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Le documentaire ‘JAZZ – Portrait d’une âme oubliée de Detroit’ sur KissKissBankBank



JAZZ - Portrait d'une âme oubliée de DetroitJAZZ – Portrait d’une âme oubliée de Detroit‘ est le nouveau film documentaire de Jarring Effects et vous pouvez participer à son financement.

Jazz c’est une vieille dame qui vit seule dans une maison récupérée sans eau, ni électricité, qui appelle tous les crackheads du quartier ses « neveux », qui donne tout ce qu’elle a, c’est à dire peu aux gens qu’elle aime, qui passe des heures enfermée dans son monde à taper des scripts sur ses machines à écrire puis à enregistrer sur des cassettes ces mêmes scripts en mimant tous les personnages.

Dj Holliday est aussi une vieille dame, c’est la même dame, mais c’est celle qui chante, celle qui monte sur scène tous les jeudis soirs à Berts, éblouissante, entourée des meilleurs musiciens de jazz de la ville, qui met la journée à se préparer pour ce moment, celle qui apprend à chanter et vivre des morceaux en 2 jours, et qui nous tire des larmes aux yeux quand elle chante « Strange Fruit ».

Le film documentaire est un portrait de cette dame, de cette âme oubliée, et est réalisé par le même réalisateur que le documentaire « Resilience », Arno Bitschy. En plus du documentaire, un vinyle 45 tours sera édité par Jarring Effects. « Strange Fruit » est l’un des trois titres enregistrés par Céline Frezza lors de son séjour à Detroit, et figurera sur le 45 tours.

« Strange Fruit » (littéralement « fruit étrange ») est une chanson interprétée pour la première fois par Billie Holiday en 1939, au Café Society à New York. Ce poème écrit et publié en 1937 par Abel Meeropol est un réquisitoire artistique contre le racisme aux États-Unis et plus particulièrement contre les lynchages que subissent les Afro-Américains.

Le « Strange Fruit » évoqué dans le morceau est le corps d’un Noir pendu à un arbre. On peut lire dans la deuxième strophe : « Scène pastorale du vaillant Sud, Les yeux exorbités et la bouche tordue, Parfum du magnolia doux et frais, Puis une soudaine odeur de chair brûlée ». Le titre de cette chanson fait référence à un autre texte, Le Verger du Roi Louis de Théodore de Banville.

Les fonds collectés permettront de réaliser la captation du documentaire, rémunérer JAZZ, financer une partie du travail de post-production du documentaire (montage, étalonnage, mixage, traduction), ainsi que presser un 45t collector. Toutes les informations sont disponibles sur la page Kisskissbankbank du projet !