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Le Panier de Mie : A l’heure du VI Nations !



Mie et Tadam vont vous présenter tous les 15 jours leur panier de légumes livres. Cultivés avec amour par les éditeurs, ces livres ont été sélectionnés avec soin par nos deux chroniqueuses (sélection par l’histoire, par la couverture, tirage au sort les yeux fermés, livre trouvé dans le métro ou encore livre dévoré par un cochon d’inde curieux ou un lapin destructeur). Des raisons qui, somme toute, sont donc très valables !  En vous souhaitant une agréable lecture.

Ca faisait longtemps que sur MaXoE nous n’avions pas causé rugby. Je suis sûre que ça vous manquez ! Alors aujourd’hui, le Panier de Mie se met à l’heure du VI Nations. Ce n’est point du coq, du poireau ou encore un bouquet de roses que je vous propose mais un panier à 30€ comportant les deux livres suivants :

–       Mémoires d’un perfectionniste – Jonny Wilkinson – JC Lattès – 20 €
–       Les Rugbymen : tome 11 – On mène, mais gardons les pieds sur la tête – Beka & Poupard – Bamboo Editions – 10,60 €

Mémoires d’un perfectionniste – Jonny Wilkinson

Jonny Wilkinson est  » l’un des rares, peut-être le seul, anglais aimé des français « .

Ce n’est pas moi qui le dit mais Felipe Contepomi son ancien coéquipier de Toulon. C’est vrai que, depuis que le ballon ovale existe, entre nous et les anglais c’est une grande histoire d’amour à savoir : on s’aime autant qu’on se déteste. Bien sûr, cela ne nous empêche pas de boire les mêmes pintes et de pisser dans les mêmes rigoles lors des troisièmes mi-temps (ça c’est Seb qui le dit).

Une chose est sûre, lorsqu’on commence à parler de Jonny Wilkinson ça pique un peu tant ça nous rappelle de (très) mauvais souvenirs ! Tout français garde en mémoire ses 24 points marqués lors de la  demi-finale de la Coupe du Monde 2003  contre notre XV. Tout français se souvient également de ce fameux drop passé à la dernière minute en 2007. Toujours en demi-finale et toujours contre nos Bleus alors que ceux-ci avaient vaillamment battus les Blacks en quart. Bref, il est incontestable que, par sa qualité de jeu au pied, Jonny a eu un rôle majeur dans notre non-accession à des finales bien méritées et cela deux fois de suite ! Heureusement l’honneur a été sauf en 2011 lorsque notre coq gaulois a piétiné un parterre de roses (oui je sais j’exagère un peu c’est mon côté chauvin) !

Pourtant, malgré ça, malgré tout ce mal qu’il nous a fait, on ne peut que respecter ce grand monsieur et c’est, non sans un certain plaisir, qu’on se plonge dans son autobiographie. Une autobiographie écrite toute en pudeur qui, du petit terrain de l’équipe de Farnham au stade de la rade, nous transporte sur les terrains qui ont fait la légende du rugby. On connaissait le joueur, on découvre l’homme. Un homme avec ses faiblesses, ses angoisses, ses interrogations. Un homme qui, depuis tout petit, doute de lui et se remet sans cesse en question. Un homme qui, au travers de quatre coupes du monde, est allé au-delà des blessures qu’elles soient physiques ou morales. Un homme avec une quête un peu folle : celle de la perfection. Un homme avec cette volonté inextricable de devenir le meilleur joueur de rugby de la planète. Le maillot tombe, Jonny se met à nu (non mesdames ne rêvaient pas, il s’agit là d’une métaphore Jonny n’a jamais posé dans le calendrier des Dieux du Stade) ! Alors au fil des pages, nous apprenons à le connaître et à l’aimer.

Jonny, à l’heure où j’écris ces quelques lignes, nous ne savons pas encore si oui ou non tu mettras un terme à ta carrière. Pour un compétiteur comme toi, la décision doit être difficile tant l’envie de chausser les crampons est prégnante… Toutefois, si tel est le cas, que pourrais-je te souhaiter pour cette fin de carrière ? De lever un Brennus ? Non désolée. Si le rouge et le noir sont mes couleurs mon cœur vibre du côté du Capitole et non de Mayol. J’espère que tu ne m’en tiendras pas rigueur ! Brandir la H-Cup ? Un dernier titre pour le grand champion que tu es ça serait beau ! Jonny, tu vas bientôt quitter les terrains et avec toi une page va se tourner. Un jour, Blackie t’as dit que  » les gens oublieront ce que tu as fait « . Je ne suis pas d’accord. Les anglais ne pourront jamais oublié ce jour où, d’un simple coup de pied, tu as hissé ta nation au firmament d’un sport qu’elle avait codifié plus de cent ans auparavant. Jonny, tu voulais être le meilleur joueur de rugby au monde, en 2003 tu l’as été. Bien plus que cela tu es entré dans la légende.

PS : Jonny, si jamais, tu tombes sur cette chronique serait-il possible de m’envoyer un autographe ? Je sais que tu es anglais et qu’en plus tu joues au RCT mais bon… Après tout je viens de passer 440 pages en ta compagnie durant lesquelles je t’ai vu rire, souffrir, exulter, pleurer et même parfois vomir…

 

Les Rugbymen : tome 11 – On mène, mais gardons les pieds sur la tête – Beka et Poupard

Un an ! Ca faisait presque un an que nous les attendions ! Et en ce début d’année 2013, ils sont enfin de retour ! Qui me demanderez-vous ? Ben nos rugbymen préférés pardi ! Ceux du Paillar Athlétic Club, le PAC pour les intimes !

Le onzième opus est donc arrivé et c’est le cœur palpitant, la main tremblante que nous effleurons cette couverture avec une Tour Eiffel en toile de fond afin de découvrir les nouvelles aventures de Loupiotte, La Couâne, La Teigne, Bourrichon et tous nos autres joyeux drilles ! Au programme : du contact, des impacts, de la force de pénétration, du cadrage débordement sans oublier les légendaires troisième mi-temps un peu trop arrosées (pour ceux qui n’auraient pas suivi, je rappelle qu’au rugby on boit dans les mêmes pintes et on pisse dans les mêmes rigoles) ! Bref tout ce qui fait le quotidien d’une équipe de rugby. Quotidien qui, cette année, va être magnifié par un événement majeur ! Un événement qui n’arrive qu’une fois par an, un événement dont on s’arrache les places tant il provoque de doux émois, un événement où, suivant les années, les cagouilles se terrent et où les chopes s’entrechoquent. Oui mes amis, cette année notre équipe du PAC monte à la capitale pour assister à la grande messe du rugby français, j’ai nommé la sacro-sainte finale du TOP 14 ! Escapade parisienne qui se révèlera riche en émotions puisque certains auront l’immense joie de découvrir les belles du Crazy Ours (toute ressemblance avec un célèbre cabaret parisien est purement fortuite) avant de se diriger vers le Stade de France.

Avec onze volumes à leur actif, nous pourrions craindre un essoufflement de la série. Que nenni ! Une nouvelle fois, les scénaristes savent exploiter le folklore de ce merveilleux sport afin de développer de nouveaux gags. De l’arrosage intempestif d’une pelouse à une date de cérémonie malheureuse, on prend toujours autant plaisir à suivre les péripéties du PAC !