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Blade Runner : Trois courts-métrages font le lien entre 2019 et 2049



Afin d’aider à la compréhension de Blade Runner 2049 puisque trente ans se sont écoulés entre l’intrigue du film de Ridley Scott et celle de Denis Villeneuve, la Warner ainsi que le duo Scott / Villeneuve ont décidé de proposer au spectateur trois courts-métrages relatant des événements ayant eu lieu durant ces trois décennies.

Black Out 2022, réalisé par Shinichiro Watanabe

Le premier des trois courts-métrages retrace un événement se déroulant trois ans après le Blade Runner de Ridley Scott : le Black Out. Il s’agit d’une attaque EMP massive organisée par des réplicants qui plonge Los Angeles dans les ténèbres, annihilant tout son système électrique. Et effaçant toutes les données stockées informatiquement, notamment  celles liées aux réplicants. Cet événement mène les autorités à interdire purement et simplement les réplicants. Ce qui conduit à la chute de Tyrell Corporation.

Réalisé par Shinichiro Watanabe (le papa de l’excellent Samurai Champloo), ce court-métrage d’une dizaine de minutes est un film d’animation dans la droite ligne des animes japonais, et qui colle parfaitement à l’univers de Blade Runner. Les dialogues y sont rares, le court misant tout sur le visuel.

 

2036 : Nexus Dawn, réalisé par Luke Scott

Les réplicants sont toujours prohibés. Niander Wallace (Jared Leto, principal antagoniste du film de Denis Villeneuve), un nabab arrogant, en a tout de même continué la production et cherche à convaincre les autorités de lever l’interdiction. Il présente une nouvelle génération de réplicants, les Nexus 9, dont la durée de vie n’est plus limitée. Et dont la docilité est absolue.

Beaucoup plus court que Black Out 2022, ce second court-métrage réalisé par Luke Scott (le fiston de Ridley) a surtout l’intérêt de nous familiariser avec l’industriel nihiliste incarné par Jared Leto et de nous faire comprendre la levée partielle de la prohibition des réplicants.

 

2048 : Nowhere to Run, réalisé par Luke Scott

Pour ce dernier court (avec Luke Scott aux manettes une fois encore), un autre personnage apparaissant dans Blade Runner 2049 nous est présenté. Il s’agit d’un réplicant, Sapper Morton (Dave Bautista) qui cache comme il le peut sa condition.

Ici, l’intérêt de ce court-métrage est de montrer des réplicants doués de sentiments (à l’image de Roy Batty). Des réplicants parfois plus humains que les humains eux-même.

S’ils ne sont pas absolument indispensables à la compréhension de Blade Runner 2049, ces trois courts-métrages sont une plus-value non dénuée d’intérêt. Rien qu’esthétiquement, cela vaut le détour. Un regret tout de même : l’absence de sous-titres qui risque de gêner les moins anglophones d’entre nous.