Ça, c’est Berk. Une île peuplée de terribles Vikings dont les courses de dragons font figure de sport national. Oui oui, vous avez bien compris. Les courses de dragons. Qui ont remplacé la chasse.
Depuis qu’Harold a réussi à prouver au reste de son village que les dragons ne sont pas ces créatures destructrices relatées dans les mythes, ils sont devenus leurs animaux de compagnie. Chacun a son dragon et les Vikings de Berk vivent maintenant en harmonie.
Cinq ans ce sont écoulés, mais Harold n’a pas changé. Il est toujours aussi indépendant. Tandis que l’île organise régulièrement des joutes à dos de dragon, il s’isole et part explorer les territoires avoisinants en compagnie de Krokmou. C’est au cours de l’un de ses voyages qu’il découvre une nouvelle menace. Des Vikings capturant des dragons afin de constituer une armée.
Miser sur une suite est toujours extrêmement aléatoire. L’attendre avec trop d’impatience peut mener à la déception. D’un autre côté, il y a la « jurisprudence Shrek » qui a définitivement prouvé qu’une suite pouvait parfois être meilleure que le volet qui la précède. Et c’est exactement le cas de Dragons 2.
En terme de créativité, Dragons avait déjà mis la barre très haut. De par son sujet, de par son animation, de par sa musique également. Si Dragons 2 n’est pas aussi bon du point de vue de son scénario (sans doute parce que l’effet de surprise est passé), il surpasse le film précédent sur les autres plans. À l’image de ses personnages, ce second volet est beaucoup plus mature. Le public visé reste le jeune public bien évidemment. Mais l’humour y est plus subtil, les références plus adultes. Comme si les créateurs de Dragons 2 avaient voulu faire grandir leur œuvre au même rythme que les spectateurs du volet précédents. De fait il faut éviter de montrer aux plus jeunes ce nouvel opus, certains passages pouvant être un peu durs. Un peu tristes.
L’autre grande qualité de Dragons 2 réside dans son animation. Ses visuels sont tout simplement magnifiques. Les années sont bien sûr passées par là par rapport au premier Dragons, mais les créateurs ont eu le souci du détail, allant jusqu’à modéliser les ondes de chaleur provoquées par les jets de flammes de Krokmou. Les scènes de vol sont encore plus belles, plus réussies que celles de Dragons.
La seule chose qui n’ait pas vraiment bougé, c’est la musique. Les thèmes de Dragons 2 sont en effet très proches du précédent volet. Ils ont été repris pour être déclinés sous différentes formes. Si l’originalité n’est plus de mise, les mélodies sont toujours aussi entraînantes. Toujours autant en harmonie avec l’univers de l’anime.
La technique l’emporte sur le reste, oui. Et largement. Mais c’est réellement sur tous les plans que Dragons 2 est meilleur que le premier. Un troisième opus est déjà dans les tuyaux. Il n’y a plus qu’à espérer qu’il soit, lui aussi, à la hauteur des deux autres.