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Monster Hunter 4 Ultimate : The hunt is on !



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J’aurais pu résumer Monster Hunter 4 Ultimate ainsi, par cet épisode vécu en jeu. Mais notre tâche n’est pas sans peine, aussi je vais tâcher de vous expliquer POURQUOI ce nouveau Monster Hunter est indispensable, que vous soyez ou non un fan de la saga.

Parce que bon, disons-le tout net en flinguant le suspens conformément à ma mauvaise habitude, ce jeu est une réussite totale. Et pourtant, je dois l’avouer, j’ai rarement adhéré au concept. Même si on voit rapidement que le jeu va exiger beaucoup de temps et de patience, encore fallait-il accepter le principe même, un multi online capricieux et le fait d’être balancé dans le jeu sans réelle prise en mains.

Fort heureusement, de toutes ces tares cette nouvelle version fait table rase.

Vous voilà donc dans la peau d’un chasseur, en train de parcourir un océan de sable sur un bateau. Oui, je sais, mais c’est japonais. Dès l’introduction, vous allez devoir affronter une grosse bêbête vindicative, ce qui vous permettra de vous faire la main quant aux déplacements et à la caméra, notamment pour les heureux possesseurs de la New 3DS.

Après cette traversée haute en couleur, vous vous retrouvez dans un petit village, peuplé de chats qui parlent, d’habitants hauts en couleurs, et immédiatement vous voilà pris en main avec des quêtes d’initiation (ça on connait) et des tutoriaux. Oui oui, vous avez bien lu, il y a des tutoriaux dans ce MH. Et on peut même ajouter qu’ils sont plutôt bien faits, et que si les vétérans n’en retireront pas grand chose, les nouveaux venus pourront enfin découvrir plus facilement les arcanes du jeu.

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Vous voilà donc parti avec votre fidèle Félyne, un félin bipède qui vous aide à battre les ennemis et à ramasser du butin. Vous finirez d’ailleurs avec une compagnie de chats, adjonction intéressante quoique pas passionnante dans la mesure où rien ne vaut une compagnie d’humains, et où gérer une meute de chats n’est pas de tout repos. Ils ont leur petit caractère.

Le concept ne change pas du tout au tout : une quête,  un temps limité, du matériel prêté pour l’occasion, et en avant. Parfois, il faudra de la viande, parfois des champignons, des herbes, des fleurs, ou que sais-je, et parfois il faudra tout « simplement » abattre une grosse bête qui terrorise le voisinage. Aussi, vous allez courir la pampa, cueillir, dépecer, récolter, pour fabriquer vous-même votre matériel, à tâtons puis de plus en plus professionnellement à mesure que vous apprendrez des recettes. Ainsi, vous allez vous constituer votre armure, votre inventaire, et surtout améliorer vos armes. A noter que vous avez accès dès le début à toutes les armes, chacun ayant son gameplay et vous donnant un rôle particulier. On ne joue pas la double lame comme un arc, par exemple…

Cela étant, on découvre vite deux choses : d’abord, le jeu vous emmène, via une caravane, dans plusieurs villages, ce qui augmente le nombre de zones de manière exponentielle. Ensuite, les nouvelles zones sont plus grandes, mieux pensées, et beaucoup mieux structurées verticalement qu’auparavant.

Même si le fond (chasse + artisanat) ne change pas, cette nouvelle dimension et cette accessibilité montrent déjà une volonté de changement agréable. Vous allez arpenter les zones, farmer, grinder, refaire certaines quêtes encore et encore, mais dans la mesure où à chaque fois vous aurez un objectif matériel concret, ce sera très tolérable. Évidemment, difficile de vous dire que ce n’est pas un peu laborieux parfois, mais produire soi-même une arme exceptionnelle a quelque chose de jouissif, surtout quand on a passé un certain temps à trouver les bons composants (sans jamais les chercher au hasard, ce qui est un détail qui a un certain sens).

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Simplement, comme vous vous en doutez, bon stuff = gros monstres. Et pour ça, la compagnie de chats ne suffira pas toujours. Que ce soit avec eux ou avec des humains rencontrés sur un online ENFIN stable et efficace, vous allez devoir traquer sans relâche des bêtes VRAIMENT féroces et VRAIMENT énormes… Pièges, appâts, tout y passera, jusqu’au marquage de la bête si jamais elle s’enfuie, et une compagnie qui part la fleur au fusil reviendra, de façon certaine, le pantalon sur les genoux… La contrepartie, c’est que CHAQUE victoire sera véritablement une grande satisfaction ludique, une impression d’accomplissement étonnante. Oui, entre Bloodborne et celui-ci, en ce moment, j’ai envie d’avoir mal je crois…

Chaque monstre est unique, dans son approche, ses attaques, son style, et même certains que même les faux amateurs comme moi ont déjà vu ont changé et sont devenus des machines à tuer assez impressionnantes…

Et surtout, ils sont uniques visuellement. Si les décors sont souvent un peu fades, ce qui permet de se concentrer sur l’action et sans doute à la console de ne pas se suicider de rage, les monstres, en revanche, sont sublimes. Véritablement gigantesques pour certains, très bien animées, ils affichent tous des caractères animaux marqués qui les font paraitre « réalistes ». Certains s’offrent même le luxe d’être carrément sournois, et même les plus anodins sont susceptibles de vous donner du fil à retordre avec du nouveau matériel que vous ne maîtrisez pas ou si vous les prenez par-dessus la jambe…

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Mais attention, on n’est pas devant un Devil May Cry : il ne s’agit pas d’être le plus vif, mais le plus appliqué. Chaque créature a son tempo, son style, à vous de vous adapter, d’apprendre, de bien choisir votre arme, ces armes qui ont une identité si forte, jusqu’à cette cornemuse aussi improbable que jouissive. De toutes façons, désormais, toutes les armes ont un tutoriel qui vous permet de la dominer, et ce tutorial est présent dans la démo du jeu. Donc si vous ne me croyez pas, et je vous en voudrai beaucoup, vous pouvez commencer par la démo avant de prendre le jeu.

Pour couronner le tout, le jeu vous offre en plus des expéditions générées aléatoirement, pour varier les plaisirs. De l’or en barres on vous dit.

Alors oui, le jeu est dur. Pénible parfois. Les monstres fuient parfois un peu trop, les corps ne restent pas assez longtemps ce qui implique que parfois ils ne sont plus là quand vous avez fini de tuer la meute dont ils faisaient partie. Oui, parfois, mourir de poison ou de froid va vous faire hurler de rage. Mais là encore, il s’agit du prix à payer pour que, par réaction, votre plaisir à chaque petit triomphe soit immense.

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