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American Nightmare (The Purge) – « L’Homme est un loup pour l’Homme »

NOTE DE MaXoE
5
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Une fois n'est pas coutume, petit changement de genre et place à un thriller d'épouvante. Loin des carcans d'Hollywood, American Nightmare est une production indépendante à faible budget à l'instar de Paranormal Activity (d'autant qu'il s'agit de la même société de production). Si l'idée de base est intéressante, l'ensemble est finalement décevant.

American Nightmare Une

American AL Affiche

Une criminalité inexistante, une économie florissante et un taux de chômage réduit à 1 %. Un monde parfait en somme. Telle est la réalité des États-Unis en 2022, gouvernés par les Nouveaux Pères Fondateurs. Leur recette miracle ? La Purge. Douze heures par an, la population a le droit de s’adonner à toute activité criminelle quelle qu’elle soit. Elle ne sera pas réprimée. La police et les urgences sont injoignables durant ce laps de temps. Aucune intervention n’est possible. Et les hôpitaux sont inaccessibles. Seuls les gouvernants sont intouchables. Eux mis à part, personne n’est à l’abri du vol. Du viol. Et bien sûr du meurtre. Le but de cette Purge ? Libérer toute la haine accumulée durant l’année qui vient de s’écouler, telle une purification. Ne plus rester uniquement dans la catharsis mais passer à l’acte.

James Sandin (Ethan Hawke), sa femme Mary (Lena Headey) ainsi que leur enfants Zoey (Adelaide Kane) et Charlie (Max Burkholder) sont des nantis. Des nantis qui, chaque année, se mettent bien à l’abri de la Purge derrière leur système de sécurité ultra performant. Au dehors, un homme est traqué. Il a besoin d’aide. Un des enfants – Charlie – cède et déverrouille le blindage le temps de faire entrer l’inconnu. Pour les Sandin, cet acte risque sérieusement de changer la donne.

Americain Hawke

De la sélection naturelle

Plus qu’un simple thriller d’épouvante, American Nightmare est un film d’anticipation. Le principe est simple. Pendant un laps de temps déterminé au préalable, les hommes (au sens universel du terme) ont la possibilité de faire tout ce qu’ils souhaitent. De libérer leurs démons les plus profonds.

Le principe est simple donc. Mais en même temps, il interroge. Cette Purge n’est rien de moins qu’une rupture du contrat social, ramenant l’ensemble de la population à l’Etat de nature. La loi du plus fort reprend le dessus sur tout le reste. Par la mise sur pied de ce système, les gouvernants se dédouanent, laissant aux citoyens le soin de réaliser l’eugénisme qu’ils ont voulu mettre en place. Car si le taux de chômage avoisine les 1 % et si l’économie est florissante dans cette Amérique idéale, c’est parce que ce sont les nantis qui se transforment en bourreaux pour « nettoyer » la société de ses « parasites ».

Le principe est simple. Mais il ne suffit pas.

American Nantis

Un cauchemar inexistant

Une fois le principe de la Purge posé, il ne reste malheureusement pas grand chose au reste du film. Aucun des personnages n’est réellement exploité, alors qu’il y a avait de quoi – Lena Headey et Ethan Hawke (pour ne citer qu’eux) n’étant pas des acteurs dénués de talent. Et idem pour l’inconnu (joué par Edwin Hodge)  qui s’introduit dans leur maison. Son rôle n’est pas du tout développé alors qu’il y avait largement matière à cela. D’autant que le réalisateur a distillé quelques indices sur l’histoire de cet homme, mais sans jamais les utiliser…

Au niveau de l’ambiance du film, American Nightmare est censé se trouver dans la catégorie horreur, ou au moins dans celle de thriller. Et bien les amateurs de sensations fortes seront déçus. La tension que l’on attend habituellement du genre est totalement absente de ce film. Les ficelles du scénario sont des cordes tant l’on sent venir le rebondissement à des kilomètres. De plus, après avoir succinctement développé le système de la Purge au début du film, le reste de l’intrigue n’y reviendra pratiquement jamais.

Ainsi, ce qui faisait l’originalité d’American Nightmare retombe rapidement dans un schéma tout à fait classique. L’heure et demi passée devant l’écran n’est pas ennuyeuse pour autant, mais l’ensemble reste décevant par rapport à ce que l’on pouvait attendre du scénario.

A noter toutefois l’utilisation des deux génériques comme partie intégrante du film pour poser le principe de la Purge au début et en faire le bilan à la fin. Une manière de boucler la boucle.

NOTE MaXoE
5
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

L'idée de base de ce film d'anticipation est intéressante, mais elle n'a pas été suffisamment creusée pour tenir le spectateur en haleine. Le film s'essouffle. Il a tout de même le mérite de questionner (un peu seulement) sur la nature humaine, rappelant les mots - toujours d'actualité - de Bertolt Brecht : "Le ventre est encore fécond, d'où a surgi la bête immonde".
ON A AIMÉ !
- Les deux génériques
- Le principe de base
ON A MOINS AIMÉ...
- La non exploitation des personnages
- L'absence de tension
- Les rebondissements peu subtils
American Nightmare (The Purge)
Support(s) : Cinéma / DVD
Réalisation : James DeMonaco
Scénario : James DeMonaco
Casting : Ethan Hawke, Lena Headey, Max Burkholder, Adelaide Kane, Edwin Hodge, Rhys Wakefield, ...
Durée : 1h 26min
Genre : Thriller d'anticipation, Epouvante-Horreur
Sortie en France : 07/08/2013
Sortie aux Etats-Unis : 07/06/2013
Musique : Nathan Whitehead
Distribution : Universal Pictures
Production : Michael Bay, Jason Blum, Andrew Form et Bradley Fuller

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