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Zombies dans la lucarne avec Dead Set et Death Valley

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Nous le verrons tout au long de notre semaine spéciale, et nous continuerons à en parler : le zombie est devenue une icône de la pop culture! Sa place au cinéma est évidente : si on en vient à parodier les films de zombie, c'est qu'ils ont des codes persistants et connus de tous susceptibles d'être parodiés, ce qui en dit long sur sa présence dans le 7ème art. CQFD. Dans le jeu vidéo, il a toujours été présent, étant l'un des antagonistes les plus utilisés de ce média. Pourtant, la télévision lui préfère souvent les plus romantiques vampires ou les plus spectaculaires loup-garous, rares ayant été, finalement, les séries ayant tourné autour des mort-vivants. Ces derniers temps, évidemment, la mode aidant, la donne a changé, et aux côtés de l'incontournable Walking Dead (très largement inférieur à la BD cela dit), sont venues fleurir différentes tentatives. Parmi celles-là, nous allons essayer de vous en présenter deux d'un coup : Dead Set et Death Valley.

Ah ces créatifs! Qu’il en faut, du talent, pour fouiller de la sorte le champ lexical de la mort et trouver des titres toujours plus rocambolesques tournant autour de la question. Si Death Valley s’impose plus ou moins de lui-même, Dead Set, en revanche, est un peu capillotracté. Tiré par les cheveux, pardon.

Plaisanteries mises à part, nous tenons avec ces séries deux exemples tout à fait opposés mais d’égales et très réelles qualités.

Dead Set est une série anglaise qui raconte l’aventure de candidats de la télé-réalité piégé dans leur studio lorsque le monde entier est la cible d’assauts des zombies.

Death Valley, elle, est américaine, et raconte le quotidien d’une brigade qui lutte contre les morts-vivants, mais aussi un peu contre les vampires et les loups-garous. Ou comment manger à tous les râteliers.

Ce doit être ça que l’on appelle une main courante.

Dead Set est tournée très proprement, en studio. Elle est d’ailleurs tournée par les producteurs du Reality Show au coeur du programme, que ces derniers ne manquent pas d’écorner en révélant un envers du décor pas toujours très reluisant et en donnant à la vraie animatrice du programme (Big Brother, pour ne pas le nommer) un rôle dans la série… éloquent. Rien que pour cela, pour cette autodérision très salutaire et si britannique, Dead Set est à recommander.

Death Valley, quant à elle, est tournée « à la MTV », et comme un documentaire. En effet, elle suit des équipes de tournage qui accompagnent une division spéciale de policiers chargés de lutter contre les forces surnaturelles. Le tout est, du coup, filmé caméra à l’épaule, la caméra étant d’ailleurs parfois déconnectée de l’action quand le cameraman s’enfuit. Le problème, précisément, c’est que souvent, alors que la situation est extrêmement tendue voire dangereuse, le caméraman reste là à filmer, alors qu’il devrait fuir. Par ailleurs, certains passages sont filmés classiquement, ce qui créé une forme de décalage assez agaçant.

Dead Set a été conçue comme une minie-série. Bon succès d’audience, elle a hélas été arrêtée, selon toute vraisemblance, après cinq épisodes. Pourquoi cette précaution de langage ? Parce qu’il apparait, à la fin, que le projet était beaucoup plus ambitieux, et aurait pû et dû être un spin-off de 28 jours plus tard. Mais dans le dernier épisode, on a la désagréable impression que la série s’est arrêtée trop tôt, laissant beaucoup de points en suspens. Ce qui laisse penser que les producteurs ont envisagé de continuer sans jamais se décider, ont tranché trop tard, et que les scénaristes ont dû composer en catastrophe. Cela n’enlève rien à la qualité de cette espèce de long-métrage allongé (3h20 au total), mais il reste une forme d’amertume.

Horreur! J’ai une révélation! Les monstres, c’est nous!

Death Valley, en revanche, enchaine les bonnes audiences, et devrait logiquement être pourvu d’une seconde saison, et même de plusieurs autres. Il faut dire que le format est aussi original que séduisant : les épisodes sont de 20 minutes, ce qui est plutôt le format des séries comiques, et il faut avouer que la série ne manque pas d’humour, souvent noir. Il y flotte en permanence un léger parfum de décalage, une sorte d’absurdité, qui désamorce l’éventuelle peur et prête plus à sourire qu’à autre chose. Ainsi, dans le pilote, on voit une jeune recrue affronter un zombie en arrière-plan dans un style que ne renierait pas Brock Lesnar tandis qu’au premier plan ses supérieurs devisent comme si de rien n’était, ne s’interrompant que pour se demander ce qu’elle est en train de faire, bien sûr toujours à contre-temps, d’où de nombreux quiproquos.

Pourtant, les deux séries ont un point commun : avec un léger avantage à Dead Set, les deux séries prennent soin de leurs protagonistes. On apprend à les connaître, on les cotoie, et lorsque le pire arrive (et il arrive souvent), on ne peut rester insensible. Sous le vernis de la légereté se cache un travail d’écriture assez minutieux.

PS : méfiez-vous quand même, cela reste des histoires de zombies, et certains passages ne sont vraiment pas ragoutants.

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Sortez un peu de Walking Dead ! Vous avez ici un Alamo chez les zombies, sachant que comme toujours le pire ennemi vient de l'intérieur, et un Ghostbusters trash, en tous cas deux approches vraiment originales comme ont pu l'être Shaun of the Dead ou Zombieland. Donc, si vous voulez des histoires de zombies un peu nouvelles et intéressantes, tournez-vous vers ces petites productions, vous ne serez pas déçus !
Dead Set et Death Valley
Support(s) : Télé / Séries

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