cinq galettes. Parmi celles-ci, citons Stand Alone Complex O.S.T 2 (Rock, Jazz, électro – Beez Entertainment – 2004). Et voici notre avis sur cet album : « L’artiste continue de plus belle et cette fois il tape allègrement dans le funk et le jazz. Ainsi Ride On Technology est une tuerie absolue. Vous savez ce genre de morceau juché sur une ligne de basse habile et teinté de cuivres de big band. Cela nous fait penser à l’O.S.T. de Capitaine Flam. On y retrouvait les mêmes prouesses, les mêmes solos endiablés de saxophones. »

 

Jeux vidéo

Voici le dossier que nous vous avions proposé. Parmi le peu de jeux de la licence, il y a Ghost In The Shell Stand Alone Complex (Shooter – PS2 – Atari – Bandai). Le titre est sorti en 2005 et il était plutôt honnête : « cette fois vous pouvez guider un Tachikoma, comme sur l’opus PS1 mais aussi le major et même Batou. Sympa non ? Le titre propose à la fois un mode solo mais aussi des modes multi. Ces derniers permettent des affrontements de un à quatre joueurs, de la baston quoi ! En solo, il s’agit de différentes missions consistant principalement à traverser des zones, en éliminant les obstacles et en utilisant vos capacités de piratage. Le titre est assez agréable, surtout si vous aimez la licence, mais il n’excelle jamais vraiment. Pour le reste, graphiquement les décors sont un peu vides et la bande-son est franchement indigne de l’anime. »

 

On peut dire que l’univers de Ghost In The Shell a été bien couvert dans nos colonnes. Si vous vous intéressez à l’IA, vous devez au moins voir le premier anime !