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Prince of Persia : Les Sables du Temps, du petit au grand écran



Prince of Persia : Les Sables du Temps, du petit au grand écranClairement orienté vers un public plutôt jeune et familial (il s’agit en effet d’une production Disney), Prince of Persia : Les Sables du Temps s’avère être une aventure prenante et bien rythmée que beaucoup sauront apprécier, mais qui ne parvient malheureusement pas à développer le côté épique de certaines productions équivalentes. Basé sur le jeu vidéo éponyme sorti par Ubisoft en 2003, le film parvient à recréer l’ambiance du titre dont il est inspiré, reprenant à son compte l’univers, les personnages et l’humour de la série dans un film d’aventure plutôt réussi.

L’histoire prend place dans une version imaginaire de la Perse Antique, où tout est sable et vent, épées et chevaux, cités majestueuses et nobles princes. Le scénario tourne autour d’une dague qui permet à son utilisateur de libérer les fameux Sables du Temps et d’altérer ainsi la course du temps en revenant arrière de quelques instants (le gameplay du jeu était d’ailleurs habillement centré autour de cet artefact). Malheureusement, si cet objet tombe dans de mauvaises mains, il peut également causer la destruction de la Terre dans une tempête de sable représentant la colère des Dieux.

Au sein de cet univers librement inspiré des Mille et Une Nuits, Jake Gyllenhaal incarne Dastan, un guerrier assez acrobatique qui fut adopté par le Roi Sharaman (Ronald Pickup) alors qu’il était orphelin et qui fut ensuite élevé avec les Princes Tus (Richard Coyle) et Garsiv (Toby Kebbell), fils légitimes du Roi. Guidé par le conseiller et frère du Roi, Nizam (Ben Kingsley), les trois Princes font le siège de la merveilleuse cité d’Alamut, qui semble, aux dires des espions de Nazim, abriter des fabriques d’armes destinées aux adversaires du Roi Sharaman.

Un vrai Prince doit toujours écouter son coeur

L’intrigue du film tourne ensuite rapidement autour de la dague aux pouvoirs mystérieux et de la relation entre le Prince Dastan et la Princesse Tamina (Gemma Arterton). Le film repose donc principalement sur les épaules de Gyllenhaal, un acteur d’habitude assez sérieux qui a été obligé de s’affuter pour incarner le personnage assez physique de Dastan. Gyllenhaal se révèle être parfait pour le rôle et l’accent british qu’il utilise pour s’adapter au reste du casting fonctionne plutôt bien et appuie l’humour du personnage qui reste dans la lignée de la série.

Gemma Arterton, qui avait subi la fin classique des James Bond Girl dans Quantum of Solace, incarne quand à elle une Princesse au caractère bien trempé qui connait plus de choses sur la dague qu’elle ne veut l’admettre au départ. Le réalisateur Mike Newell (Harry Potter et la Coupe de Feu) a beaucoup travaillé sur l’image pour rendre les apparitions de la belle aussi envoutantes que possible mais, public familial oblige, le jeu de séduction entre Tamina et Dastan reste très innocent.

Le producteur du film, Jerry Bruckheimer, a su convaincre d’autres acteurs de talent, et le résultat est au rendez-vous. Ben Kingsley, le frère aigri du roi, et Alfred Molina, un brigand du désert qui organise des courses d’autruches, tiennent leurs rôles respectifs de manière assez convaincante et apportent le danger et l’humour nécessaire pour maintenir l’intérêt du film. Un autre britannique, Steve Toussaint, incarne un expert en lancer de couteau venu d’Afrique, mais son destin est malheureusement trop facilement prédictible. Au final, Prince of Persia : Les Sables du Temps s’avère donc être un film plaisant qui devrait intéresser à la fois les fans du jeu vidéo mais également les amateurs d’aventure.


Initialement publié le 26.05.10