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MaXoE Festival : La Sélection Cinéma – Catégorie Drame



De la comédie, on passe au drame pour cette dernière catégorie du MaXoE Festival, qui réunit autant films d’époque que de films beaucoup plus contemporains.

MaXoE Festival Cinéma

Loin de la Foule Déchaînée, de Thomas Vinterberg

Loin de la foule déchaînée AfficheDorset, 1870. La campagne anglaise, à quelques centaines de miles de Londres. Bathsheba Everdeene fait la connaissance d’un berger, Gabriel Oak, qui tombe rapidement sous son charme. Farouchement indépendante et malgré l’affection qu’elle semble lui porter, la jeune fille ne peut accepter sa demande en mariage, refusant de se lier de quelconque manière à un homme.  

Un drame survient. Le berger, ruiné, est obligé de vendre sa ferme et quitte le domaine. Parallèlement, Bathsheba hérite de la grande ferme de son oncle dans un village voisin. Elle part s’y installer et retrouve Gabriel qu’elle embauche. Toujours troublé par la jeune femme, il doit y renoncer, leur situation sociale s’étant inversée. Aspirant à la liberté, elle refuse toujours de se lier à un homme. Une décision bien difficile à assumer au regard des codes moraux de l’époque.

Sorti début juin 2015, MaXoE était revenu sur ce film avec un double avis lors du Focus consacré à l’Angleterre Victorienne en octobre. Une fresque esthétique et romanesque que Tof avait gentiment accepté de critiquer avec moi.

 

Spotlight, de Tom McCarthy

Spotlight AfficheJuillet 2001, Boston. Le journal du Boston Globe accueille un nouveau rédacteur en chef : Marty Baron, chargé de rendre le quotidien plus rentable. Mais au lieu de proposer des coupes drastiques, il demande à l’équipe Spotlight – composée de quatre journalistes d’investigation – qu’enquêter sur des suspicions d’abus sexuels au sein du Clergé local afin de proposer un reportage approfondi sur le sujet. Rapidement, les journalistes comprennent que le nombre de cas est bien plus important que ce qu’ils imaginaient. Et que l’Eglise Catholique est impliquée jusque dans ses plus hautes sphères.

Arrivé dans les salles obscures fin janvier 2016, Spotlight avait fait l’objet d’une critique dans les colonnes de MaXoE suite à l’obtention de son Oscar du Meilleur Film. Qu’il mérite amplement. 

 

The Revenant, d’Alejandro González Iñárritu

The Revenant AfficheDébut du XIXème siècle. Un trappeur – Hugh Glass – guide des colons au plus profond d’une Amérique sauvage et hostile. Il est accompagné de son fils, Hawk, un indien métisse.

Une attaque d’Indiens. Le groupe subit de lourdes pertes. Le campement est massacré et pillé. Les survivants sont contraints à continuer leur expédition à pied et à faire confiance à Glass, leur éclaireur. Les tensions s’exacerbent au sein du groupe. Fitzgerald, l’un des trappeurs, s’en prend ouvertement à Glass et son fils en raison de son origine amérindienne.

Glass part seul à la recherche de gibier tandis que le reste du groupe établit un campement dans la forêt. Il aperçoit deux oursons grizzli. Puis leur mère. Trop tard. Elle se jette sur lui. Il parvient à la poignarder. Mais les blessures subies au cours de l’attaque sont profondes. Il est découvert par des hommes du groupe qui le ramènent au campement pour tenter de le soigner.

Le groupe doit avancer afin de rejoindre le village de Fort Kiowa. Mais Glass, qu’ils transportent sur un brancard, les ralentit. Le capitaine Henry, à la tête du groupe, propose une scission : une partie des hommes continue la route tandis que l’autre veille sur Glass. Fitzgerald, après avoir négocié une coquette somme, fait partie des volontaires. Profitant de l’absence de celui qui l’accompagne, Fitzgerald tue le fils de Glass sous ses yeux. Puis, il enterre Glass vivant. Et s’enfuit.

Glass parvient à s’extirper de sa tombe. Plus rien d’autre ne compte que son désir de vengeance. Désir qui le maintient en vie.

Le doublé pour Iñárritu après Birdman (avec de nouveau l’Oscar du Meilleur Réalisateur). Le triplé pour son chef opérateur Emmanuel Lubezki après Birdman et Gravity (avec l’Oscar de la Meilleure Photographie). Et enfin l’Oscar pour Leonardo DiCaprio (même s’il l’aurait mérité bien avant). Le tout pour un grand film. Un film qui peut dérouter certains par son rythme, mais dont la mise en scène ultra maîtrisée fait mouche. Pour sa critique complète, suivez le guide !

 

Julieta, de Pedro Almodóvar

Julieta Affiche« Merci de ne pas me laisser vieillir seule » dit Julieta à son compagnon, en terminant ses cartons. Elle s’apprête à quitter Madrid, pour le suivre au Portugal. L’instant d’après, tout bascule. Elle rencontre Beatriz, amie d’enfance de sa fille Antía. Sa fille, qui douze ans auparavant, l’a abandonnée sans un mot. Sans une explication. Après des années de sevrage, Julieta rechute dans son obsession, celle de l’absence de sa fille qui l’habite depuis le jour où elle a décidé de sortir de sa vie. Julieta se met à écrire à Antía. A lui raconter son histoire. Et replonge dans le passé.

Présenté en compétition sur la Croisette, le dernier film de Pedro Almodóvar est finalement reparti bredouille (y aurait-il du Panama Papers là-dessous ?). Qu’à cela ne tienne, Julieta est et reste un chef-d’oeuvre. Dont la critique complète est disponible ici.