Le Fesitval de Cannes, ce sont bien-sûr les films, les montées des marches, les soirées et les stars. Mais le Festival c’est aussi le rendez-vous des professionnels.

Une sorte de joyeux chaos paradoxalement très organisé règne dans le Palais ; caméraman, photographes, journalistes et surtout un très grand nombre de représentants de boîtes de production.

Ce qui est assez drôle, c’est qu’on a toujours tendance à se faire une idée, à raison, très réduite de Cannes. Tapis rouge, stars, grosses productions et petits films indé dont on n’a jamais entendu parlé et les autres clichés qui vont avec. Mais en se baladant dans le salon du marché du film et dans le village international, on aperçoit des milliers de professionnels en tous genres qui s’agitent devant des rangées de bureaux à perte de vue.

Tantôt un stand de production de films d’action taïwanais, tantôt un stand voulant mettre en avant des productions scandinaves etc… Et au milieu de tout ce monde en sueur, on se fait soudain la réflexion suivante : « Mais… Mais…Y’a vraiment des gens qui bossent ici en fait ! »

Le point névralgique du Marché du film

Cannes, c’est aussi des milliers de professionnels qui ne sont pas là pour les stars, qui ne fouleront jamais le tapis rouge, qui ne verront aucun film et qui passeront deux semaines entières derrière un bureau à prospecter, négocier et faire connaître leur industrie.

Encore une fois, le Festival de Cannes est le deuxième évènement le plus couvert médiatiquement après les JO. En fait, pendant deux semaines, le monde du cinéma international se retrouve concentré au même moment et au même endroit. Les enjeux pour les professionnels du milieu sont donc énormes. Des petites boîtes de production étrangères n’hésitent pas à dépenser beaucoup pour avoir leur corner dans le salon du film, car chacun sait qu’il n’aura jamais autant de visibilité qu’à cet endroit.

Les tentes représentant chaque pays, avec leur drapeau

Avec un peu de recul, on comprend que le Festival de Cannes, ce n’est finalement que 5% de paillettes et de glamour, mais qu’en réalité, la partie cachée de l’iceberg révèle 95% de sueur, d’investissement, de stress, d’enjeux colossaux mais témoigne aussi d’une certaine précarité du cinéma international.