- Article publié sur MaXoE.com -


Yo-Kai Watch Blasters – L’Escadron du Chien Blanc : Un RPG efficace avec un gameplay facile d’accès…



La franchise Yo-Kai Watch révélée à la fin 2011 n’est pas uniquement constituée de jeux vidéo. En effet les développeurs de Level-5 ont indiqué lors de la conférence Level-5 Vision de la même année que Yo-Kai est une franchise cross-media. Celle-ci étant composée d’animes, d’adaptations en manga, de jeux vidéo et de séries animées. La licence a commencé par un manga paru en décembre 2012, puis ce fut au tour du premier jeu vidéo Yo-Kai Watch de sortir à la mi-2013. Etant uniquement sorti au Japon, la branche a ensuite décidé de lancer la marque aux Etats-Unis avant de s’intéresser à l’International. C’est en août 2014 que Akihiro Hino, président de Level-5 annonce la venue de Yo-Kai Watch en Occident. En attendant de voir débarquer le troisième épisode sur notre territoire, et le quatrième en chantier sur Nintendo Switch, intéressons-nous à l’histoire de ce Yo-Kai Watch Blasters – L’Escadron du Chien Blanc.

La brigade « pouille mouillée » à la rescousse !

Un phénomène appelé « Terr’heure » amenant des Yo-Kai malfaisants, arrive de plus en plus fréquemment. Et si les petits Yo-Kai en ont peur, des brigades de Yo-Kai Watch Blasters s’opposent à ces êtres malfaisants pour conserver la paix dans le monde des humains. Sauf que bien sûr, la brigade de Jibanyan en charge d’une mission n’est pas aussi « fiable » que prévue. Un coach est envoyé à leur QG pour remédier à leur peur et les former.

Vous l’aurez compris, le fil conducteur du scénario de Yo-Kai Watch Blasters se la joue façon  Ghostbusters tout en intégrant la bonne brochette d’humour connu de la série. Toutefois, on met un petit bémol sur l’histoire, on aurait aimé qu’elle soit un peu plus consistante.

L’attirail RPG dans le QG

Pour celles et ceux qui avaient l’habitude de contrôler un humain et de trouver des Yo-Kai via la « montre », ici ce n’est plus le cas. Blasters change la donne en nous permettant d’incarner directement les Yo-Kai et ce n’est pas le seul point qui diffère puisque les combats se déroulent désormais en action temps réel.

Tout commence dans le QG de la brigade. Et comme dans tout QG qui se respecte, le HUB contient tout l’attirail utile et nécessaire au genre RPG. On peut ainsi crafter de l’armement (ou des accessoires) grâce aux matériaux récupérés sur le terrain, et améliorer l’équipement avec des Orbes Oni, on peut aussi acheter des objets avec ces mêmes orbes Oni récupérés dans les missions et en récompense de quêtes, ou encore utiliser ces orbes (également utilisables comme point d’expérience) pour faire monter chaque Yo-Kai en XP. A chaque augmentation de Level, chaque personnage a ses caractéristiques qui évoluent (force, défense,…) mais il peut également apprendre de nouvelles compétences.

Cela donne ainsi un choix difficile relativement bienvenu, d’autant plus que dans ce même QG on peut également changer les membres de son équipe (quatre maximum par mission). Autant dire qu’avec les 20 Yo-Kai possibles à incarner, les huit tribus (types de Yo-Kai) différentes, les attributs élémentaires (feu, vortex,…), les attaques ultimes (une par personnage) et les quatre classes parmi les attaquants (combattants offensifs), le guérisseur (pour le soin), le tank (le sac à pv prenant les dégâts) et le Ranger faisant office de soutien, il y a de quoi faire au niveau des associations. Associations qui comme pour un RPG peuvent se faire stratégiquement suivant telle ou telle mission.

Missions diverses mais schéma répétitif à la longue

Et justement les missions s’activent elles aussi à partir du QG. Il en existe trois types : les missions de l’aventure principale, les Big Boss nous faisant logiquement affronter des boss et les missions de Patrouille. Chacune de ces missions dispose d’une limite de temps, mais rassurez-vous elle est relativement large, pas besoin de se presser. Globalement ces missions sont variées et vont de l’extermination à la recherche, en passant par le recrutement d’alliés via un dérivé des QTE.

Les amateurs retrouveront également le Yokai Pad qui contient diverses applications disponibles dès le début du jeu et déblocables au fil de l’aventure. On a la sauvegarde, le Médallium avec plus de 400 Yo-kai à collectionner, la possibilité de voir les statistiques de l’équipe, la préparation de l’inventaire, etc…

Avec ces mécaniques simples et pratiques (et surtout connues), c’est le comportement de redondance sur le même schéma qui peut prendre le pas après de nombreuses heures de jeu. Mais ce qui risque de gêner les aficionados, c’est la réutilisation à outrance des décors et des boss de Yo-Kai Watch 2 au lieu d’apporter de nouveaux lieux inédits pour cet épisode.

Un nouveau système de combat intuitif mais avec une action parfois confuse

La nouveauté principale de cet épisode Blasters concerne le changement de direction des combats. Exit les combats au tour par tour, place désormais à de l’action en temps réel avec une prise en main intuitive. Ainsi lors de l’évolution sur le terrain pendant une mission, on peut récupérer des objets de soin (on s’en sert via l’écran tactile), ramasser des orbes Oni, des matériaux, réaliser la quête en cours et évidemment affronter des monstres. Ces derniers sont donc directement visibles sur le terrain, aucune transition ne s’opère lors d’un contact.

Pour combattre, rien de plus simple, chaque Yo-Kai dispose d’une touche d’attaque unique et de deux compétences distinctes. Si l’attaque est la même pour chaque personnage (avec l’animation changeante), les deux autres attaques/compétences diffèrent en fonction de la classe et de la tribu du Yo-Kai. Dans cette optique, un attaquant a des compétences orientées vers l’offensive, tandis que le tank va plutôt défendre son groupe et ainsi de suite.

Lors d’une mission à plusieurs, on incarne le Yo-Kai meneur, tandis que les trois autres Yo-Kai sont contrôlés par l’IA, cependant il est toujours possible via l’écran tactile, de changer de meneur tant que l’on est proche du Yo-Kai en question. C’est un système qui peut être relativement utile dans certaines situations. De même, si un équipier est K.O on peut le réanimer en étant à proximité tout en maintenant une même touche, mais en revanche on est toujours sous le feu ennemi. Finalement le seul véritable bémol à ces combats simples et rafraîchissants provient d’une action parfois brouillonne et confuse lorsque l’on affronte plusieurs ennemis à la fois.

Terminons en signalant que le soft est également jouable à quatre en local ou en ligne, si cela est bien de pouvoir jouer en coopération, il risque d’y avoir un problème. Sachant que les attaquants sont plus rapides que les autres classes, tous les joueurs vont donc se diriger vers eux. Exit donc les soigneurs, tank et autres Yo-Kai utiles, ce qui risque de poser un souci d’équilibrage.

C’est mignon et coloré

D’un point de vue esthétique, direction artistique et sonore, c’est assez réussi. Il y a même quelques séquences en « anime ». Pour résumer, le soft est assez coloré, propre tout en étant soigné.

De plus, des doublages français sont également de la partie, même s’il arrive parfois que les voix audibles (quelques phrases particulières) pendant les dialogues écrits ne correspondent pas aux sous-titres. Rien de gênant en soi, mais cela reste à signaler.