- Article publié sur MaXoE.com -


Le 31ème Festival des Arts Martiaux : Retour à l’essentiel



Rénovation de la salle Arena et des arts martiaux étaient présents ; le tatami le plus grand du monde a été à la hauteur de la beauté de la salle. Ce fût certes un nouveau labyrinthe pour les journalistes diplômés de Havard que nous sommes, mais c’est un temple moderne et chaleureux qui nous accueilli.

UNE

Les coulisses

Toujours aussi attractif, un petit tapis dans la salle d’échauffement pour que les athlètes puissent échanger des techniques, s’échauffer et faire les derniers réglages. Ambiance bon enfant, une tribune « maison » est installée. Tadam se prête au jeu, règle son bridge de compétition, mitraille avec des salves de flash les pratiquants ; ils adorent les photos de famille. Vous n’en verrez pas beaucoup, nous les avons vendues une fortune à Closer pour pouvoir dévorer un hamburger au Ritz, déguster une bouteille de champagne au Moulin Rouge et dormir dans une suite au Plaza Athénée. Pour garder un peu de modestie, nous sommes rentrés sur Lyon avec chacun son Uber. Nous voulions comparer 2 voitures…

Le Festival

Bon, recentrons nous. Après une courte intrusion dans les coulisses, direction les tribunes pour admirer le spectacle.

19H40, la danse martiale. Flip et flop sont sur un bateau, flip tombe à l’eau, qui est-ce qui reste ? Vous avez compris ? Donc on passe rapidement là dessus.

20H00, une première partie avec une représentation artistique à l’éventail par Hélène Tran que nous retrouverons plus tard avec la Team Cascade. Joli, ce qui nous amène sur la danse du dragon chinois, bien exécutée suivit d’un panel de disciplines connus comme Vovinam, Aikido, MMA Féminin, Krav maga et pour dynamiser le tout un kata artistique au sabre par une jeune écossaise venu d’un clan de je ne sais où, Jessy Jane Mc Parland. Elle m’a sabré le souffle… Epoussabrant !

Le festival monte en puissance, les disciplines se suivent et se déchaînent comme une tornade de niveau 4 …..

En revanche le fameux challenge Bruce Lee plombe l’ambiance. Ce monsieur n’a jamais (ou très rarement) pratiqué du sabre japonais, ni de serpettes, enfin… Stop avec ce challenge ! Je le trouve ennuyeux et inutile. D’ailleurs, la petite écossaise aurait remporté ce challenge sans problème. La preuve en vidéo :

Pour la deuxième partie, l’orage du Kalarippayatt, discipline indienne des Indes (et non le nom d’un plat créole), redynamise l’ambiance. On travaille au sol puis on danse en Corée avec le Taekkyon, la « forme originelle » de tous les arts martiaux Coréens. On se donne des coups de couteaux en Russie avec le Topar, discipline efficace et concept original. De sabre au Japon avec le Kendo, toujours traditionnel et explosif.

Les « visiteurs » font un passage avec de vrais chevaliers. Du travail pour les carrossiers. Vous imaginez du rugby avec armes et armures ? Et bien c’est ça, du combat réel. D’autres disciplines de self défense étaient présentes : le Silat défense, le Bulkempo, etc… dans leur panel technique il y avait des gifles, des coups de genoux, des coups de coudes, des coups de tête…

On casse des planches avec le Taekwondo, de la glace et des battes de baseball (ainsi que des bouches) avec le Kyokushinkai, ce dernier étant toujours aussi impressionnant.

Une voix douce accompagne des pratiquants ayant un handicap de l’ Association No Difference et « vendre » des CDs pour avoir un disque de platine. Puis tout explose avec la Team Cascade et l’équipe CSE de Prod. On revisite quelques films cultes comme La Fureur du Dragon, Spectre et Kill Bill.

Le festival se termine par du bâton en Egypte, original et entraînant avec leur musique orientale. Le tatami est en feu avec son public, Tadam n’a plus d’index de rechange pour appuyer sur son bridge. Tout brûle, c’est l’apocalypse martiale. L’Arena a eu raison de son festival et c’est une réussite. L’année prochaine Tadam apporte un drone pour embêter tout le monde et moi mes CDs pour être disque d’or.

Avis de Tadam

Les derniers Bercy (c’était pour le plaisir de réécrire une dernière fois le nom) étaient devenus répétitifs. Beaucoup trop de self defense à mon goût. Et bien nouvelle salle, nouveau spectacle !

Je n’ai pourtant pas trop apprécié le début. J’ai vu des vidéos de ces pratiquants de danse martiale bien meilleures et le passage à l’éventail d’Hélène Tran était de trop. Rien à voir avec les arts martiaux, elle a manipulé les éventails comme une danseuse manie les rubans…

J’ai beaucoup apprécié le Taekkyon. Les pratiquants commencent par des pas de danse mais ont des superbes coups de pieds ! Ils n’ont pas à rougir du Taekwondo qui lui ferait bien de se renouveler. A qui fera la plus haute tour humaine pour casser des planchettes. Comme les années précédentes… Ah ! Je suis mauvaise langue. J’avais oublié qu’il y avait eu 2 spectacles de Taekwondo. Le deuxième nous a présenté un Pomse (un kata pour ceux qui ne connaissent que les arts martiaux japonais) les yeux bandés ! Ainsi que des séries d’attaques et contre-attaques. Cela changeait, c’était bien et surtout plus représentatif de ce qu’est le Taekwondo.

Autre coup de cœur : le Kalarippayatt. Ils ont des positions très basses et des armes très originales ! Les chevaliers m’ont bien impressionnée aussi, de véritables bourrins, mais ça donne une idée de ce que ça devait être à l’époque. Et des découvertes aussi, une armure n’empêche pas de faire une roulade…

Et pour finir sur mon aparté : l’équipe de CSE Prod a fait du sacré bon boulot avec leur reprise de Kill Bill. C’était phénoménal. Ils ont adapté ça et c’était réussi, la salle était électrisée !