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Thor II – Le Monde des Ténèbres : un retour sur Terre remarqué



Thor II Le Monde AL Une

  

Thor II AfficheDans un temps reculé, les Neufs Royaumes sont sous la menace d’êtres maléfiques voulant précipiter l’Univers dans les ténèbres : les Elfes Noirs. A l’issue d’une lutte acharnée, le royaume d’Asgard parvient à rétablir l’ordre. Déchus, les Elfes Noirs en perdent l’Ether – la source de leur pouvoir – et sont contraints à l’exode.

De nos jours, Thor le Dieu du Tonnerre se bat aux côtés de ses autres comparses Asgardiens afin de maintenir la paix entre les fameux Neufs Royaumes. Mais leurs victoires successives ainsi que l’emprisonnement de Loki ne réconfortent pas notre Dieu nordique. Non pas qu’il en désire encore plus – bien au contraire – l’arrogance des débuts ayant fait place à une grande maturité. Mais il semble lui manquer quelque chose. Ou plutôt quelqu’un.

Sur Midgard (la Terre quoi !), Jane Foster tente comme elle le peut d’oublier le Dieu Nordique rencontré quelques années plus tôt. Mais rien y fait. Jusqu’à ce qu’en essayant de comprendre pourquoi l’un de ses engins scientifiques – dont elle seule à le secret – affiche des données mystérieuses, elle se trouve en contact avec une mystérieuse substance qui vient à la posséder. Ajoutez à cela une histoire de Convergence et des Elfes Noirs qui se réveillent pour que nos frères ennemis (Thor et Loki) reprennent tous deux du service.

 

Thor II Asgard

 

Pour le retour de Thor comme personnage central d’un film, Kenneth Branagh a décidé d’abandonner la réalisation (mais reste présent à la production) au profit d’Alan Taylor. S’il ne dispose pas (pas encore !) de la carrière de ce grand amoureux de Shakespeare, il est loin d’être dénué de talent. Jusque là, son univers était celui de la télévision, avec plusieurs séries à son actif dont quelques excellents épisodes de Game of Thrones (pour ne citer que ceux-ci).

Bref, ça n’est pas un débutant, et cela se sent. Il sait mettre en scène, et mettre en scène du spectaculaire qui plus est. En tout cas, en ce qui concerne l’action, c’est esthétiquement plutôt réussi. Cela fait d’ailleurs penser à quelques passages de Game of Thrones, mais ça, c’est peut-être aussi parce que l’on connaissait le lien du réalisateur avec la série. De fait, ce jugement est sans doute orienté. Qu’à cela ne tienne, les scènes d’affrontements entre Asgardiens et Elfes Noirs (entre autres) sont plutôt grandioses. Avec une 3D qui sublime sans en faire des caisses. Malheureusement, elle n’est pas utile partout et le film doit être tout aussi réussi sur un plan visuel sans elle.

 

Thor II Loki

 

Passé l’effet de l’esthétique de qualité, on retombe dans le schéma tout à fait classique du film de super-héros doublé de celui du blockbuster. C’est convenu, millimétré, sans grande fantaisie. Le scénario reste assez simple (des méchants déchus avides de vengeance) et offre peu de rebondissements. Attention, on ne s’ennuie pas pour autant, loin de là. Et puis la pointe d’humour que notre Thor avait perdu dans The Avengers au profit d’Iron Man est de retour. Prendre le métro quand on est un Dieu est tout un poème. Et le personnage de Loki apporte également son grain de sel dans tout cela.

Ah, Loki ! Comment ne pas parler de Tom Hiddleston ! Il est toujours aussi ambivalent, aussi équivoque. Et c’est ça que l’on attend d’un personnage. Qu’il ne soit pas manichéen. Et l’acteur le rend très bien. Un regret toutefois ? On ne le voit pas encore assez. Pour le reste, Chris Hemsworth a pris de l’assurance comparativement au précédent opus ainsi qu’à The Avengers. Natalie Portman campe également son rôle de manière très juste, mais ça n’est pas non plus une performance. Elle a tout de même un petit côté comique qui est plutôt agréable. Mais celui qui fait franchement rire, c’est Stellan Skarsgård (alias le Dr Erik Selvig) qui a complètement pété une durite. Là, on rit franchement de bon cœur. Tout comme avec les caméos (oui au pluriel, car il y en plusieurs). Mais ça, vous le verrez par vous même.

Du coup, il s’agit d’un film sympathique mais qui ne va malheureusement pas plus loin que le public qu’il vise. On passe un bon moment devant l’écran, mais sans en garder un souvenir impérissable. A part peut-être pour les scènes post-générique. Car oui, ne vous faites pas avoir ! Il y en a deux ! Pour notre plus grand plaisir.