Une nouvelle sélection de deux comics. Sin Titulo va vous déstabiliser mais vous enchanter aussi. De l’autre côté, les Avengers nous proposent deux histoires complètes qui combleront les fans d’Iron Man.
Sin Titulo
Alex Mackay vient de perdre son grand-père, Bob. Enfin presque. Il découvre qu’il est décédé un mois après le trépas. Cela donne une idée du niveau de préoccupation d’Alex envers son aïeul. Ce dernier laisse, comme seul témoignage de son passage sur terre, une boîte qui contient ses derniers effets. Rien de bien original dans tout cela à part peut-être cette photo d’une jeune femme blonde. Alex ne la connaît pas, du tout, jamais entendu parler. Curieux d’en savoir un peu plus sur Bob, il commence son enquête. Il se passe de drôle de choses dans la maison de retraite qui a servi de dernière demeure au grand-père. Il y a notamment un étrange aide-soignant, je devrais d’ailleurs plutôt dire un psychopathe. Le voyage dans le passé et le virtuel ne fait que commencer …
Ce comics est au départ un Webcomic. Il a récolté quelques prix prestigieux comme le Esiner Award par exemple. Il faut bien dire qu’il le mérite.
Son histoire peut dérouter, vraiment. Le lecteur peut ainsi se sentir largué car le narrateur navigue allègrement dans le temps et l’espace. Nous suivons les pas d’Alex sans jamais savoir s’il est en plein rêve, s’il est en train de sombrer tout doucement dans la folie ou si, tout simplement, c’est un immense complot. Je dois dire que je ne suis pas toujours fan de ce genre de construction mais le récit m’a happé du début à la fin. On parcoure chaque page avec une certaine avidité, presque du voyeurisme même. Oui il y a une certaine violence physique mais surtout mentale, on en prend plein la tête car ce qui lui arrive est terriblement angoissant.
Les thèmes sont ceux de l’enfance perdue, c’est à l’origine de tout. Mais on explore aussi des pistes ambiguës, floues entre la réalité et une forme d’au-delà. La pirouette finale ne manque pas de saveur d’ailleurs.
Attention, ce récit pourrait ne pas plaire à tout le monde ne serait-ce que par son côté décousu. Nous il nous a conquis.
Scénario et Dessins : Cameron Stewart – Sin Titulo – Ankama – 168 pages – janvier 2014 – 19,90 €
Marvel Deluxe : Avengers, L’âge des Héros
© 2014 MARVEL
Dans ce Marvel Deluxe, on nous livre deux récits complets qui se situent après le règne de Norman Osborn. Même si le super vilain est HS, le monde n’en demeure pas moins fragile. Steve Rogers, ex Capitaine America, est missionné par le président des US pour reformer les vengeurs. On peut dire que le casting ne fait pas rire : Wolverine, Spiderman, Thor, Iron Man, Hawk Eye, j’en passe et des meilleurs. Au moment où l’on fête ces retrouvailles, notre vieil ennemi Kang le conquérant débarque pour leur annoncer que le futur, s’il n’est pas modifié, amènera la fin de l’espèce humaine. Nos héros se lancent alors dans un voyage dans le temps …
La seconde histoire remet le gant de l’infini sur le devant de la scène. Un fou furieux a décidé de réunir les pierres de l’infini, sources de toute puissance. Ceux-ci ont été cachés par une poignée de héros, dans le plus grand secret mais le fourbe semble savoir où chercher.
Ce n’est pas déplaisant de voir les vengeurs se reformer, surtout avec un tel casting. Mais ce qui est le plus agréable, c’est de pouvoir trouver un peu de noirceur. Celle-là même que l’on perd de temps en temps dans le monde Marvel. Enfin, on retrouve un trait plus sombre, plus adulte. `
Les scénarios manquent un peu de profondeur mais disons que c’est une mise en bouche pour le redémarrage de notre groupe de super-héros. Les personnages ne manquent pas d’épaisseur, entre un Steve Rogers plus affirmé que jamais, un Tony Stark toujours aux manettes et un Spiderman toujours aussi décontracté. Les fans des vengeurs ne peuvent qu’apprécier cette lecture sympathique.
Scénario : Brian Michael Bendis – Dessins : John Jr Romita – Avengers, L’âge des Héros – Panini – 304 pages – janvier 2014 – prix 28,50 €