Le clip “Long Island” de Swan Melani, réalisé par Rémy Barreyat, raconte la recherche par l’ivresse du souvenir de l’amour perdu. Chanter le corps pris d’ivresse, l’âme prise de vertige, regarder l’amour quand il se perd et s’échappe et ne se retrouve jamais vraiment. Et finalement la nostalgie, le souvenir qu’on pense retrouver dans les extrêmes du comportement humain, et qui finalement nous noie.
Les chansons de Swan Melani sont à part, elles déchirent les certitudes, les chapelles, les étiquettes paresseuses. Elles sont à la fois puissantes et vaporeuses, tristes et enlevées, lunaires et profondes. Elles surprennent et ne quittent plus celui qui les écoute, comme un rêve qui, malgré le réveil matinal un jour d’hiver, refuse de mourir. Pourles définir, Swan Melani parle d’operacore. Il fait bien. Ce terme inédit englobe à la perfection le paradoxe vivant qu’est sa musique.
Mélange halluciné et transcendant de lyrisme et de violence, de beauté et de ténèbres : “Ma musique est assez instinctive, primitive, elle me vient, sans prévenir. C’est now ! Les notes, c’est comme si je ne les choisissais pas. Elles m’appellent et je les appelle. Je suis le porte-parole de mes muses… À l’âge de trois ans, j’ai vu une symphonie à la télévision et j’ai décidé de faire de la musique”. C’est aussi simple que ça. Enfin, simple… Il a quand même fallu apprendre le violon et le piano. Et se mettre à chanter. D’abord pour soi puis pour le monde, les mondes même. Avec une voix d’ange déchu, d’araignée cosmique qui tisserait une toile de cristal.
A noter que l’EP « Long Island » sortira le 15 mai chez Pop records.