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Les jeux de société : Sang Rancune



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Dans Sang Rancune, vous allez incarner un groupe d’aventuriers. Jusqu’ici rien d’anormal. Ce groupe vient de mettre la main sur ce qu’il faut bien appeler le butin ultime, un artefact qui ferait passer le sou fétiche d’oncle Picsou pour une piècette. Seulement, à qui revient le précieux butin ? Les aventuriers décident donc de rebrousser chemin et de voir qui aura le plus brillé à l’issue de ce retour. Autrement dit, vous allez multiplier les rencontres avec des monstres ou des pièges mais seul celui qui inflige le coup fatal à un monstre reçoit le prestige qui y est associé. Et à l’arrivée, celui qui a le plus de prestige l’emporte…

Chaque joueur a un personnage, tous étant identiques, et reçoit 7 cartes d’un paquet de cartes action. Le jeu s’articule autour de 9 rencontres, chacune étant donc un monstre ou un piège.

Les joueurs, chacun leur tour, vont jouer une carte face cachée puis les réveler dans l’ordre aléatoire de l’inititative.

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Les attaques vont infliger un certain nombre de dégâts au monstre adverse, ou au contraire utiliser une feinte, préparer une attaque ultérieure, etc. Le problème, comme dit précedemment, c’est que seul celui qui met le coup fatal remporte la timbale. On s’observe, on calcule, on pèse le pour et le contre. Mais vous vous doutez bien que tout cela n’est pas assez sournois.

Aussi, on rajoute dans l’équation deux autres types de cartes :

– les objets sont des équipements, parfois très utiles mais hélas pas très nombreux ni très sexy dans ce jeu de base (des extensions arrivent).

– en revanche, les coups bas sont jouissifs. Joués directement depuis la main, ils vont permettre de piller ses camarades, de les faire échouer, de leur faire prendre les gifles à votre place, bref, de faire votre charogne. Attention toutefois, car tout aventurier peut mourir, les monstres pouvant se montrer brutaux. Du coup, il faut tout de même savoir se retenir, car à un joueur de moins, sortir du donjon n’est plus garanti…

Bien sûr, la présence d’une pioche rend le jeu aléatoire et marqué par la chance. Bien sûr aussi, les Coups Bas rendent tout calcul un peu vain. Mais au bout du compte, on s’aperçoit d’abord que l’ensemble ne manque malgré tout pas d’une certaine finesse, mais surtout et aussi que finalement le jeu nous offre ce que l’on attend de lui : on veut de la trahison, de la rancœur, des engueulades, mais surtout on veut s’amuser dans la mauvaise foi la plus intégrale, et l’objectif est parfaitement atteint.

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