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The Witcher Saison 1, la série de Netflix



S’il y a une série qui était attendue par beaucoup, c’était bien The Witcher. Que ce soit les fans des livres écrits par Andrzej Sapkowski ou ceux des jeux vidéo développés par CD Projekt Red (sans oublier ceux qui sont fans des deux), la série ne m’a pas laissée indifférente même s’il me semble qu’elle ait été globalement appréciée par beaucoup.

Je ne vous ferai pas l’affront de vous présenter Geralt de Riv. Si vous êtes là, c’est que vous le connaissez (au moins déjà un peu) et que vous vous apprêtez à me critiquer si j’ose dire quelque chose que vous n’aimeriez pas sur la série. C’est pourtant ce que je vais faire, car je suis fan des jeux, et que je vais donc forcément critiquer la série (sans compter le fait que c’est dans ma nature de critiquer).

La série diffusée sur Netflix se situe avant le dernier jeu vu que Ciri n’est qu’une enfant (jouée par Freya Allan). Cette première saison est basée sur deux livres contenant des histoires courtes avant l’intrigue principale de la saga. La saison est ouvertement centrée sur 3 personnages principaux : Geralt, Yennifer et Ciri. On va découvrir les liens qui les unissent mais aussi leur évolution personnelle. La plus intéressante à mon avis étant celle de Yennifer interprétée par l’excellente Anya Chalotra, élément à la personnalité complexe et forte, avec une évolution toute aussi compliquée.

La timeline utilisée a rendu difficile pour certains la compréhension de l’histoire. Un épisode Ciri est une enfant, un autre, elle n’est pas née… C’est parti un peu dans tous les sens et sans aucune indication du temps ; du coup on découvre pendant l’épisode que ce n’est pas la suite du précédent. Ce qui en a déstabilisé plus d’un. C’est un peu comme si la série avait été construite comme des films avec l’épisode 1, 4, 2, 6… au lieu d’une série dont les épisodes sont censés se suivre directement (ou tout au moins permettant de comprendre certains éléments montrant clairement que le temps n’est pas le même que l’épisode précédent).

Du fait de cette construction « originale », cela a aussi donné l’impression que certaines choses se passent trop vite. Comme « l’amitié » de Geralt et Jasper qui arrive de je ne sais où, comme ça. Ou comme Yennifer qui d’un coup éprouve le désir d’avoir un enfant après avoir sacrifié cette possibilité pour arriver à ses fins. Certains passages auraient mérité d’être plus longs, ou d’être étalés sur plusieurs épisodes.

Ce que je regrette aussi, c’est que le monde, l’univers de The Witcher ne soit pas plus développé ou montré. Dans la série, on ne voit que peu de monstres. Ils ne semblent être que des prétextes pour développer les personnages. Et on n’apprend pas grand chose du monde dans lequel ces derniers vivent. Mais j’avoue, j’avais pris tellement de plaisir à me ballader dans le jeu The Witcher 3 et à en apprendre plus sur les monstres que mon point de vue est (certainement) biaisé.

On ne voit pas beaucoup Geralt utiliser ses potions ou ses pouvoirs non plus. Je ne sais pas si ça va changer à la prochaine saison (prévue pour 2021), mais je trouve dommage de simplifier les capacités d’un sorceleur.

Pour ce qui est du casting, puisque l’histoire se passe bien avant le troisième jeu, les personnages féminins sont plus jeunes. Et je dois avouer que le casting m’a laissé une impression mitigée, c’est-à-dire à la fois satisfaite et insatisfaite. Autant j’ai adoré le choix de Yennifer et Ciri, me faisant même apprécier le personnage de Yennifer que je n’aimais pas au départ, autant j’aurai préféré quelqu’un d’autre pour Geralt. Même si je me suis habituée à Henry Cavill au fil des épisodes, je pense que prendre quelqu’un de moins connu aurait mieux convenu. Et quelqu’un qui sache mieux exprimer ses émotions, subtilement (et là, non seulement je me mets à dos les fans de la série, mais aussi ceux de Mr Cavill).  Monsieur maîtrise les froncements de sourcils et les pincements de lèvres, mais ses yeux sont inexpressifs. Et j’ai toujours pensé que les émotions transmises par les yeux sont bien plus intéressantes que de simples lèvres pincées.

Parce que même s’il est un bon acteur et qu’il est sexy à souhait (il a presque réussi à me faire aimer Superman, ce qui est tout dire), il manque de finesse dans son jeu d’acteur. Surtout si on le compare à Anya Chalotra, sa co-star. Geralt n’est pas censé être très expressif, ce qu’il fait très bien. Mais quand il faut exprimer quelque chose, du coup, il le fait trop fort. Mais ce n’est que mon avis, hein ? Mais j’avoue que le savoir fan aussi bien des livres que des jeux m’a aidé à passer outre cela. Et je suis même jalouse de lui. Imaginez, pouvoir interpréter le personnage dont vous êtes fan, ça doit être top. Henry Cavill devait être comme un dingue quand il a eu le rôle. -Finalement, j’ai été trop gentille. J’aurai du le lyncher plus. Je suis trop jalouse.-

Et pour finir en musique, voici deux de mes covers préférées de « Toss a coin to your witcher« , la chanson que l’on découvre dans le second épisode de la première saison !

Et si vous préférez écouter l’originale, c’est ici. Et si vous voulez sourire, c’est ça qu’il faut regarder.

En tant que fan du jeu sur lequel j’ai passé des nuits et des nuits à jouer, la série n’a pas rempli mes attentes. Mais j’ai appris à l’apprécier au fil des épisodes. J’espère quand même que la prochaine saison y répondra plus. Ou qu’ils feront un ou deux films pourquoi pas. Il n’y a pas assez de contenu sur The witcher. Il n’y en aura jamais assez pour moi…