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Le Festival de Pordenone s’invite à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé en novembre

Le mois dernier la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé a proposé un cycle dédié aux femmes, pionnières du cinéma muet. La Fondation les célébrera à nouveau au travers du Festival de Pordenone.

Depuis 1982, le festival international du film muet de Pordenone (LE GIORNATE DEL CINEMA MUTO) est présenté annuellement dans la région du Frioul en Italie.

Tandis que la 37ème édition du festival vient de se terminer, la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé a proposé au directeur du festival, Jay Weissberg, de présenter, en Ciné-Concert, une sélection de leur programmation dans la salle Charles Pathé du 6 au 20 novembre 2018.

Les festivaliers ont pu découvrir, une fois encore, des bijoux du septième art peu connus et être les témoins privilégiés de l’évolution du rôle des femmes, un thème largement abordé au cours de cette édition. Elles ont notamment été célébrées dans l’œuvre du cinéaste John Stahl qui s’est vu consacrer une rétrospective exceptionnelle réunissant neuf de ses douze films ayant survécu. Peu de réalisateurs ont autant révélé le paysage moral et social des femmes américaines après la Première Guerre Mondiale. Ses films traitent fréquemment des questions de genre, de la paternité et du divorce, et soulignent les attentes pesantes de la société à l’égard des femmes.

Les trois films de John Stahl qui seront présentés à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé ont été réalisés entre 1921 et 1926 et explorent ces problématiques, très souvent avec humour, mais surtout avec une générosité notable envers les rôles féminins.

La femme était également au cœur de l’hommage rendu au 50ème anniversaire de la publication de l’ouvrage majeur d’histoire du cinéma de Kevin Brownlow « The Parade’s Gone By » (1968). Smouldering Fires et The Home Maker, réalisés tous deux en 1925, sont des films qui défient les notions traditionnelles de la place de la femme. Ils développent avec sensibilité et émotion des personnages féminins forts qui aspirent à diriger le cours de leur vie en s’affranchissant des normes sociales. Ces deux chefs-d’œuvre seront aussi à découvrir à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé.

C’est dans cette perspective, que s’inscrit le film La memoria dell’altro (1914), dont le premier rôle, interprété par l’incandescente diva italienne Lyda Borelli, est celui d’une aviatrice qui défie les espérances de classe. Ce film, qui sera présenté à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, a fait partie de la programmation consacrée à l’acteur et réalisateur italien, Mario Bonnard, dont les films muets – au même titre que ceux de John Stahl – sont moins connus que les œuvres parlantes.

La Fondation Jérôme Seydoux-Pathé présentera aussi le film Der Goldene Abgrund (1927), réalisé en Allemagne par Bonnard, et adapté de l’œuvre populaire « Rappa Nui », écrite par André Armandy en 1923. Très fournie en rebondissements, l’intrigue a tout du film d’aventure et raconte l’histoire de jumelles séparées dès la naissance ; l’une travaillant dans une boîte de nuit à Berlin, l’autre vivant sur une île de l’Atlantique remplie de trésors Incas.

Enfin, dans un ton très différent, deux films dédiés à l’âge d’or du cinéma scandinave viendront compléter cet hommage au Festival de Pordenone. Ils montreront l’influence que les maîtres réalisateurs Victor Sojström et Mauritz Stiller, ont eu sur d’autres réalisateurs de cette période. Le nom de Carl Theodor Dreyer est bien sûr célébré et son film Präkänstan (1920) est une pure merveille. Cependant peu de personnes connaissent le nom d’Anders Wilhelm Sandberg, un réalisateur danois dont le film M. Lasse å Nsson fra Skaane (1923) mérite d’être vu, avec ses paysages stupéfiants et ses effets d’éclairage inouïs.

Pour la plupart, ces longs-métrages seront précédés de courts-métrages comiques Pathé KOK, ainsi que de publicités d’origine, vantant les mérites de voitures, de farines, ou encore de fours électriques. Sélectionnés pour leur scénario plein d’humour, ces mises en bouche cinématographiques, récemment restaurés par la Cinémathèque de Turin, la Cinémathèque de Toulouse et la Cinémathèque Nouvelle-Aquitaine, livreront un témoignage fascinant sur l’époque du cinéma muet.


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