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La BD du jour : Les fondus de la cuisine de Cazenove/Richez et Saive

Tout est bon dans le cochon, On ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs, Je ne sais pas si c’est du lard ou du cochon, Il a mis de l’eau dans son vin, Je ne crache pas dans la soupe, autant d’expressions attachées à la cuisine de près ou de loin et qui démontrent que pour la plupart des français la cuisine fait partie intégrante de la vie, de l’envie et des passions collectives ou non. Débuter une série humoristique sur la cuisine n’est donc en rien une aberration, bien au contraire et c’est ce que nous démontre ici Cazenove ! 

 

 

Bon il n’est un secret pour personne que la cuisine demeure l’une des plus grande passion française. Les émissions télé récentes en la matière diffusées sur des chaînes à fortes ou moyenne audiences ont réussi à réconcilier le grand public avec la haute gastronomie, celle qui semblait n’être réservée qu’aux élites, aux nantis, bref aux plus riches d’entre nous. Cependant le guide Michelin trône dans un nombre toujours plus grand de foyers. J’avoue moi-même ne jamais partir en vacances sans mon petit livre rouge afin de – à la manière d’Eddy Mitchel et Michel Serraut dans Le Bonheur est dans le pré – prendre les chemins des écoliers de la gastronomie, arpenter les villages reculés dans lesquels se trouvent le génie créatif d’un chef amoureux de son terroir.

Dans Les fondus de la cuisine il est aussi question de haute gastronomie, de grands restaurants et de chefs chevronnés. Il est aussi question des travers de la gourmandise, des excès face au succulent, des fautes de goût et de grandes bouffes entre amis. Thierry, le fameux spécialiste, esthète diront certains membres du cercle familial, se laisse souvent débordé par son enthousiasme et achève souvent ses repas ceinture largement ouverte pour laisser respirer son immense abdomen. Il mélange sans vraiment s’en apercevoir, guidé par une faim récurrente, les repas et devient capable d’ingurgiter un cassoulet au petit déjeuner devant une petite famille passablement écoeurée. Les trouvailles ou les essais culinaires sont légion car quoi de mieux que d’apporter sa touche personnelle jusque dans les cuisines des grands établissements où le client est roi ? Thomas, Maurice, Piang et Régina sont également de la fête et accumulent les bourdes ou les situations cocasses avec une facilité déconcertante.

Avec cette nouvelle série au sein de la collection « Les fondus de », Cazenove, qui fête au passage ses dix ans au sein de la maison Bamboo, prend un réel plaisir à construire ses gags. Cela se perçoit dès les premières planches. Il trouve le juste équilibre entre humour, situations dans lesquelles nous nous identifions tous et second degré. Le vin est lui aussi de la partie avec des grands crus, les chefs fulminent, les dérapages se multiplient pour nous offrir un panorama qui conservera toute son authenticité. Ce premier volet des Fondus de la cuisine s’ouvre donc de la meilleure des manières (j’en oublie déjà l’erreur de montage qui fait se répéter les gags des pages 20 et 41) et augure d’une série qui, telle un Petrus 1999, saura prendre une valeur et une saveur particulière avec le temps et l’attention que nous lui portons…

Cazenove/Richez et Saive – Les fondus de la cuisine – Bamboo – 2012 – 12,50 euros


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