Les petites infos :
Le premier épisode de la série Dragon Quest a été créé, en 1986, par Enix. (la fusion avec Squaresoft ayant lieu bien plus tard)Aux commandes du premier épisode, nous avions Akira Toriyama-san (Dragon Ball) pour le design et Kôichi Sugiyama pour la composition des musiques.
ArtePiazza s’est occupé de divers portages et remakes, on notera principalement des épisodes de Dragon Quest, mais aussi Romancing SaGa 2.
Les piliers du temps
Pour ne pas changer avec l’habitude de la série Dragon Quest, vous devrez nommer le personnage principal, que vous incarnez, celui-ci ne s’exprimera que par le biais de vos choix. Vous vivez dans un petit village de pêcheurs qui se situe à plusieurs kilomètres du château du Prince Killian, votre meilleur ami. Il n’est pas dupe lorsque tous les habitants de cette minuscule île isolée vous disent que vous êtes les seuls êtres vivants et qu’il n’y a rien aux alentours. Ni une, ni deux, le Prince vous guide dans les lieux interdits de l’île, pour percer ce mystère des plus étranges. C’est sans compter sur l’aide de Maribel, la voisine du héros qui s’incruste. Avec elle, vous allez découvrir le gardien d’un Temple. Après une petite discussion avec lui, vous allez loger une pièce manquante d’un pilier, et là, vous vous retrouvez dans un lieu inconnu, une île pleine de monstres.
Cette histoire, ou devrais-je dire les histoires, puisque nous pouvons facilement les découper en chapitres, réussissent à nous captiver. Seul bémol, le jeu étant sorti en 2000, ne soyez pas surpris si la narration prend le pas sur le reste et que les discussions s’enchaînent. La véritable intrigue, elle, saura vous retenir, si vous prenez le temps et la patience d’en arriver jusque là.
Le retour du classique
Comme très souvent dans les J-RPG, surtout ceux des années 1990, on avait à peu près toujours le même schéma, c’est-à-dire village/exploration/donjons. Evidemment, dans les villages, on s’équipe, on trouve des objets, on sauvegarde à l’église. Dans les donjons, on résout de petites énigmes simplistes mais agréables et on pourrait dire que l’exploration fait office de carte du monde.
Et justement, premier point appréciable de ce remake, en plus d’une map entièrement refaite en 3D, les ennemis sont enfin visibles à l’écran. Exit donc les combats non voulus qui pouvaient auparavant arriver tous les trois/quatre pas. Néanmoins, il faudra régulièrement se mettre à niveau, car certains combats ne sont pas à prendre à la légère. Veillez donc à avoir des soins dans le sac de chaque personnage. En effet, cette formule, restée à l’ancienne, pourrait en décontenancer certains qui préfèrent l’inventaire mixte d’aujourd’hui.
A présent, abordons l’un des points-clés de l’aventure, les combats ! Vous vous souvenez des J-RPG au tour par tour à l’ancienne avec comme mots d’ordre : attaque, défense, objet et fuite ? Et bien voilà, vous avez exactement la même formule à l’ancienne avec les compétences et les sorts bien sûr. Comme je le disais, les combats ne sont pas à prendre à la légère, puisqu’ils sont relativement corsés et demandent donc de monter en xp régulièrement, afin d’avoir un level correspondant aux monstres que l’on souhaite attaquer. Voir un level plus élevé, pour ne pas tomber contre un bloc de monstres infranchissable. Mais en jouant davantage sur les altérations d’état et les éléments, vous devriez pouvoir vous en sortir. C’est donc sur le système de classes que vous allez essayer de trouver la meilleure combinaison pour exploiter les faiblesses ennemies dans ces combats.
Les classes proviennent, elles aussi, d’anciens titres, où pour survivre, il fallait soit avoir plusieurs mages ou guerriers, ou soit avoir des sages ou des paladins. Les faire grimper en niveau permettait d’avoir accès à de nouvelles compétences et de nouvelles classes. Et bien ici, ce principe reprend le système de l’opus original, excepté que la vingtaine de classes habituelles est rejointe par pas moins d’une trentaine de classes de monstres, rehaussant l’intérêt avec de nombreuses combinaisons.
Pour augmenter le niveau d’une classe, rien de plus simple, il suffit de combattre et, encore mieux, le niveau des classes grimpe plus facilement comparé à l’opus original, cela fait donc gagner beaucoup de temps. Mais, si vous attaquez uniquement les petites bestioles du coin, pensant que les niveaux de classes s’accorderont plus vite, détrompez-vous et dirigez-vous plutôt sur les monstres de votre niveau.
Du grand art !
Le studio ArtePiazza est connu pour ses réadaptations de jeux, ce n’est pas la première fois qu’ils adaptent un titre de la série Dragon Quest. Ce dernier est véritablement sublimé et aurait pu avoir le sous-titre remaster. Tout a été fait pour avoir un portage de grande qualité avec un rendu faisant honneur à la 3DS. Côté son, les musiques bénéficient d’une version orchestrée du plus bel effet.