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Fantasy Life : Liberté, j’écris ton nom



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Au Royaume poétiquement nommé Rêveria, tout n’est pas rose. Car au milieu de la quiétude de ce pays idyllique rempli de bisounours, surgit tout à coup une pluie de météorites, lesquels semblent avoir une influence néfaste sur les habitants. A vous alors d’enquêter sur ce mystère drôlement mystérieux, tout en préparant du pain.

Oui oui, vous avez bien lu, et après avoir teasé et mis à l’eau à la bouche que la dernière soupe à la carotte confectionnée par mes soins dans le jeu (et hop, on tease encore), je vais vous laisser languir un peu.

Tout commence avec la confection de votre avatar, il est vrai plutôt soignée et laissant la part belle à la customisation. Puis, il vous faudra choisir entre les douze carrières du jeu : serez-vous mercenaire, paladin, pêcheur, cuisinier, mineur, chasseur, mage, forgeron, tailleur, bûcheron, alchimiste ou bien encore menuisier ? Les choix sont légion, plutôt différents, et il vous sera de toutes façons par la suite possible de changer de carrière, tout en conservant les bonus acquis dans vos boulots précédents.

Explication : un pêcheur qui décide de devenir paladin gardera toujours la possibilité d’aller taquiner le goujon. Un mineur devenu forgeron pourra toujours aller chercher ses matières premières. Précisons toutefois que du coup le coût de revient des produits est beaucoup moins élevé, mais qu’il est possible d’acheter toutes les matières premières du jeu chez les marchants. Un système économique cohérent et peu contraignant, donc.

Chaque carrière vient avec son lot de techniques spéciales, et vous obtiendrez au fur et à mesure des méthodes de plus en plus pertinentes, ainsi que des bonus de caractéristiques à chaque progression, mesurée par les défis accomplis dans cette profession : cuisines un certain plat, miner une gemme, combattre 5 monstres, etc. On alterne ainsi les gameplays, ce qui rompt la monotonie. Ainsi, la cuisine va vous demander de marteler un bouton ou de taper en rythme, la pêche de doser vos efforts, couper des arbres de trouver le « point de rupture » d’un arbre, etc. Les possibilités sont nombreuses et s’accordent bien.

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Notez par ailleurs que plus vous faites une tâche, plus vous pouvez la faire en série  et même de manière automatique. Pratique, même si la confection automatique exclut d’avoir des objets exceptionnels en ayant particulièrement bien réussi un mini-jeu.

La finalité de tout cela, c’est par exemple de meubler la maison achetée avec les fruits de votre labeur, mais vous pouvez aussi satisfaire Flotillon, le papillon volant, qui vous fait visiter le monde entier, ou suivre la quête principale, cela étant pas très intéressante et qui alourdit un jeu qui a déjà tendance à être bavard.

Car j’évoquais les deux géniteurs du jeu, mais il penche tout de même plus du côté d’un Animal Crossing avec beaucoup de craft, la partie hack’n slash étant honteusement facile…

En accomplissant certaines missions, vous accumulerez aussi de la liesse, que Flotillon évaluera pour vous permettre ensuite d’avoir de nouveaux bonus : un familier, une monture, un inventaire plus grand, etc. Vous obtiendrez aussi de l’expérience, qui vous permettra de gagner des niveaux et donc des points de statistiques : force, intelligence, chance, etc.

J’évoquais il y a un instant le scénario, quelconque, mais cela n’empêche néanmoins pas l’univers d’être accrocheur : tout y est charmant est coloré, et le chara design de Yoshitaka Amana et la bande son de Nobuo Uematsu n’y sont évidemment pas étrangers. Espiègle, bigarré, l’environnement est agréable, délicat, et en vérité très apaisant, le jeu ne présentant, je le disais, aucun réel défi malgré un contenu pantagruélique.

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En revanche, en étant objectif, on peut aussi constater que les professions se regroupent en trois catégories : la baston, la récolte et la transformation. Or, de manière assez regrettable, les minis-jeux ont parfois un peu tendance à se ressembler malgré tout, et surtout les quêtes de carrière, notamment au début, paraissent un peu calquées les unes sur les autres : découverte d’un rival/allié, test, test plus accompli, rencontre avec un grand maître extérieur qui au début était incognito. Cela se corrige heureusement à mesure que le temps passe, mais les premières heures peuvent laisser perplexe.

Précisons encore que l’on peut tout à fait traverser le jeu en ne faisant qu’une carrière, et peut-être au moins une de combat quand même. Mais ce serait alors sacrifier la diversité, limitant néanmoins les allers-retours parfois longuets, bien que les temps de chargement soient quasi nuls sur les versions dématérialisées.

Vous pouvez à tout moment, également, vous adjoindre des acolytes, gérés au petit bonheur la chance, mais aussi, et peut-être surtout, vous livrer aux joies du multijoueur local ou en ligne, et visiter le taudis de votre pote ou l’inviter dans votre palace.

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