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Batman, The Dark Knight Rises : le meilleur pour la fin



Ce 3ème opus prend place 8 ans après les événements du deuxième volet. En se basant sur un énorme mensonge, la sécurité prend place dans la cité de Gotham et elle porte un nom celui de Harvey Dent. Faux martyr. Dans ce monde où la criminalité a presque été éradiquée des rues, notre ami à la cape noire a disparu de la circulation. Il se terre dans son manoir, laissant son empire financier péricliter petit à petit. C’est ce moment que choisit une nouvelle bande armée pour tenter de mettre Gotham à genoux. Et attention, ils ne vont pas y aller avec le dos de la cuillère puisque l’objectif avoué est de détruire totalement la ville. Pour cela, ils vont avoir besoin des biens technologiques de Wayne Industries… 

Batman va ainsi reprendre du service mais ces quelques années de repos forcé ont quelque peu rouillé notre héros. Il a surtout un gros souci avec son mental, il n’y croit plus …

 

Les ficelles ne sont pas faciles à démêler car les personnages sont nombreux et les influences et complots vont bon train. Nous voyons ainsi apparaître une jeune combattante aux oreilles de chat (hum hum), un jeune flic idéaliste, une chef d’entreprise aussi intelligente que belle et un vrai gros méchant appelé Bane. Alors lui il ne fait vraiment pas rire. Derrière tout cela on sent encore l’influence de la ligue des ombres que l’on pensait pourtant annihilée. Il est temps que nous arrêtions de vous décrire l’histoire, il n’est pas dans nos habitudes de spoiler à MaXoE mais sachez que les rebondissements sont nombreux, que Nolan vous mène par le bout du nez et que les émotions sont belles et bien présentes. 

 

Un Batman en difficulté

Nolan nous décrit un chevalier assez fragile dans le début du film, physiquement comme psychologiquement. Il va lui falloir accepter de l’aide, se remettre en question pour affronter ce Bane. Mais il décrit aussi une ville de Gotham qui souffre et vous ne pourrez pas vous empêcher de ressentir des choses pour elle. Christopher arrive à montrer les blessures de la cité et même, contrairement aux deux premiers opus, à nous la faire aimer, cette cité. 

Evidemment notre héros va se relever mais cela va être long et rude. Une fois de plus le réalisateur ne tombe pas dans le piège des blockbusters classiques. On y retrouve pas de scènes bateau, pas de héros invincible, pas de vengeance gratuite, non tout se fait dans une forme de subtilité. 

Les scènes d’action deviendront probablement mythiques aussi. Les poursuites à dos de Bat-Moto décoiffent et je ne vous parle pas de cette affrontement entre le Bat (l’hélico façon Wayne) et les missiles à tête chercheuse. Tout simplement bluffant ! La ville est un immense terrain de jeu pour tout ce beau petit monde. 

 

Une plastique à toute épreuve 

La mise en scène est efficace et elle repose sur des effets spéciaux très réussis. Mais on les oublie rapidement car ils s’effacent derrière les scènes d’action formidables. Ici c’est la noirceur qui est mise en avant, la noirceur de Gotham, la noirceur de la ligue des ombres et même la noirceur de Batman. Car oui c’est aussi un voyage dans la conscience de ce beau monde. La ligue souhaite nettoyer la ville et Nolan arriverait presque à nous faire croire que Gotham ne peut être sauvée. C’est cela qui est troublant dans ce film, jusqu’à la fin … Cette fin qui arrive finalement trop vite et c’est le seul reproche qu’on lui fera. On aurait aimé un épilogue moins expéditif mais cela est vite oublié avec le reste de cette oeuvre. Une oeuvre servie par des acteurs convaincants en tous points. 

Ah oui un dernier détail, ne cherchez pas une version 3D du film. Christophe Nolan y a renoncé au profit de caméra Imax. On ne peut que s’en réjouir …