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Comics en Vrac : Lady Mechanika T4 de Chen, Nailbiter T4 de Williamson



Une double chronique chez Glénat. Deux suites. Celle de Lady Mechanika qui revient en grande forme et celle de Nailbiter qui ne manque pas de saveur non plus.

Lady Mechanika T4, La Dama de la Muerte

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Voici déjà le tome 4 de la sympathique série empreinte de Steampunk. Vous pouvez d’ailleurs relire nos articles pour les tomes 1, 2 et 3.

West Abbey. Nous voilà dans les faubourgs de Mechanika City. Un petit garçon est allongé sur une table, bardé de câbles qui le relient à une sorte de robot de la même taille que lui. On change de contexte, cette fois c’est chez Lady Mechanika, toujours aussi belle et aussi dangereuse. Elle apprend justement, par le journal, qu’il y a eu des meurtres à West Abbey. Elle décide de se rendre dans ce quartier malfamé et plus particulièrement dans un atelier de fabrication de jouets. Sur place, elle est surprise par un officier de police qui semble prêt à l’aider. 

Cet ouvrage contient deux histoires. Habituellement cette BD pêche par manque de profondeur. L’histoire part en général plutôt bien mais le dénouement arrive trop vite, il n’y a pas assez de sinuosités dans le scénario. C’est le cas du premier récit. Mais le deuxième est simplement déroutant et surprenant. Cette fois les auteurs se sont dépassés. Il y a un certain nombre de thèmes soulevés comme celui de la guerre, du sentiment d’abandon des soldats après cette guerre, de la religion et de l’arrogance. Pfiouu vraiment bien ! Et tout cela est renforcé par une ambiance très soignée. On adore plonger dans cet univers entre époque victorienne et steampunk. Tout cela est servi par un dessin admirable en tous points. Probablement un des meilleurs opus de la série. 

Scénario : Marcia Chen – Dessins : Joe Benitez, Martin Montiel – Lady Mechanika T4, La Dama de la Muerte – Glénat – Glénat Comics – 160 pages – octobre 2017 – prix 14,95 €

 

 

Nailbiter T4, La Soif de Sang

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Nous voilà de retour à Buckaroo. Comme vous le savez si vous avez lu nos chroniques des épisodes 2 et 3, c’est une ville qui semble générer des tueurs en série. Le plus connu et qui donne son nom à la série est le rongeur d’ongles (ou Nailbiter). Mais seulement voilà, il a disparu et surtout il s’est plutôt calmé ces derniers temps. Cela dit Buckaroo s’en tire très bien sans lui avec sa ribambelle de dingues mais aussi le maître et le boucher qui agissent dans l’ombre … Mais les yeux de l’auteur se sont portés sur une autre scène de crime. Cela se passe à Atlanta, un tueur enchaîne les méfaits. On l’appelle le tueur du diable car il déguise ses victimes en créatures démoniaques. Barker embarque Finch pour enquêter sur place car la ville de Buckaroo pourrait bien être encore impliquée. 
Je dois avouer que j’ai un petit faible pour cette série. Cet  opus est dans la veine habituelle. Des personnages plutôt déjantés ce qui donne une teinte pas trop sérieuse à l’ensemble et pourtant les thématiques le sont. On y parle ainsi incidemment de la violence ambiante, du traitement indécent de celle-ci par les media et de la cupidité humaine. Joshua Williamson porte ainsi un regard sans concession sur l’Amérique. Sans concessions mais pas sans espoir, espoir qu’il a placé dans quelques-uns de ses héros. C’est aussi cela que l’on aime. Le trait donne un côté cartoon, ce qui permet d’adoucir un peu la violence des planches mais on déconseille quand même la lecture aux âmes trop sensibles.   

Scénario : Joshua Williamson – Dessins : Mike Henderson – Nailbiter T4, La Soif de Sang – Glénat – Glénat Comics – 128 pages – novembre 2017 – prix 15,95 €