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Comics en Vrac : Tony Chu T3, Walking Dead T15



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3ème édition de notre rubrique Comics en Vrac. Cette fois un détective très très particulier et un nouvel opus du bien connu Walking Dead. 

 

tonyTony Chu, détective cannibale T. 3

Scénario : John LAYMAN

Dessin : Rob GUILLORY

Collection : Contrebande

Format : 230 x 320 mm, couleur, 120 pages

Editeur : Delcourt

ISBN : 978-2-7560-2854-5

Web : http://www.editions-delcourt.fr/

Notre avis : voici venir le 3ème tome de notre détective un peu particulier. Alors pour ceux qui débarquent, une petite séance de rappel semble nécessaire. Il est agent de la division des crimes spéciaux du département répression des aliments et stupéfiants, reprenez votre souffle. Avec cette carte de visite, vous comprenez tout de suite sur quel créneau se placent les auteurs. On jongle allègrement avec le 3ème degré. Attendez, ne bougez pas. Notre héros est cibopathe. En substance, il peut révéler le passé de toute matière si tant est qu’il la mange. Il mange un beignet vendu sur la plage et le voilà remontant l’intégralité de la chaîne alimentaire du dit beignet. Mieux vaut ne pas savoir. Dans le cadre de sa mission, le p’tit père n’est pas glauque du tout. Imaginez un peu, il goute les cadavres et autres jets de sang pour remonter la piste des crimes. Pour que la description soit complète, Tony a un chef qui le déteste et un collègue sympathique mais qui n’y va pas avec le dos de la cuillère avec les enquiquineurs de tous poils. Un extrait juste pour vous : « Je viendrai chez toi et je t’enfoncerai ma botte à pointe en métal si profond dans le … ». Fleuri ! 

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Notre duo de choc a encore du pain sur la planche dans cet album. Comme souvent dans les comics, l’album est découpé en différentes histoires plus ou moins longues. Pour commencer, une histoire totalement barrée d’un club de gastronomes qui organisent des repas illicites à base de viande d’espèces protégées. Sympa, rigolo, mais une simple mise en bouche. La suite de l’album est plus prenante avec, en fil rouge, la poursuite de l’ancien agent Savoy, ennemi juré de nos agents. La BD prend alors des tournures de Pulp Fiction en encore plus barré. Le rythme ne vous lâche pas une minute et les dialogues claquent à chaque bulle. Et puis les ficelles de narration jouent facilement avec le suspense entre l’agent Colby qui est menacé par ce terrible Savoy et les retrouvailles familiales en fin d’album qui sont truculentes. Le dessin tape dans le cartoon gore ce qui colle parfaitement à l’ambiance. Voilà donc une véritable réussite, les personnages haut en couleurs donnent du sel à une histoire qui ne se prend pas au sérieux.

Appréciation : 4

 

 

 

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Walking Dead Tome 15

Scénario : Robert Kirkman 

Dessin : Charlie Adlard

Collection : Contrebande

Format : 167 x 257 mm, noir et blanc, 144 pages

Editeur : Delcourt

ISBN : 978-2-7560-2872-9

Web : http://www.editions-delcourt.fr/

Notre avis : les aventures de Rick et des survivants continuent bon gré mal gré. Les survivants de la petite communauté ont subi des attaques incessantes des rôdeurs. L’enceinte n’a pas tenu le coup et Carl le fil de Rick a pris une balle perdue. Ce tome commence alors que nos amis essaient de reconstruire les murs de leur villa fortifiée. Mais comme d’habitude dans la série la reconstruction est plutôt psychologique. Rick est fragilisé dans son rôle de meneur suite aux derniers événements. Ainsi, certains de ses compagnons doutent de lui et cela d’autant plus qu’il passe beaucoup de temps au chevet de Carl, entre la vie et la mort. Même s’il peut compter sur l’appui de ses plus fidèles lieutenants, son principal ennemi, c’est finalement lui et la déprime dans laquelle il plonge. Ce tome porte bien son nom puisqu’une partie de l’histoire est belle et bien dédiée au deuil. Sans rien révéler, par analogie, l’espoir est aussi de mise sur la fin de l’album. 

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La narration est efficace et chaque personnage est creusé au maximum. On retrouve donc la patte Walking Dead sans doute possible. Le trait colle toujours aussi bien à l’ambiance et il faut bien le dire, les zombis sont magnifiques. C’est du travail de pro, c’est rodé. Peut-être un peu trop d’ailleurs. L’histoire manque de quelques rebondissements qui pourraient rompre un rythme un peu plan-plan. Attention, que l’on ne s’y trompe pas, l’album est toujours empreint de cette qualité qu’on connait depuis le début de la série. On a juste un peu peur que les auteurs n’arrivent plus à se renouveler à terme. Attendons tout de même le tome 16 qui sera probablement plus soutenu surtout que le tome que nous avons entre les mains est clairement un album de transition.

Appréciation : 4