Car SSB, pour n’importe quel fan de Nintendo, c’est tout simplement le nirvana. D’abord, il y a tout de même des bases très solides pour un jeu de combat. Aucune innovation, rien de fou ou de frais, mais un produit hyper calibré, bien fini, et nourri de références à l’histoire de Big N. Blizzard et Nintendo, même combat.
Autre particularité : SSB a clairement été pensé pour le multi. Jamais un affrontement face à l’IA, par définition moins retorse qu’un humain, ne donnera une once du plaisir que procure de se confronter à ses velus camarades. A vrai dire, jouer en solo à ce jeu renforce progressivement l’impression de jouer à une démo portable de la version Wii U et finit par grignoter le plaisir de jeu en tant que tel. En revanche, à plusieurs, en ligne ou mieux en local, le jeu se révèle vite très amusant, avec son côté décalé, ses sorties de ring moins violentes qu’un KO mais aussi beaucoup plus humiliantes surtout après avoir tout tenté pour ramener son personnage dans les limites de l’écran, bref, on s’amuse énormément à plusieurs sur ce jeu.
Alors oui, le jeu embarque aussi moults références à ses ancêtres SSBrawl et SS Melee, mais cela reste assez confidentiel, avec quelques niveaux et quelques Final Smash, les supers coups des personnages.
Des niveaux, justement, il y en a 34, et des personnages, plus de cinquante ! Si l’essentiel du casting est déjà connu et n’a pas beaucoup évolué (on voit mal Bowser devenir un modèle de rapidité), les nouveaux sont une petite quinzaine, parmi lesquels Mac le boxeur de Punch-Out, Megaman, Pacman et beaucoup d’autres venant parfois de très loin. Chacun vient avec un set de coups très spécifiques, et à vrai dire mieux différenciés que ceux des personnages de base : amateur d’exotisme, tournez-vous vers vos nouveaux amis. Mac, pour en revenir à lui, en tant que boxeur, est très puissant au sol et en petit perimètre. En dehors de cela, c’est une autre histoire…
Les niveaux sont du même tonneau : animés, mobiles, bourrés d’objets stupides ou outrageusement puissants, ils sont souvent l’occasion de belles batailles rangées ou chaotiques, et même le joueur le plus rigoureux finira par succomber à l’urgence ou à l’envie de tenter un truc débile…
Les modes de jeux sont nombreux mais au bout du compte seulement distincts dans leurs déroulement : le mode de base, le mode Smash, est un combat classique paramétrable à l’envi. Le mode arcade permet d’affronter une série d’adversaires jusqu’au boss final, en choisissant son chemin ce qui permet de faire varier la difficulté. Un autre mode vous permet d’affronter les personnages selon leur « année de naissance ». Tout cela permet à l’arrivée de récupérer de l’or et des trophées donnant accès à des goodies qui s’adressent surtout aux énormes fans.
En revanche, le jeu sort tout de même parfois du schéma Brawl classique consistant à virer vos petits amis du ring, en vous proposant de taper dans un sac de sable, ou d’affronter des hordes ininterrompues d’ennemis (sachant que certains personnages sont évidemment très bons dans cet exercice).
Plus intéressant, le mode Aventure va vous permettre, en affrontant des personnages au milieu d’un jeu action-plateformes peu inspiré, de néanmoins acquérir de nouvelles capacités pour votre propre avatar, lequel pourra être un boxeur, un bretteur ou un tireur, puis configuré à votre guise. Les mêmes modifications peuvent d’ailleurs s’appliquer aux personnages, ce qui donne parfois en ligne de bien mauvaises surprises avec des combinaisons totalement abusives…
Tout n’est pourtant pas parfait. Nous l’avons dit, le jeu en solo trouve assez rapidement ses limites, et on se tournera volontiers vers un jeu plus exigeant. Plus embêtant, si le rendu visuel du jeu est superbe, en revanche l’action devient parfois, au coeur de la mêlée, totalement illisible sur les écrans les plus petits, le problème s’atténuant déjà sur la 3DS XL.
Autre souci, la 3DS n’est pas une machine pensée pour les jeux de combat. Le stick de la machine se révèle donc encore inférieur dans cet exercice à celui de la One, pourtant pas un modèle du genre (le standard actuel étant à mon humble avis la PS4).
En revanche, notons tout de même l’emploi du Street Pass pour déclencher des espèces de combats de sumos tout à fait amusants.
