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MaXoE Festival 2018 : La Sélection Musique – Partie 1



Le festival est lancé. Pour mémoire le principe : pendant 10 jours, nous vous proposons de revenir sur l’année culturelle passée. Pour cela, nous avons sélectionné des CD, BD, Jeux, Films et Séries. A vous de voter pour votre préféré ! Voici la première partie de la sélection musique et il y en a pour tous les goûts comme chaque année. On commence avec les catégories : Pop/Rock et Jazz/World/Soul/Blues

Alors oui la musique ne devrait pas être rangée dans des tiroirs mais il a bien fallu créer quelques petites catégories. 

 

Pop/Rock

Do Not Revenge – Dan Black

Un extrait de notre chronique : « ainsi cet album est bourré de bonnes surprises à base de pop teintée d’électro. On a beaucoup aimé Wash Away (nous vous avions proposé la vidéo dans notre playlist de la semaine dernière) qui déborde d’une énergie sourde, quelque chose de basique et puissant qui hypnotise. Space Invaders est aussi le témoin de l’attitude de Dan Black. Les sons sont vintage, pas loin du 8 bits, on adore. Polar Bears nous a conquis aussi. Sa voix aérienne se marie parfaitement avec ces gimmicks inspirés. Il est facile de dire que c’est sûrement l’album de la maturité, on dira plutôt qu’il s’agit de l’album de la plénitude artistique, celle de la position assumée, celle qui crée. « 

 

All This Life – Starsailor

Un extrait de notre chronique : « le groupe a sa propre patte, notamment dans le côté aérien des guitares. La voix, elle, est sûre, polyvalente et elle sait se placer à tout moment. Parfaite en quelque sorte. Chaque piste nous a plu et pourtant elles sont assez différentes, le groupe déborde d’idées, c’est sûr. C’est aussi une prise de risque de jouer l’éclectisme et là, c’est ce qui donne toute la saveur à l’album. Le coup de coeur de ce mois, à n’en pas douter. Cinquième album, coup de maître. La musique apporte des moments magiques, saisissez-les. »

 

Les Insus – L?ve

Un extrait de notre chronique : « deux CDs pour 21 morceaux puisés dans leur répertoire. On y retrouve les classiques bien sûr mais aucune lassitude car ce concert apporte un éclairage net et sans bavure : celui du rock sans chichis. Oui c’est ça qui fonctionne, cette recette basique mais efficace : deux guitares, une basse, une batterie. On déroule les morceaux et c’est un vrai plaisir que de les entendre en live, bruts de décoffrage. Aujourd’hui ce rock paraît bien sage par rapport à la production française actuelle mais à l’époque il était pas forcément courant d’entendre des guitares comme ça. Elles ont d’ailleurs un petit goût de blues pas désagréable du tout. ».

 

Ce Siècle – Nórd

Un extrait de notre chronique : « ce rock à la française se dote d’atours remarquables pour mieux nous charmer, ici des guitares saturées, là des cordes aériennes, là encore des claviers habiles. La plume est habile aussi, les mots nous sont jetés au visage, souvent sans préambule, parfois sans conjonctions, juste les mots, bruts. Vous l’avez compris, c’est un joli coup de coeur. Finissons sur Je Fume, un hymne violent, percutant qui nous offre une partition guitare fantastique. Un morceau à l’image de l’album. »

 

Far And After – Apolline

Un extrait de notre chronique : « du rock pur et dur. Mais les influences sont plurielles. La voix nous emmène du côté de la pop anglaise, par moments, les guitares sont sombres, les riffs sont acérés et la construction des morceaux nous fait penser aux grandes heures du rock des années 70. Loveway est un morceau très surprenant. Le syncopes sont nombreuses, appuyées par la batterie et la basse, et la voix se fait plus mineure, histoire de donner un ton plus sombre à l’ensemble et c’est franchement réussi. Tout est maîtrisé sur cette galette. Le groupe joue la carte de la diversité, des changements de rythme, des contre-pieds. »

 

For The Hackers

Un extrait de notre chronique : « ils nous livrent une pop un peu acidulée, scandée en français. Ils ont fait du chemin depuis leur EP Bloody Colors. Illuminée est une belle empreinte de ce que sait faire le groupe. Une mélodie chantée assez habile, des accompagnements électro surprenants et une section basse-batterie bien présente. Néon m’a surpris avec ses arrangements bien pensés et son énergie bien palpable. Voilà quelque chose de nouveau qui nous livre ici son énergie, sans compter. On les verrait bien en ambassadeurs d’une nouvelle pop française, savant mélange de paroles dans la langue de Molière, de riffs bien saignants et d’un rien d’électro. »

 

Find A Light – Blackberry Smoke

Un extrait de notre chronique : « le chant est toujours central, donnant le ton à l’ensemble. On est toujours en équilibre entre rock et country, ils le font très bien. La galette propose pas mal de morceaux acoustiques. Encore une fois la magie opère avec des compositions toujours ciselées. Avec cet album, le groupe confirme son savoir-faire. Certes pas de grosse révolution à l’horizon mais ils font tellement bien leur musique que ce serait dommage de changer. »

 

Defying Gravity – Mr Big

Un extrait de notre chronique : « le groupe a su aussi évoluer avec son temps pour nous proposer quelque chose en accord avec la modernité. On est ainsi dans une démarche se démarquant un peu plus des années 90 et de leurs performances techniques, ici on se concentre sur le son et les mélodies. Alors rassurez-vous, les parties techniques sont quand même encore là et on apprécie cette maîtrise. Quand vous avez Paul Gilbert et Billy Sheehan dans le groupe, difficile de faire dans le simple de toutes façons. Mais encore une fois, ce qui l’emporte, c’est bien la musique. Les voix se marient à merveille avec les mélodies habiles du groupe. Eric Martin, à la voix, est toujours aussi impressionnant. »

