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Hell’s Kitchen Vs. : indigeste !



Spécialiste du flanc de bœuf sauce grenadine, le cuistot Gordon Ramsay ne sort que rarement la tête de ses fourneaux. Quand il remise sa toque graissée au vestibule, c’est pour brailler ses précieux conseils de chef étoilé à des gastos en faillite, face caméra, dans l’émission trash Panique en cuisine. Vue sur W9 chez nous. Aussi, pour farcir ses poches de billets, en signant des contrats juteux avec les éditeurs de jeux vidéo. Son nom sur une boîboîte, comme sur une devanture, le blondinet pense que ça va faire vendre. Mais dans la boîboîte, il y a avant tout un jeu. Ou plutôt, présenté comme tel.

Service culinaire

Hell’s Kitchen Vs vous propose de passer votre service culinaire sous les ordres du sergent chef Ramsay, grand croix de la connerie d’honneur. L’insulte facile, le type évalue vos plats, qui doivent tous être préparés avec les ingrédients appropriés, cuits et servis dans le temps imparti. A point, A pic. Concrètement, à l’écran, dans Hell’s Kitchen Vs, vous affrontez soit la machine (dont le côté coriace peut être rehaussé), soit des potes en réseau, dans un match aux points (paramétrables eux aussi). La manœuvre : touchez du stylet les aliments pour qu’ils se préparent (viandes, légumes, laitage). Disposez-les dans les plats d’un simple pointer-glisser et attendez que le compteur avale toutes ses secondes pour servir.

La difficulté du titre réside surtout dans le chevauchement des assiettes (jusqu’à six en même temps) et des ingrédients. Car il faut garder en mémoire que les plats de chaque plan de table doivent être servis en même temps. Sous peine de voir ceux qui lambinent au réchaud, cramer dans leur jus en attendant que les autres se fassent mitonner. Un casse-tête approchant, qui s’éloigne totalement du divertissement culinaire. Sans saveur donc. Et dont la répétitivité, l’assaisonnement graphique fade et le challenge, qui lasse après une heure de jeu, finissent par coller un sacré mal de bide. Et de crâne, quand on regarde de près le montant de la note (800 points DSiWare). Salée, l’addition !


Initialement publié le 28 janvier 2010