Quatre albums chroniqués cette semaine. Deux dans notre sélection : le coup de coeur De Laurentis et la jolie folk de Rosalie. Et puis nous revenons sur deux galettes parues l’an dernier, le rap de La Gale et la folk de Noiserv. Et puis nous vous proposons, comme d’habitude, quelques news musicales.  

Notre sélection d’albums : nos coups de coeur, notre préférence

Brand New Soul – De Laurentis

Et voici le deuxième EP de l’artiste que nous chroniquons dans nos colonnes (vous pouvez relire nos lignes ici). Ça commence fort avec un titre qui reprend le thème de Tubular Bells. La patte est bel et bien là. Une pop teintée d’électro. Mais pas n’importe quelle pop, c’est ciselé, c’est travaillé jusque dans les moindres détails. Les mélodies sont démoniaques. Elles vous prennent et ne vous lâchent plus. 8mm est un chef d’oeuvre absolu, un morceau dévastateur qui ne peut laisser personne indifférent. Prenez aussi As A Wink. La délicatesse du morceau est absolument fantastique, on se laisse embarquer par cette rythmique lente mais pas dénuée de groove. La voix de la belle s’y fait encore plus marquante, plus sensuelle. Difficile de trouver la moindre brêche dans cet EP. Les morceaux sont magnifiques, c’est le mot qui vient en tête tout de suite. Mais surtout, il y a un style bien défini, une empreinte incroyable. Quelque chose de nouveau, et ce n’est pas si souvent !

Pop, électro – Les Airs à Vif – 29 avril 2016 – http://delaurentismusic.com

Deep Love – Rosalie

Très belle voix. Très, très belle voix ! Elle sert une folk assez classique dans sa construction mais pas exempte d’émotions, pas du tout. Les 5 morceaux de cet EP sont savoureux en tous points. La guitare acoustique se fait aider de quelques orchestrations plus musclées parfois, mais ce qui reste c’est vraiment cette sensibilité à fleur de peau que l’on peut sentir à chaque mesure. La belle arrive à trouver les émotions, sans nul doute. C’est encore plus flagrant quand deux voix se mêlent, femme et homme, pour des accords presque parfaits. Daddy est un morceau très prenant, son refrain reste en tête un bon moment. Et puis Lazy permet à la chanteuse d’exprimer le plein potentiel de son organe vocal. Elle est tout en délicatesse, en effleurement. Il y a là un mariage parfait entre elle et cette guitare aérienne. Bluffant ! 

Un premier EP tout à fait concluant. On attend le LP maintenant, car là, on a encore faim !

Chanson, folk – Rosalie – avril 2016 – http://rosalie-music.fr

Infos en Vrac : concerts, sorties, vidéos 

Luke sera en concert à La Cigale le 28 avril. L’occasion de voir que le groupe n’a rien perdu de sa verve. 

The Strumbellas vont sortir leur prochain album au mois d’août. Voici leur nouveau clip avec un extrait de ce futur LP. 

Albums en Vrac : quelques mots pour vous donner une idée

Allez hop, comme parfois dans cette rubrique, on vous propose un retour sur un album paru l’an dernier. Il s’agit de Salem City Rockers de La Gale (Rap – Vitesse Records – octobre 2015 – http://www.facebook.com/callmemonster). On retrouve le style de La Gale mais cette fois elle s’est entourée d’Al’Tarba et d’I.N.C.H. On aurait pu craindre un mélange artificiel entre Rap, Trip Hop et rock, ce genre de mélange souvent osé et assez souvent raté dans les productions actuelles. Mais il n’en est rien car l’artiste veille au grain. Elle est le chef d’orchestre qui donne le La et les autres suivent le mouvement en distillant, l’air de rien, leur propre influence. C’est ainsi très notable sur 5000 km, ce morceau explore de nombreuses pistes (sans mauvais jeu de mot) pour notre plus grand plaisir. La galette est très différente du premier opus de La Gale, c’est surprenant, c’est inédit, ça fait du bien ! Et puis les textes sont toujours aussi pertinents, percutants, parfois bouleversants. Vous l’avez compris, c’est un indispensable du rap.  

Un autre album sorti en 2015, celui de Noiserv et ça s’appelle A.V.O (pop – Naïve – novembre 2015 – http://www.noiserv.net). Qu’est-ce que c’est que ce titre ? Cela veut tout simplement dire Almost Visible Orchestra. Voilà un album assez paisible, tout en délicatesse. L’artiste, David Santos, joue avec pas mal de sonorités mais le ton global est celui de la pop teintée de folk. C’est beau, vraiment beau. Les mélodies interpellent et l’émotion passe merveilleusement bien. On se laisse emporter par cette douceur ambiante. Et puis certains morceaux sont sublimes, je pense notamment à The Sad Story Of A Little Town. C’est le genre d’album qui gagne en qualité au fur et à mesure des écoutes. La découverte est continuelle, chaque morceau se révèle petit à petit. La galette se dévoile ainsi, comme si elle prenait de l’assurance au fur et à mesure. On adore !