 

Jazz/World/Soul/Blues

 

Bad Ass And Blind – Raul Midón

Un extrait de notre chronique : « la voix de l’artiste est faite pour tout, Raul est polyvalent, c’est évident. Les instruments sont mesurés sur la rythmique mais très présents sur les solos, juste ce qu’il faut pour nous emporter. Les compositions sont très variées, visitant les genres à l’envi comme je vous l’ai dit. Un parcours musical sans fautes, un voyage savoureux offrant des mélodies habiles et des harmonies diaboliques. Et même si vous n’êtes pas fan du jazz, essayez la galette, elle propose une expérience vraiment différente, accessible et profonde à la fois. » 

 

Johnny Lang – Signs

Un extrait de notre chronique : « comme d’habitude il nous livre une partition à mi-chemin entre blues et rock. Mais cette galette laisse une marque tout particulière, celle des arrangements bruts de décoffrage. Les guitares sont rugueuses à souhait, les autres instruments n’ont pas bénéficié du moindre lissage et la voix de l’artiste est, comme d’habitude, un rien cassée, assez pour donner de la vie à l’ensemble. Je ne vais pas vous mentir, j’adore son travail, surtout lorsqu’il a une guitare dans les mains. Ses envolées ne sont jamais convenues, il arrive à nous surprendre par ses sorties de route incessantes. Et puis quelle énergie, celle-là que l’on peut ressentir, entre autres, sur Last Man Standing. C’est un album qui met le paquet sur l’essentiel, sur les notes sans chichis, en toute sincérité, sans tricher. »

 

Dreams And Daggers – Cécile McLorin Salvant

Un extrait de notre chronique : « c’est encore du jazz dans sa veine la plus classique, respectueux des codes, jouant velours, privilégiant l’ambiance. Mais elle se permet aussi quelques petites entorses comme sur More. Les violons apportent une teinte classique très émouvante. Cet album prouve encore une fois, si c’était nécessaire, le talent incroyable de la chanteuse. Elle vit ses chansons, elle les joue plus qu’elle ne les chante. Et cela se fait avec une maîtrise incroyable. Le Jazz comme on l’aime. Simple et élaboré, profond et sensuel. »

 

The Source – Tony Allen

Un extrait de notre chronique : « le jazz dans son expression la plus pure. Certains pourraient dire le jazz à l’ancienne. Une contrebasse, une batterie, des cuivres, et roule ! Un piano ou une guitare s’invitent de temps en temps. En bref, on a la composition classique des premiers quartet, quintet et autre « tet » du genre. Oui on pourrait parler de classicisme, voire de déjà-entendu, mais ce serait se tromper lourdement. Les constructions sont originales et les instruments volent librement. Pas besoin d’ajouter de l’électro pour être moderne, ici les compositions se font plaisir et elles désarçonnent. »

 

A Song For Every Moon – Bruno Major

Un extrait de notre chronique : « velours. Douceur et précision. Très belle galette que nous offre Bruno Major. Si on écoute d’une seule oreille, on pourrait se dire qu’il s’agit d’un énième album un peu crooner, un peu jazz. Mais entrons un peu dans les détails, car cette musique s’apprécie pleinement dans ce contexte. Les instruments sont mesurées, souvent effleurés même. Et puis l’artiste a une voix incroyable. Terriblement sensuelle, presque parfaite. Ce que j’aime aussi, ce sont les accords jazz, ces légères dissonances qui font la différence. Son passé de guitariste de jazz se sent à chaque piste, il maîtrise totalement le genre qu’il mêle allègrement à une forme de pop. Le tout crée une ambiance réellement particulière. » 

 

Django Extended – The Amazing Keystone Big Band

Un extrait de notre chronique : « le résultat est assez époustouflant, cet aspect Big band plaqué sur l’oeuvre de Django c’est juste réussi. Ce qui est notable, c’est l’esprit de l’oeuvre originale, on n’a pas affaire à une adaptation un peu trop intrusive, non, ici on est dans l’esprit. Les instruments restent à leur place sans jamais s’imposer, juste au service des autres et de la mélodie. Evidemment on revisite les standards de Django comme Nuages, Minor Swing ou encore Djangology. Mais il y a aussi des choses plus intimistes comme Anouman ou Troublant Boléro. Du très beau travail, un jazz qui donne envie de réécouter le maestro ce qui veut bien dire que l’objectif est atteint. Un album que l’on recommande à tous les amoureux du jazz. » 

 

Sweet Rewards – The Buttshakers

Un extrait de notre chronique : « la soul, la vraie. Une voix prédominante, une basse bondissante, des cuivres présents et une ambiance incomparable. Cette musique emprunte beaucoup à ses illustres aînés mais ne vous y trompez pas, elle surfe allègrement sur la modernité. Les orchestrations, les arrangements propulsent chaque morceau dans notre siècle. La basse et la batterie livrent une partition parfaite, sobre mais groovy, discrète mais indispensable. Et ce qui se dégage de chaque morceau, c’est une sorte de sensualité sauvage. »

 

Silent Walk – Samuel Strouk

Un extrait de notre chronique : « ses inspirations sont plurielles, entre classique et jazz et cet album le montre parfaitement. Il arrive à allier les deux genres, ce qui n’est pas chose donnée. On entend sa guitare mais aussi une contrebasse, un accordéon, des bois aussi. Pour tout vous dire, j’ai un coup de coeur pour ce travail. Les pistes sont autant de moments d’émotion, de plaisir surpris, de voyage inédits. On se perd aussi, pour notre plus grand plaisir, dans les détails de chaque mesure, le maître a peaufiné chacune des secondes de cet album. »