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Retour sur Animal Crossing : Happy Home Designer – Valérie Damiibo



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Nintendo, depuis quelques temps, fait des choses étranges. Moins inspirés, moins créatifs, un niveau de qualité qui baisse un peu jusqu’à des jeux comme le dernier Mario Tennis qui ressemble quand même à un gros bug dans la matrice. Et c’est dans ce contexte qu’arrive ce Animal Crossing Happy Home Designer, dont même l’acronyme ACHHD ressemble à un cri de douleur.

Car le premier sentiment, très désagréable, quand on joue à ce jeu, c’est que Nintendo a décidé de jouer à Advance Wars avec le portefeuille des fans. On savait déjà que Nintendo ne bradait pas ses jeux. On savait depuis les Amiibo que les jouets vidéos version Nintendo, en dehors d’une collectionnite aigue, ressemblaient quand même vaguement à une sacrée pompe. Mais cet Animal Crossing innove, sur ce seul point hélas.

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Pour certains, le coeur d’Animal Crossing, c’est de décorer sa jolie maison choupinette, avec du mobilier déterré, acheté, gagné, ou autres. Et bien ACHHD le sait tellement bien que vous ne ferez QUE ça dans ce jeu. Bon. Donc un spin-off, au prix fort, pour une partie d’un jeu. Soit. Vous travaillez donc pour ce sale truand de Tom Nook et êtes spécialiste en déco d’intérieur. Re-soit. Problème : aucun « gain » dans l’histoire, puisque tout le mobilier est déjà là, il vous suffit ensuite de l’agencer selon les desiderata de vos clients, ce qui va du « trop facile » au « beaucoup trop facile ». Aucun défi. Aucun objectif. Rien. Nib. Queud.

Alors bien sûr à un certain stade on peut entreprendre des chantiers municipaux ou des rénovations, mais tout cela est tout de même creux, et sans intérêt ludique réel.

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Vite lassé d’un jeu par ailleurs trop cher, comme nous l’avons dit, et qui par exemple aurait pu faire un F2P pour mobile tout à fait convenable, on se dit que le salut vient peut-être des cartes vendues dans les magasins. Aussi, en bon rédacteur, on sort le portefeuille, et on se prend un petit échantillon.

Et là, on se trouve avec une pauvre carte, avec un personnage et une puce comme celle des Amiibo, qui vous amène ses meubles. Du contenu, donc, mais toujours rien à en faire.

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Alors bien sûr le jeu est mignon, et Animal Crossing reste une vraie drogue. Mais voilà un jeu qui réduit le jeu principal à peau de chagrin au prix fort, et qui en plus s’offre le luxe d’offrir des boni, via les cartes, qui elles sont carrément dénuées de sens et sentent de manière très vilaine l’odeur du faisan.